30 juin 451 : les hordes huniques d’Attila ayant renoncé à prendre Paris / Lutèce se rabattent sur Orléans qu’elles mettent à sac comme elles viennent de le faire à Reims et Troyes toujours en Gaule romaine envahie
30 juin 1520 : la Noche Triste (Mexique).
La Noche Triste (« la Triste Nuit » en espagnol) est le nom donné à un épisode de la conquête de l’Empire aztèque par les Espagnols : dans la nuit du au , les troupes d’Hernán Cortés durent s’enfuir de Mexico-Tenochtitlan en concédant de lourdes pertes face aux Aztèques.
Le massacre prit place un peu plus d’un an après le débarquement de Cortés à Tabasco. Tirant parti des services de La Malinche, une jeune aztèque, Cortés, qui avait pénétré dans Tenochtitlan, la capitale des Mexicas et fait prisonnier l’empereur, Moctezuma II, gouverna l’Empire aztèque par l’intermédiaire de ce dernier.
À la suite du débarquement de Pánfilo de Narváez à Veracruz, à la tête d’une expédition envoyée par le gouverneur de Cuba, Diego Velázquez, pour arrêter Cortés qui avait largement outrepassé ses ordres de mission d’exploration, ce dernier laissa à son lieutenant, Pedro de Alvarado, le commandement de Tenochtitlan tandis que lui-même retourna sur la côte et défit les troupes de Narváez.
Pendant ce temps, Alvarado donne l’ordre de massacrer une partie de l’aristocratie et du clergé aztèque, pendant une fête religieuse où est assemblée toute la noblesse, sans armes, pour chanter et danser : c’est le massacre du Templo Mayor. Selon certaines rares sources, Alvarado aurait voulu devancer un possible complot – thèse qui reste très peu crédible, au vu des très nombreux écrits attestant du caractère pacifique de la fête. Devant l’ampleur du massacre, la révolte éclate immédiatement : les habitants prennent les armes. Les Aztèques assiégèrent le palais abritant les Espagnols et Moctezuma.
À son retour, Cortés ne parvient pas à apaiser la colère des Aztèques. Assiégés dans leurs cantonnements, le palais d’Axayacatl, au cœur de la ville, les Espagnols se rendent compte qu’ils ne pourront plus repousser les Aztèques bien longtemps, et décident de fuir.
Dans son Historia, Bernal Díaz del Castillo déclare que le les Espagnols ont contraint Moctezuma II à apparaître sur le balcon de son palais pour appeler ses compatriotes au calme. Le peuple a été consterné par la trahison de son empereur et des pierres et des flèches lui ont été lancées. Il est mort peu de temps après. D’autre part, les chroniques autochtones affirment que Moctezuma a été tué d’un coup d’épée par les Espagnols avant qu’ils quittent la ville. Toutefois, certains historiens contemporains, tels Matthew Restall ou encore Pablo Moctezuma, ajoutent davantage foi aux chroniques des peuples autochtones qu’à celles des Espagnols. Selon leur version, les Espagnols auraient tué Moctezuma lorsque son incapacité à pacifier le peuple aztèque l’eut rendu inutile à leurs yeux.
Dans la nuit du au 1er, Cortés tenta une sortie hors de Tenochtitlan. Il choisit de quitter la ville par la chaussée de Tlacopan, car le trajet était plus court. Les ponts reliant la cité à la terre ferme ayant été coupés, il fit fabriquer un pont amovible pour franchir les coupures.
Avant le départ, Cortés fit rassembler le butin, sous forme de barres d’or, dans le palais d’Axayacatl. En présence d’officiers royaux, il fit mettre à part le quint royal qui serait transporté sur « sept chevaux blessés et boiteux et une jument ». Puis il abandonna le reste à ses soldats qu’il laissa libres de prendre ce qu’ils voulaient. Nombre d’entre eux commirent l’erreur de se surcharger d’or. Prudent, le chroniqueur Bernal Diaz del Castillo ne prit que quelques pierres précieuses car, écrit-il : «… je ne pensais qu’à sauver mon existence que je voyais en grand péril. » Cortés répartit ses troupes (espagnols et alliés indigènes) en trois corps : une avant-garde commandée par Gonzalo de Sandoval; un centre composé du gros des troupes avec les canons et le trésor royal, commandé par lui-même; une arrière-garde commandée par Pedro de Alvarado.
Les Espagnols tentèrent de se glisser hors de la ville sous le couvert de l’obscurité. Selon la tradition, c’est une vieille femme allant chercher de l’eau qui aurait donné l’alerte : « Mexicains ! Venez tous. Voici qu’ils sortent, voici qu’ils sortent en secret, vos ennemis ! » (Codex de Florence). Les guerriers aztèques, alertés, attaquèrent les Espagnols à la fois sur la chaussée et depuis des canoës sur le lac de Texcoco.
