30 septembre 1547 : naissance de Michel de Cervantès (Madrid).
Cervantes mène d’abord une vie aventureuse de soldat et participe à la bataille de Lépante en 1571 contre les Turcs ottomans, où il perd l’usage de la main gauche. Cette main paralysée lui vaut le surnom de « Manchot de Lépante ». Le , à son retour vers l’Espagne, il est capturé par les Barbaresques avec son frère, Rodrigo, et, malgré quatre tentatives d’évasion, il reste captif à Alger. En 1580, il est racheté en même temps que d’autres prisonniers espagnols et regagne son pays.
30 septembre 1891 : le général Boulanger se suicide sur la tombe de sa maîtresse (Belgique).
Celui dont Clemenceau dira « il est mort comme il a vécu : en sous-lieutenant », a bien failli faire tomber la IIIe République en rassemblant le temps du Boulangisme, les mécontents du régime (Monarchistes, Bonapartistes,…). Ayant effectué de nombreuses campagnes, blessé, décoré, auréolé de gloire, Boulanger gravit d’autant plus rapidement la hiérarchie qu’il est soutenu par Clemenceau. En tant que ministre de la guerre, il est le créateur du fameux « Carnet B », destiné à recenser tous les ennemis potentiels à incarcérer en cas de guerre contre l’Allemagne. Surnommé le général « la revanche » en raison de sa volonté d’en découdre avec l’Allemagne, il entreprend de nombreuses réformes (adoption du fusil Lebel) qui le rendent populaire et le propulsent un peu malgré lui sur la scène politique où les détracteurs du régime en font leur coqueluche et aimeraient le voir putscher. Abandonné par ses protecteurs initiaux qui l’estiment devenu dangereux, il s’enfuit en Belgique avec sa maîtresse qui décède peu après. Condamné par contumace, il se suicide sur la tombe de cette dernière.
30 septembre 1895 : Tananarive est occupée par les Français (Madagascar).
Une colonne de 4 000 soldats entre dans Antananarivo sans rencontrer de résistance.
30 septembre 1916 : création de l’Artillerie Spéciale (ou d’assaut).
Le général Estienne, nommé du 8 août précédent, prend la tête de cette nouvelle formation. N’aimant pas le terme « Tank » des Britanniques, il fait adopter le terme de « char d’assaut » pour désigner les engins français.
Lire sur TB l’article de Camille Harlé-Vargas :
5 MAI 1917 : LE GÉNÉRAL ESTIENNE ENGAGE LES PREMIERS CHARS DANS UN COMBAT, À LAFFAUX (AISNE)
30 septembre 1938 : signature des accords de Munich (Allemagne).
30 septembre 1942 : Mort au combat, à 22 ans, du pilote et As allemand Hans-Joachim Marseille.
Surnommé Der Stern von Afrika (« L’étoile d’Afrique ») et volant uniquement sur Messerschmitt Bf 109, il totalise 158 victoires dont 151 sur le front d’Afrique du Nord, au cours de 382 missions.
Un film allemand, Der Stern von Afrika (1957), réalisé par Alfred Weidenmann, retrace librement le parcours de Marseille pendant la guerre.
30 septembre 1943 : prise du col de San Stephano (près de Bastia – Corse).
Débarqué depuis le 16 septembre avec la 4e Division Marocaine de Montagne, le 1er RTM (particulièrement la 1re compagnie) s’empare, de nuit, d’un des cols qui verrouillent l’accès à Bastia et à son port, indispensable au rembarquement des troupes allemandes en plein repli. La 1re compagnie du CNE Morand prend d’assaut le col défendu par 50 soldats allemands (appuyés par 2 canons de 75 mm). Elle résiste ensuite grâce aux feux des mortiers du sous-lieutenant Fassi, à une contre-attaque allemande du volume d’un bataillon et demi d’infanterie et 7 ou 8 chars.
30 septembre 1944 : création de l’AFP.
La 3e agence d’informations internationales est française et est issue de l’agence Havas née à Paris en 1835. Celle-ci est nationalisée en novembre 1940 et devient avec Vichy, l’OFI (office français d’information). Par ordonnance du gouvernement provisoire (GPRF), l’OFI est transformé en Agence France Presse. 1 500 journalistes travaillent dans 6 langues autour du globe.
30 septembre 1946 : verdicts rendus à Nuremberg (Allemagne)
30 septembre 1975 : premier vol du prototype de ce qui sera l’hélicoptère AH-64 « Apache ».
L’AH-64 Apache est un hélicoptère d’attaque tout temps. En 2018, il est construit par Boeing, qui absorba en 1997 la société McDonnell Douglas, qui avait elle-même racheté la société Hughes Aircraft en 1984. Cette dernière l’avait développé pendant la guerre froide afin de stopper les colonnes de chars de combat du pacte de Varsovie en cas de conflit en Europe. Tous les appareils sont produits dans l’usine Boeing de Mesa dans l’Arizona. Son baptême du feu eut lieu au Panama en décembre 1989. Par la suite, il fut engagé massivement pendant la guerre du Golfe (1990-1991) et plus récemment sur les théâtres afghan, irakien, libyen et yéménite.
L’United States Army avait exprimé, en 1972, le besoin d’un hélicoptère de combat conçu pour effectuer des missions antichars par tous les temps, de jour comme de nuit.
Une première machine de cette catégorie, le Lockheed AH-56 Cheyenne, n’avait pas été retenue car trop complexe et concurrençant trop les avions de l’United States Air Force par sa vitesse, et pendant la guerre du Viêt Nam, le seul véritable hélicoptère de combat engagé en opérations fut le Bell AH-1 Cobra. Construit à plusieurs milliers d’exemplaires, cet hélicoptère était cependant dans l’incapacité d’opérer de nuit ou par mauvais temps. Pendant les années qui suivirent, plusieurs versions du Cobra conçues en vue de corriger de telles insuffisances furent mises au point, mais l’US Army ne perdit jamais de vue le fait qu’il lui faudrait un jour disposer d’un véritable hélicoptère de combat.
