1er octobre – 331 : victoire d’Alexandre le Grand sur Darius III, à Gaugamèles.
La bataille de Gaugamèles est l’affrontement décisif entre l’armée d’Alexandre le Grand et celle de Darius III. Lors de cette bataille, considérée comme l’une des plus importantes de l’Antiquité par les forces impliquées, le royaume de Macédoine vainc définitivement l’Empire perse. Cette bataille est parfois, quelque peu abusivement, appelée bataille d’Arbèles en référence à la cité d’Arbèles (Erbil dans le Kurdistan actuel), située à 100 km environ du champ de bataille.
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L’armée macédonienne débarque en Anatolie en mai 334 et défait les satrapes sur les rives du Granique. En novembre -333, l’armée perse, commandée par Darius III en personne, est vaincue à Issos en Cilicie. Alexandre entame alors la conquête de la Phénicie et de l’Égypte. Puis au printemps -331, il marche vers l’Euphrate qui est traversé, sans réelle opposition, à la fin juillet.
Darius décide de former une armée, afin de remporter la bataille décisive. Aussi Alexandre, au lieu de marcher sur Babylone selon son plan initial, remonte vers le nord et franchit le Tigre en septembre -331. Après plusieurs jours de marche, Alexandre apprend que l’armée perse, bien supérieure en nombre, l’attend dans la plaine de Gaugamèles, à une centaine de kilomètres d’Arbèles.
Ses plus anciens officiers, en particulier Parménion, inquiets de la difficulté qu’il y aurait à repousser en plein jour une armée si nombreuse, conseillent Alexandre d’attaquer les ennemis pendant la nuit mais Alexandre leur répond qu’il ne souhaite pas « dérober la victoire ». Certains n’approuvent pas ce choix et sont encore plus préoccupés lorsque Alexandre, contre sa coutume, dort d’un sommeil profond la veille du combat, comme s’il avait déjà vaincu. Lors de la bataille, les soldats observent une éclipse lunaire.
La bataille a lieu dans la plaine de Gaugamèles, dans le nord de l’Irak actuel, même si la localisation exacte de la bataille n’est pas clairement établie, on situe généralement le site à l’est de la ville de Mossoul.
Darius, ayant intégré les causes de sa défaite à la bataille d’Issos, a choisi un terrain plus favorable : une grande plaine régulière, dont il a fait nettoyer les cailloux afin que la cavalerie et les chars à faux puissent manœuvrer plus facilement. Il a fait également planter des piques de fer dans le sol afin de blesser les chevaux adverses.
Avec près de 277 000 fantassins, 23 000 cavaliers, 200 chars et 15 éléphants de guerre, Darius compte profiter d’une large supériorité numérique (de 1 à 6) ; car contrairement à Issos où il n’a aligné que des Perses (mis à part les mercenaires grecs), il oppose ici à Alexandre des soldats venus de tout l’Empire perse. Celui-ci étant très étendu, les soldats sont de culture, de langue et d’ethnie différentes, son armée est de ce fait très hétérogène, du point des armements et des techniques de combat.
Alexandre aligne 40 000 soldats, dont 31 000 phalangites, et 7 000 cavaliers, certes moins nombreux que les Perses mais parfaitement entraînés et équipés, formant une armée homogène. Ne pouvant contourner l’immense formation perse en utilisant sa tactique habituelle du marteau et de l’enclume, Alexandre doit déployer son armée différemment de la stratégie habituelle. Il décide d’utiliser un placement en échelon, exceptionnel à l’époque, qui doit lui permettre d’occuper le maximum de terrain et de prendre à revers les flancs adverses : les troupes sont donc positionnées décalées les unes par rapport aux autres. Les phalanges sont organisées en carré de 256 hommes (16 hommes sur 16 lignes) avec les combattants les plus aguerris aux premières lignes. Comme de coutume, Alexandre place au centre de son dispositif la phalange, protégée sur son flanc gauche par les hoplites et les peltastes, et sur son flanc droit par les hypaspistes. Alexandre répartit la cavalerie sur les flancs. Il mène le flanc droit à la tête de la cavalerie lourde des Compagnons et de frondeurs d’élite cachés par ceux-ci. Quant au flanc gauche, formé des cavaliers thessaliens et thraces, il est lui commandé par Parménion. Alexandre participe donc directement aux combats sur son cheval Bucéphale comme pour toutes ses batailles, alors que Darius, lui, commande son armée depuis l’arrière juché sur un char.
