9 décembre 656 : bataille du chameau (près de Bassorah-Irak).
Elle a été l’une des batailles entre les premiers musulmans, opposant le clan des Quraychites à La Mecque aux fidèles d’Ali. À l’issue de cette bataille, Ali est vivant et les deux chefs de l’insurrection morts. L’histoire porte son nom du fait que l’épouse de Mahomet, Aïcha s’est rendu à Bassorah sur dos de chameau. Elle a été sollicitée par Talha Ibn Ubeyd Allah et Zubair Ibn Al ‘Awwam afin de se rendre à Al-Koufa pour convaincre le nouveau calife, Ali, de venger le calife ‘Othmân, assassiné à Médine.
Cette bataille est une des premières manifestations du schisme entre chiites et sunnites qui s’accentuera après la bataille de Siffin en 657.

9 décembre 1710 : bataille de Brihuega (guerre de succession d’Espagne).
Louis XIV a envoyé le duc de Vendôme à la rescousse de Philippe V réfugié à Valladolid. Celui-ci a été chassé de son trône par une coalition anglo-autrichienne conduite par le maréchal Starhemberg et le comte Stanhope. Apprenant que ces derniers se sont temporairement séparés au pied des montagnes de Brihuega, Vendôme saisit l’occasion qui lui est offerte d’affronter un ennemi à sa portée et se rue sur le détachement isolé de Stanhope après une marche de nuit conduite à très vive allure. La coalition est totalement prise de cours par la vitesse de ce déplacement et les anglais, surpris, doivent se battre seuls. Au terme de violents combats au corps-à-corps au cours desquels Vendôme et Philippe se battent en première ligne, Stanhope et l’essentiel de ses forces se rendent.
9 décembre 1868 : naissance de Fritz Haber, chimiste allemand, prix Nobel de chimie en 1918.
Pendant la Première Guerre mondiale, il travaille activement à la mise au point d’armes chimiques et l’emploi du chlore comme gaz de combat (« vagues dérivantes ») reçoit l’accord de l’état-major allemand. La première offensive allemande au chlore, sous sa supervision, lors de la deuxième bataille d’Ypres, est réussie mais ne parvient pas à obtenir la percée décisive pour des raisons essentiellement stratégiques. L’état-major allemand n’avait pas prévu une telle efficacité, même si les positions françaises étaient décimées, les troupes allemandes n’étaient pas prêtes à se déplacer.
La première épouse de Fritz Haber, Clara Immerwahr, également chimiste de formation, réprouve ce dévoiement de la science et se donne la mort quelques jours après cette première attaque.

9 décembre 1944 : De Gaulle à Moscou (Ambassade de France).
Le général de Gaulle décore une partie du régiment de chasse Normandie-Niemen (Légion d’honneur, croix de la Libération, croix de guerre).
Normandie-Niemen avait remporté au moins 273 victoires homologuées (et 37 probables), obtenues au cours de plus de 5.000 missions et près de 900 combats. Il avait perdu 42 pilotes. Le 9 décembre 1944, le général de Gaulle avait inscrit ces mots sur le journal de marche du régiment : « Sur la terre russe martyrisée comme la terre française et par le même ennemi, le régiment Normandie, mon compagnon, soutient, démontre, accroît la gloire de la France ».

9 décembre 1992 : débarquement des forces de « Restore Hope » (US) et Oryx (F). (Somalie).
Après une nouvelle détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire en Somalie, le Conseil de sécurité de l’ONU autorise l’envoi d’une Force d’intervention unifiée (sous commandement américain) afin de garantir un environnement sûr pour l’acheminement de l’assistance humanitaire. Le premier échelon (dont une compagnie du 2e REP) débarque sur la côte près de Mogadiscio sous les caméras des médias internationaux.
Jusqu’à 40 000 soldats (dont 3 500 Français) tenteront de rétablir la paix, entre les clans armés qui dévastent le pays. Les pertes s’élèvent à 150 soldats tués de décembre 1992 à mars 1995. La forte médiatisation de cette opération fut à double tranchant : les succès opérationnels du début furent rapidement effacés par les incidents et le rapatriement précipité des « boys ».
Cependant, aujourd’hui, grâce à Hollywood, l’image générique de cette opération reste le film La chute du faucon noir de Ridley Scott.
Lire l’article de Michel GOYA.
9 décembre 2022 : clap de fin de l’hélicoptère Alouette III de la Marine nationale.
C’est une page de l’histoire de l’aéronautique navale qui se tourne : Le vendredi 9 décembre 2022, le chef d’état-major de la Marine, l’amiral Pierre Vandier, présida une cérémonie marquant le retrait des hélicoptères Alouette III après 60 ans au service des opérations de la Marine nationale.
Les trois dernières Alouette III de la marine nationale sont alors encore en service jusqu’au 31 décembre 2022 au sein de la flottille 34F, sur la base de Lanvéoc Poulmic, mais la marine célèbre déjà leur fin de carrière.
Amoureusement entretenues, ces machines affichaient un taux de disponibilité à faire pâlir les monstres de technologie progressivement arrivés sur la B.A.N. : « L’Alouette tourne ici autour des 95 % de taux de disponibilité. Elle est opérationnelle la majeure partie du temps. Je l’ai connue au plus bas à 85% de disponibilité et c’était plutôt en déploiement lointain ou en Outre-mer », commentait le maître-principal chargé de son entretien au Poulmic.
Il fut une époque où le soleil ne se couchait jamais sur les Alouette, depuis la Polynésie française jusqu’aux Caraïbes, en passant par la Mer de Chine, Djibouti, la France et la Bretagne…
Cette cérémonie se déroula à 10 h 00 sur le site de la base d’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic, présidée par l’amiral Pierre Vandier, chef d’état-major de la Marine nationale, accompagné du contre-amiral Serge Bordarier, commandant la force de l’Aéronautique navale, et de la « communauté Alouette III » de la Marine nationale. Cet événement fut ponctué d’échanges, d’animations ainsi que des présentations en vol et au sol.
Source : Romain GRAND (LinkedIn)