Comme il pleuvait, la chaussée était mouillée et les chevaux glissaient. Le pont mobile des Espagnols fut rapidement détruit par les Aztèques. Les choses tournèrent réellement mal lors du franchissement du canal des Toltèques. Le chaos était tel que les Espagnols étaient incapables d’offrir une résistance organisée. Ce fut alors chacun pour soi, car, raconte Bernal Diaz : « Penser à s’attendre les uns les autres, c’eût été folie, personne de nous n’y aurait sauvé sa vie. ». Les soldats passaient sur les corps de leurs camarades et chevaux tués, les bagages partout éparpillés. Ceux des soldats qui s’étaient encombrés d’or furent massacrés ou se noyèrent sans pouvoir se défendre. Peu d’hommes de l’arrière-garde en réchappèrent. Certains, incapables d’avancer, rebroussèrent chemin et retournèrent au palais d’Axayacatl, pour y trouver un sort qui nous est inconnu. Pedro de Alvarado fut un des rares survivants. Selon une légende tenace, il aurait sauvé sa vie en se servant de sa lance pour sauter par-dessus une coupure de la chaussée. C’est ce que l’on appelle le « saut d’Alvarado ». Bernal Diaz del Castillo, qui revint plus tard sur les lieux, affirme catégoriquement qu’un tel exploit était impossible. Les rescapés, parmi lesquels Cortés, finirent par atteindre la terre ferme. Les fuyards avaient perdu plusieurs centaines d’hommes : il est difficile d’en donner le chiffre exact, tant les chroniqueurs divergent entre eux.
Les survivants s’arrêtèrent à Tacuba, sur la rive du lac, mais ils étaient loin d’être hors de danger. C’est pourtant à cet endroit que la légende situe l’épisode de l’ahuehuete de Cortés. Le conquistador, découragé, se serait assis au pied d’un ahuehuete et y aurait pleuré sur le sort funeste de tant de ses compagnons. Ce conte était tellement tenace que le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle crut pouvoir le reprendre : « Ce cyprès est connu dans tout le Mexique sous le nom de ahuehuete de la Noche Triste y disgraciada. C’est à l’abri de son feuillage que Cortés se reposa dans la fatale nuit du 1er après avoir été chassé de Mexico… ». Bernal Diaz del Castillo, quant à lui, rapporte plus sobrement que les Espagnols se réfugièrent dans un petit temple pour y panser leur plaies, tandis que les Aztèques continuaient à les attaquer sans relâche. Vers minuit, ils se remirent en marche.
À la suite de cette déroute, les survivants encore sous le commandement de Cortés durent s’enfuir tout en combattant les troupes aztèques qui les poursuivirent pendant plus d’une semaine pendant qu’ils contournaient le lac Texcoco par le nord (vers la lagune de Zumpango) pour prendre la direction de Tlaxcala vers l’est, où les Espagnols espéraient trouver refuge auprès de leurs alliés tlaxcaltèques.
Cette fuite s’acheva par la victoire inespérée et décisive des quelques centaines d’Espagnols sur près de 40 000 guerriers aztèques menés par le Cihuacóatl Matlatzincatzin, lors de la bataille d’Otumba, le .
Une fois parvenu à Tlaxcala, Cortés reconstitua une vaste armée, majoritairement composée de guerriers autochtones hostiles aux Mexicas dont ils étaient ennemis ou tributaires, et lança le siège de Tenochtitlan, qu’il remporta le . Cette date marque la fin effective de l’empire aztèque, même si le dernier tlatoani mexica, Cuauhtémoc, n’est exécuté qu’en 1525, après presque quatre ans d’emprisonnement.
30 juin 1915 : « prise du quadrilatère » dans la presqu’île de Gallipoli (Turquie).
Les franco-britanniques tentent de prendre Krithia. Durant le premier combat du Kéréves Déré, les coloniaux de la 2e division française jouent un rôle décisif dans l’enlèvement de l’important ouvrage turc du « quadrilatère ». Le général Gouraud est, à cette occasion, grièvement blessé aux jambes et amputé du bras droit. Il cède son commandement au général Bailloud. La bataille engagée se poursuit jusqu’à fin juillet. L’opération des Dardanelles ne s’achève qu’en janvier 1916, sans résultat concret et avec de lourdes pertes : 180 000 alliés, dont 30 000 français. En face, 66 000 turcs (entrés en guerre le 1er novembre 1914 aux côtés des Allemands et des Austro-Hongrois).
30 juin 1934 : la nuit des longs couteaux (Allemagne).
Hitler purge le parti national-socialiste de son aile populiste et sociale révolutionnaire (les SA ou « chemises brunes ») en faisant intervenir les SS durant la nuit du 29 au 30 juin chez les dirigeants SA, fidèles à Ernst Röhm. Près de 100 personnes sont assassinées (dont Kurt von Schleicher). Si les conservateurs allemands sont rassurés quant à l’orientation politique que donne Hitler à travers cette purge, la méthode employée annonce clairement à l’Europe la nature du régime national-socialiste en place depuis un an et demi.
30 juin 1940 : le 1er Escadron du 1er Régiment de spahis marocains décide de continuer la lutte.