Darius est le premier à faire avancer ses troupes ; il envoie sa cavalerie sur le flanc macédonien le plus replié, là où elle peut manœuvrer au mieux. Alexandre, qui a anticipé cette manœuvre, en profite pour partir sur sa droite tout en restant à distance. Le front s’étend alors en largeur et oblige une partie des troupes perses à suivre la cavalerie d’Alexandre.
Darius envoie ses chars à faux dans le but de vaincre rapidement le centre adverse. La phalange macédonienne repousse la charge en s’écartant à l’arrivée des chars, créant de petites « souricières » dans la formation du front. Les chevaux, par instinct, se précipitent vers ces ouvertures plutôt que d’entrer de plein fouet sur les phalangites qui pointent leurs sarisses. Les conducteurs de chars sont rapidement mis hors de combat. Le roi perse, voyant ses unités montées en difficulté, lance une grande partie de son infanterie légère dans la mêlée.
Pendant ce temps, Alexandre à la tête des Compagnons a tellement étendu le front perse qu’il n’est plus solidaire. Darius remarque ce mouvement mais fait poursuivre le jeune roi. Alors que les deux colonnes de cavalerie allaient se rencontrer, Alexandre change soudain de direction, découvrant les peltastes d’élite (les Agrianes) qui attaquent et bloquent aussitôt la cavalerie perse, et fonce sur le centre dégarni de l’armée perse où se trouve Darius. En effet, compte tenu des effectifs, Alexandre avait prévu de se lancer dans un combat entre lui et Darius afin qu’une fois le roi perse mort, son armée se rende.
Sur le flanc gauche macédonien, les combats tournent à l’avantage des Perses, sous l’action du satrape Mazaios, qui parviennent à créer une brèche jusqu’à l’arrière-garde de Parménion. Au centre, Alexandre, sa cavalerie et une partie de l’infanterie légère, qui a réussi à repousser les charges de l’armée perse, foncent sur Darius. Le roi perse prend la fuite et quitte le champ de bataille suivi par sa garde.
Alexandre doit choisir entre la poursuite de Darius ou aider ses troupes. Faisant le choix de la raison, il abandonne la poursuite pour venir en aide à son flanc gauche malmené. Les ordres de repli ont du mal à parvenir à toute l’armée perse et les combats se poursuivent donc durant plusieurs heures, s’achevant sur la victoire complète de l’armée macédonienne.
Darius parvient à s’enfuir vers Arbèles avec son bataillon d’Immortels et des cavaliers de Bactriane mais abandonne son trésor, estimé à 4 000 talents (entre 75 et 100 tonnes d’argent) et ses armes personnelles. Alexandre se lance à sa poursuite, frustré de ne pas avoir réussi à tuer le Grand Roi. Mais entendant l’appel de Parménion qui continue de se battre contre les cavaliers de Darius, il décide d’abandonner la poursuite pour se porter à son secours.
Après cette victoire, Alexandre est couronné roi d’Asie lors d’une cérémonie fastueuse célébrée à Arbèles, puis il entre en vainqueur dans Babylone en octobre -331. Darius meurt quelque temps après dans les montagnes de Médie, assassiné par ses satrapes en juillet 330. Le satrape Mazaios, proche serviteur de Darius, se met au service d’Alexandre, provoquant une certaine incompréhension pour les compagnons d’Alexandre.
À la suite de l’échec stratégique des chars à faux, cette arme ne joue plus de rôle déterminant sur un champ de bataille.
1er octobre 1827 : l’armée russe sous Ivan Paskevitch prend d’assaut Erevan.
Ivan Paskevitch met fin à un millénaire de domination musulmane en Arménie (guerre russo-persane).
La ville est tombée aux mains des Russes après avoir été assiégée pendant une semaine et a ouvert la voie à la prise éventuelle de Tabriz, la deuxième plus grande ville d’Iran et un important comptoir commercial.