De tels besoins impliquaient la réalisation d’un hélicoptère lourd, puissant et coûteux. L’US Army, qui était décidée à mener cette entreprise jusqu’à son terme, mit en place un programme, l’Advanced Attack Helicopter, puis sélectionna deux projets conçus respectivement par les sociétés Bell Helicopter Textron et Hughes Helicopters.
Mis au point par Bell, le Bell YAH-63 (en) était équipé d’un train d’atterrissage tricycle et d’un habitacle biplace dans lequel le mitrailleur occupait la place arrière, le pilote prenant place à l’avant. L’appareil d’Hughes, qui portait la dénomination d’YAH-64, était doté d’un atterrisseur à roulette de queue et d’un habitacle dans lequel le pilote était assis à l’arrière, en position surélevée. Les capteurs de l’appareil mis au point par Hughes étaient logés dans le nez, et le canon se trouvait en position ventrale.
Les deux machines étaient propulsées par des turbomoteurs General Electric, mais Hughes avait placé ces derniers à l’extérieur du fuselage, dans des nacelles d’où sortaient des arbres de transmissions inclinés. Ce fut son projet qui fut finalement retenu le .
Le premier prototype volant de l’YAH-64, qui avait été également désigné Air Vehicle 0, décolla le . À ce moment, la configuration de l’hélicoptère Hughes avait été modifiée en profondeur. Le principal changement était la mise en place d’un empennage en T (à l’origine, les stabilisateurs monoblocs étaient implantés dans la poutre de queue). De très nombreuses transformations furent apportées à l’Apache au cours des huit années suivantes.
Un accord définitif de production fut signé le pour un total initial de 11 Hughes Apaches AH-64A. Finalement, le , le premier AH-64A de série quitta les chaînes de montage et fut livré en janvier 1984 à la United States Army Aviation Branch.
En 1984 également, Hughes Helicopters est rachetée par McDonnell Douglas où elle devient McDonnell Douglas Helicopter Systems. Elle sera ensuite absorbée par Boeing en 1997.
À partir de 1990, le AH-64D, une version nettement améliorée au niveau de l’avionique et dotée d’un radar sous radôme au-dessus des pales, a été testée. Il est entré en service en 1995et depuis plusieurs centaines d’AH-64A ont été convertis à ce standard. Le 781e et dernier Apache AH-64D de l’US Army est entré en service le , plus de 260 autres ont été exportés.
Son système de vision nocturne, embarqué en pointe avant et destiné à la désignation d’objectif et à la poursuite de cible, est l’objet d’une modernisation à la suite d’un contrat remporté en novembre 2010 par Lockheed Martin6. Les améliorations, inspirées en partie du programme annulé RAH-66 Comanche, concernent l’ensemble des sous-systèmes, de la centrale inertielle aux capteurs infrarouges thermiques en passant par le capteur bas niveau de lumière.
La nouvelle version AH-64E, nommée jusqu’au AH-64D Block III, dont le premier exemplaire est livré à l’US Army le 2 novembre 2011 intègre, outre les modifications précitées, une capacité de prendre le contrôle à distance de drones et des moteurs T700-GE-701D d’une puissance unitaire de 2 000 chevaux augmentant sa vitesse de combat à 304 km/h (soit 37 km/h de plus) ainsi que sa capacité d’emport. Il est prévu à cette date un total de 690 exemplaires ayant ce standard en 2026 dont 56 nouveaux appareils et 634 remis à niveau.
En 2017, 11 nouveaux AH-64 sont livrés à Mesa (Arizona), aucun en 2018, contre 57 remis à niveau en 2017 et 23 en 2018. Le 500e exemplaire est livré début avril 2020.
En mai 2020, l’US Army prévoit un total de 791 AH-64E essentiellement par conversion des anciens standards, et il resterait en service jusqu’en 2060.
Il est prévu une remotorisation dans les années 2020 avec des turbomoteurs plus puissants et moins chers à l’entretien, dans le cadre du programme Advanced Affordable Turbine Engine. Le futur moteur, soit Honeywell/Pratt & Whitney HPW3000, soit General Electric GE3000, devra avoir une puissance de 3 000 ch, soit une augmentation de 50 % de puissance par rapport à l’actuel turbomoteur General Electric T700, avoir une réduction de consommation de carburant de 25 %, permettre une diminution de 35 % des frais de maintenance et une durée de vie plus longue de 20 %. Une production initiale à faible cadence est prévue à partir de 2022/2023.
Son remplacement doit avoir lieu à partir du milieu des années 2030 par un appareil dont on estime, en janvier 2014, que le premier vol doit avoir lieu en 2017.
30 Septembre 2016 : cérémonie de création du COM LOG (Lille).
Le pilier COM LOG (commandement de la logistique des forces) est un des 4 commandements spécialisés de l’armée de Terre « Au contact ! ». Tête de chaîne de la logistique opérationnelle de l’armée de Terre, le COM LOG a pour ambition de garantir la cohérence du soutien des forces en opérations. Il comprend les 5 régiments du Train (121, 503, 511, 515, 516), le 519e groupe de transit maritime, le régiment de soutien du combattant, le régiment médical, le 24e régiment d’infanterie, l’école du train et de la logistique, 5 centres d’instruction élémentaire à la conduite, le poste de commandement de force logistique, le centre des transports et transits de surface et un centre de formation initiale des militaires du rang.