Après avoir laissé le choix à chacun de ses hommes et avant même d’avoir entendu parler de l’appel du général de Gaulle, le chef d’escadron Paul Jourdier, commandant le 1er Escadron du 1er Régiment de spahis marocains (1er RSM), stationné au Liban, franchit avec son unité la frontière libano-palestinienne à cheval, et rejoint les Anglais au Soudan anglo-égyptien pour continuer le combat. Après une épopée de plusieurs milliers de kilomètres, l’escadron prend part en Érythrée aux combats contre les Italiens en janvier 1941 avant de retrouver les Forces Françaises Libres (FFL) rassemblées en Palestine pour préparer la campagne de Syrie.
À l’issue de celle-ci, l’escadron jusque-là monté est enfin motorisé et constitué en groupe de reconnaissance de corps d’armée (3 escadrons). C’est sous cette forme que, renforcés d’une compagnie de chars, l’unité est véritablement organisée en colonne volante et participe aux côtés des Britanniques à toute une série de raids en profondeur dans le désert de Libye. Elle participera dans ce cadre à la bataille d’El Alamein, le 23 octobre 1942, en soutien de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère, au sud du dispositif, à l’Himeimat. Une décision en date du 24 septembre 1942 en fera un régiment de cavalerie mécanisée prenant la dénomination de 1er Régiment de marche de spahis marocain (1er RMSM).

30 juin 1941 : bataille de Brody ou Dubna (Ukraine).
La Bataille de Brody, aussi appelée Bataille de Dubna, Bataille de Doubno, Bataille de Rovne ou encore Bataille de Rovne-Brody, fut une bataille de chars livrée par le 1er Panzer Group du IIIe Corps d’Armée et le XLVIII Corps d’Armée (motorisé) allemands contre 5 Corps mécanisés des 5e et 6e armées soviétiques dans le triangle formé par les villes de Doubno, Lutsk et Brody dans le nord de l’Ukraine entre le 23 et le . Cette bataille fait partie dans l’histoire soviétique des batailles de défenses des frontières dans le cadre de l’offensive allemande lancée contre l’URSS en . Bien que les formations de l’Armée rouge aient infligé de lourdes pertes aux forces allemandes, elles furent tout de même vaincues et perdirent de très nombreux chars. Une logistique soviétique insuffisante, la suprématie aérienne allemande et la décomposition totale du commandement soviétique ont donné la victoire à l’armée allemande, malgré la supériorité numérique et technologique (T34, KV1…) de l’Armée rouge. Cette bataille fut l’un des engagements de blindés les plus intenses de l’opération Barbarossa et l’un des plus grands affrontements de chars de la Seconde Guerre mondiale.
30 juin 1941 : début des pogroms de Lwów (aujourd’hui Lviv), commis par la Wehrmacht, les Einsatzgruppen et les Ukrainiens de l’UPA .
Les pogroms de Lviv sont des massacres perpétrés contre la population juive de la ville alors polonaise de Lwów (aujourd’hui Lviv, en Ukraine), en 1941, pendant la Seconde Guerre mondiale, pendant l’occupation allemande.
Avant ces massacres, la ville se trouve en zone d’occupation soviétique à la suite de la double invasion menée en 1939 par les Allemands à l’ouest et les Soviétiques à l’est. L’occupation soviétique s’est traduite par de nombreux assassinats et déportations dont furent victimes les habitants polonais, ukrainiens et juifs jugés comme ennemis du régime tandis que certains juifs faisaient partie des rangs du NKVD, ce qui contribua à l’exacerbation de l’antisémitisme de la population ukrainienne nationaliste, d’ailleurs également hostile aux Polonais (majoritaires).
Les Soviétiques sont chassés de Lwów par l’offensive allemande contre l’URSS (opération Barbarossa) déclenchée le 22 juin 1941.
Peu après l’arrivée des Allemands en ville, les pogroms commencent, perpétrés par des nationalistes ukrainiens : le premier a lieu du 30 juin au 2 juillet 1941, le second du 25 au 29 juillet 1941. L’historien allemand Peter Longerich et l’Encyclopédie de l’Holocauste estiment que le premier pogrom a fait au moins 4 000 morts. Il a été suivi par 2 500 à 3 000 arrestations et exécutions supplémentaires des Einsatzgruppen. Le second pogrom (« Aktion Petlioura »), fait plus de 2 000 victimes juives, toutes tuées en l’espace d’un mois.
Avant l’invasion de la Pologne par l’Allemagne nazie et l’Union Soviétique en 1939, la ville de Lwów qui comptait 312 000 habitants en 1931 avait la troisième plus grande population juive de Pologne (100 000) pendant l’entre-deux-guerres alors que les réfugiés fuyaient les nazis vers l’est.
30 juin 2009 : transfert de compétences des US aux Irakiens (Bagdad – Irak)
Présents depuis 2003 en Irak, les troupes américaines procèdent officiellement au transfert de compétences dans les grands centres urbains et débutent le désengagement de leurs 140 000 soldats.
30 juin 2015 : dissolution du 1er RAMa
Le plus ancien régiment des troupes de marine mais également le plus décoré des régiments d’artillerie française est dissous.