Une grande partie du travail de siège fut dirigée par Pushchin, un ancien officier du génie qui avait été rétrogradé pour son engagement auprès des décembristes. Lorsque la place tomba, il fut promu au rang de sous-officier. 4 000 prisonniers et 49 canons furent capturés et le khanat d’Erevan devint une province russe.
À la suite de la prise de Tabriz, le Shah Fath-Ali Shah Qajar a demandé la paix, ce qui a abouti à la signature du traité de Turkmenchay en 1828. En vertu de ce traité, le Khanat d’Erevan (Arménie actuelle) et le Khanat de Nakhitchevan (Azerbaïdjan actuel) ont été cédés à l’Empire russe.
1er octobre 1830 : le général Bertrand Clauzel crée officiellement le « corps des zouaves » après l’avoir formé le 8 septembre.
En juin 1830, l’armée française débarque à Sidi-Ferruch et après la bataille de Staoueli suivie de la prise du fort de l’Empereur obtient la reddition d’Alger le , l’antique métropole des pirates barbaresques.
Le , le commandant en chef de l’expédition, le comte de Bourmont, sur les conseils du colonel Alfred d’Aubignosc, procède au recrutement des 500 premiers zouaves à partir du contingent qui a servi l’Empire ottoman. Son successeur, le général Bertrand Clauzel, annonce le 1830 dans une lettre au général Gérard, ministre de la guerre, la formation d’un « corps d’Arabes zouaves » et prescrit, par arrêté du 1er, l’organisation, sous le nom de Zouaves, de deux bataillons, placés sous les ordres des capitaines Duvivier et Maumet, formant corps et composés de 8 compagnies de 100 hommes. Les officiers, sous-officiers et caporaux sont choisis parmi les volontaires de toutes armes du corps expéditionnaire et les militaires qui ont combattu avec les Grecs et viennent chercher de nouvelles aventures en Algérie. Les soldats doivent être tous indigènes. Ce recrutement n’allant pas rapidement, le général grossit l’effectif en y incorporant les volontaires de la Chartre et en autorisant l’enrôlement d’étrangers. Les débris des Zouaouas qui avaient été au service du Dey d’Alger ainsi que des Arabes, des Maures, des Koulouglis rejoignent le corps des zouaves. Quoique le recrutement soit mixte, les soldes sont identiques pour les indigènes et pour les Français. Une tentative d’incorporer des « volontaires parisiens » se solde par un échec et ces volontaires forment ensuite le 67e régiment d’infanterie.
L’ordonnance royale du 21 mars 1831 confirme cette formation ainsi que celle de deux escadrons de zouaves à cheval, sous la dénomination de « chasseurs algériens », dont le premier commandant est le capitaine Marey-Monge, formation éphémère intégrée dès mars 1832 aux chasseurs d’Afrique.
D’ à , ils combattent le bey de Tittery et occupent Blida et Médéa. Leur premier succès remarqué a lieu le au col de Mouzaïa, lorsqu’ils couvrent la retraite de la garnison de Médéa.
Après l’euphorie des débuts (égalité de traitement entre Indigènes et Français), pour certains, deux erreurs majeures empêchèrent le développement normal du corps des zouaves. En effet, les capacités de recrutement en Indigènes de la région d’Alger auraient été largement surestimées, et plus grave encore, aucun des cadres français n’aurait pensé à l’adaptation à l’activité militaire d’indigènes ayant d’autres habitudes de vie et une autre religion. Ceci provoque l’ordonnance du qui dissout les deux bataillons pour en créer un seul (environ 1 400 hommes), commandé par Lamoricière (entré au corps des zouaves comme capitaine le 1er novembre 1830), toujours mixte, à dix compagnies, dont huit compagnies indigènes et deux entièrement françaises, mais avec des conditions de recrutement désormais plus strictes pour les Indigènes (durée du service…). Ainsi on peut accroître le recrutement parmi les Français qui se sont installés à Alger. Les résultats ne se font pas attendre et, dès décembre 1835, un deuxième bataillon mixte est levé formant un régiment placé sous le commandement de Lamoricière. Un troisième bataillon est créé en 1837.
Les zouaves de Lamoricière se distinguent ensuite lors du siège de Constantine du 10 au .
Le 3 juillet 1840, le colonel Lamoricière est promu maréchal de camp. Le colonel Cavaignac prend le commandement des zouaves.
