Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian était ce matin Place de la Concorde pour superviser les avant-dernières répétitions du défilé du 14 juillet.
Au programme de ce matin : le carré de la formation initiale (centre de formation initiale des militaires du rang 11e BP, école des mousses, école d’enseignement technique de l’armée de l’air), le carré des missions intérieures (réserves du 24e RI, groupements de soutien Île-de-France, équipes cynophiles, Douanes, Administration pénitentiaire), l’École polytechnique, la 3e brigade légère blindée, les escadrilles métropolitaines de l’armée de l’Air, l’École nationale de police et le Bataillon des sapeurs-pompiers de France (pompiers territoriaux- Outre-Mer).
Dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Grande Guerre, des formations australiennes et néo-zélandaises étaient également présentes. Ces deux pays océaniens perdirent respectivement 60 000 et 18 000 soldats ; plus que les Etats-Unis (40 000) pour une population nettement inférieure. A Fromelles, le 19 juillet 1916, les Australiens de l’ANZAC (Australian and New-Zealand Army Corps) perdirent 5 500 soldats en 24 heures et 2 000 des suites de leurs blessures. Après plusieurs hécatombes de ce type, les Australiens réclamèrent et obtinrent de ne plus être commandés par des Britanniques.
Ce matin la formation australienne et néo-zélandaise défilait fièrement armée du fusil d’assaut de Thales, le F90*, en version standard avec un canon de 20 pouces. Entre 2015 et 2021, Thales livrera 30 000 fusils d’assaut et 2 500 lance-grenades SL40.
Des douaniers défilaient armés du pistolet mitrailleur allemand HK UMP en 9 mm Parabellum (en dotation collective et non pas individuelle) avec chargeur courbe contenant 30 cartouches. Après les attentats djihadistes, les douanes voient leurs effectifs augmenter avec le recrutement de plus de 1000 agents. La récente commission d’enquête sur les attentats djihadistes a recommandé d’« augmenter le nombre de cartouches tirées chaque année par les personnels des unités élémentaires de la police et de la gendarmerie nationales dans le cadre des séances d’entraînement au tir auxquelles ils participent ».
Jean-Yves La Drian, dans une interview accordée au magazine Valeurs actuelles qui paraîtra demain, a annoncé que l’opération Sentinelle allait se poursuivre « parce qu’elle est utile et qu’elle protège et rassure la population » (…) Nous devons rester en alerte, particulièrement en France et en Europe, car nous continuons d’être directement menacés ». Les effectifs de 10 000 hommes vont être réduits à 7 000. « Nos soldats doivent avoir la possibilité d’être plus mobiles » a-t-il encore ajouté.