L’ordonnance du , qui réorganise la composition de l’armée française, indique la formation d’un régiment de zouaves formé de trois bataillons de neuf compagnies constitués dorénavant presque exclusivement (seul subsiste une compagnie indigène par bataillon) de métropolitains et de Français d’Afrique du Nord avec une forte minorité de Juifs algériens (souvent près d’un quart) pour un effectif d’environ 3 100 hommes. Cette ordonnance reçoit son effet en mars 1842. Le colonel Cavaignac, déjà à la tête du corps depuis juillet 1840, devient le commandant du régiment ; les trois chefs de bataillon sont Saint-Arnaud, d’Autemarre et Frémy. À la même période, les autochtones forment alors les tirailleurs algériens, les Turcos, créés par l’ordonnance du .
Les zouaves se distinguent à nouveau lors de l’expédition de l’Ouarsenis (1842), à la bataille d’Isly (1844), et prennent Zaatcha en 1849.
Avant la création des trois premiers régiments en 1852, les premiers chefs de corps des zouaves auront été :
- Duvivier et Maumet (1830),
- Lamoricière (1833),
- Cavaignac (1840),
- Ladmirault (1844),
- Canrobert (1848),
- d’Aurelle de Paladines (1850)
- et Bourbaki (1852).
Le , Louis-Napoléon signe un décret portant à trois le nombre de régiments de zouaves, chacun des trois bataillons existants formant le noyau des nouveaux régiments ainsi créés. Et pour les distinguer entre eux, une couleur est appliquée au tombeau de la veste : ils sont de toutes les campagnes de la pacification en Algérie : prise de Laghouat (1852), expédition des Babors (1853), Kabylie (1857), insurrection de 1871.
- le 1er cantonne à Blidah, en Algérois, tombeau garance, commandé par le colonel Bourbaki ;
- le 2e à Oran (caserne du Château Neuf) en Oranais, tombeau blanc, commandé par le colonel Vinoy ;
- le 3e à Philippeville (caserne de France) en Constantinois, tombeau jaune, commandé par le colonel Tarbouriech.
La guerre de Crimée est la première campagne des zouaves en dehors de l’Algérie.
En Crimée, à la bataille de l’Alma, le 3e régiment de zouaves prend par surprise les Russes en gravissant des escarpements rocheux, en s’emparant de leur artillerie puis en la retournant contre eux. Cette action participe grandement à faire tourner la bataille en faveur des alliés.
C’est en hommage à cette victoire qu’est réalisé le zouave du pont de l’Alma, sur la Seine, à Paris. Pour sa part, le maréchal de Saint-Arnaud, qui dirige les forces françaises, leur rend hommage en demandant à une de leurs compagnies d’escorter sa dépouille. Ceci incite l’empereur Napoléon III à créer un régiment de zouaves pour sa Garde impériale, en récompense.
Ils font encore des prouesses lors des batailles de Balaklava et d’Inkerman.
Trois des sept régiments qui participent à la prise de la tour Malakoff sont des régiments de zouaves. Ils y ont gagné une renommée immortelle pour leur rôle dans la chute du siège prolongé et coûteux du port forteresse de Sébastopol. Le , le maréchal MacMahon conduisit des soldats du 1er régiment de zouaves dans une charge qui envahit le Malakoff, l’immense tour fortifiée en pierre qui était la cheville ouvrière des défenses de la ville russe. Cela a mis fin au siège de Sébastopol de 349 jours, et finalement à la guerre de Crimée.
1er octobre 1920 : naissance du capitaine Yves Hervouët (Diên Biên Phu).
Né près de Beauvais le 1er octobre 1920, Yves Hervouët est admis à l’école spéciale militaire d’Aix-en-Provence en septembre 1942. Après l’invasion de la zone libre par les Allemands le 11 novembre 1942, la promotion est renvoyée dans ses foyers. En mai 1943, il franchit la frontière Espagnole et rejoint l’Afrique du Nord. Il est alors détaché à l’école des élèves aspirants de Cherchell où sont formés les chefs de section depuis novembre 1942. Promu sous-lieutenant, il est affecté au 5e Régiment de Chasseurs d’Afrique en avril 1944.
Le 18 août 1944, il participe au débarquement de Provence et débarque dans la baie de Saint-Tropez à la tête d’un peloton antichar. Participant à la campagne de France, il est blessé et cité à l’ordre de la division. Promu lieutenant en décembre 1944 et cité à l’ordre de l’Armée, il demeure en Allemagne jusqu’en octobre 1945. Après la seconde guerre mondiale, il sert successivement au 13e Régiment de Dragons et au 5e Régiment de Cuirassiers. Promu capitaine en janvier 1950, il prend le commandement du 8e escadron. À plusieurs reprises il s’illustre au combat notamment dans une opération d’ouverture de la route coloniale N° 1 au centre Vietnam en 51.
En juin 1951, il quitte l’Indochine et gagne l’Allemagne où il prend le commandement du 3e escadron du 3e régiment de Spahis Algériens. En 53, il effectue un deuxième séjour en Indochine. Tout d’abord au 1er Régiment de Chasseurs puis au Régiment d’Infanterie Coloniale du Maroc qui vient de rejoindre Diên Biên Phu. Arrivé dans la cuvette le 9 janvier 1954, les 3 pelotons de chars sont immédiatement engagés au combat.
Le 11 mars, il est légèrement blessé au cours d’une attaque en direction du point d’appui BÉATRICE. Il participe aux tentatives de désengagement de GABRIELLE le 15 mars puis de HUGUETTE le 28 mars. Blessé gravement aux deux bras, il refuse le rapatriement sanitaire à Hanoï et poursuit son commandement jusqu’à la chute de Diên Biên Phu le 7 mai 1954.
Commence alors le long calvaire des prisonniers. Épuisé et malade, il impressionne cependant par son courage. Le capitaine Hervouët, s’éteint le 10 juillet 1954.
Erwan Bergot nous laisse ce témoignage de la colonne de blessés à la chute du camps de Diên Biên Phu : « Assis en rond, les arrivants regardèrent s’ébranler la colonne de leurs camarades. Ils avaient de se voir dans un miroir, tellement l’allure générale était semblable à la leur. Mallier eut le cœur serré en voyant passer devant lui un officier dont les deux avant-bras étaient maintenus dans des plâtres souillés. – Je le reconnais, dit quelqu’un, c’est le capitaine Hervouët, qui commandait les chars à Diên Biên Phu. – Les Viets auraient pu le laisser évacuer, observa Mallier, c’est scandaleux de faire marcher un homme dans cet état. – Ils ont systématiquement refusés de restituer les officiers, précisa « Jo » Allenic. À Diên Biên Phu, il en reste encore une quinzaine, blessés aux jambes, qui seront lancés sur la piste dès qu’ils seront en état de marcher. Ou jugés tels. »
Il a donné son nom à la 200e promotion des élèves-officiers de Saint-Cyr (2013-2016).
1er octobre 1948 : création du 2e BEP, ancêtre du 2e REP (Légion étrangère).
Le 2e BEP est créé officiellement en Algérie à Sétif le 1er . Il comporte à l’origine une CCB et trois compagnies de combat.
Le bataillon embarque à Mers el-Kébir le à bord du Maréchal Joffre, destination l’Indochine, et débarque à Saigon le .
Sous l’impulsion du général de Lattre de Tassigny, nouveau commandant civil et militaire de l’Indochine, la 3e compagnie de combat est remplacée début 1951 par la 2e CIPLE (compagnie indochinoise parachutiste de la Légion étrangère) constituée principalement de Vietnamiens. En juin, une quatrième compagnie est constituée (compagnie de marche).
Le bataillon, qui intervient principalement au Tonkin et au nord Annam, se distingue particulièrement lors de la bataille de Nghia Lo en . Il perd son chef de corps, le chef d’escadrons Rémy Raffalli, le et est anéanti lors de la bataille de Diên Biên Phu du 12 avril au 7 mai 1954.
Le 2e BEP est reconstitué le 1er avec les effectifs du 3e BEP en provenance d’Algérie.
Le 2e BEP embarque sur le Pasteur à Saigon le 1er. Son fanion compte six palmes et la fourragère aux couleurs de la Légion d’honneur. Il a perdu 1 500 officiers, sous-officiers et légionnaires dont un chef de corps.