mardi 19 mars 2024

CHRONICORUM BELLI du 22 janvier

22 janvier 1506 : création de la garde pontificale suisse (Vatican).

Par ordre du pape Jules II, il est décidé que la troupe de protection du pape sera recrutée uniquement chez les Suisses. Elle est aujourd’hui la plus petite armée du monde (110 hommes) et aussi l’une des plus anciennes. À noter qu’en France, Charles VII dispose, dès 1445, d’une armée permanente (création des compagnies de grande ordonnance). 


22 janvier 1667 : D’artagnan devient capitaine-lieutenant de la première compagnie des mousquetaires

En 1666, il est nommé « Capitaine des petits chiens du Roi courant le chevreuil » (charge qui lui rapporte des gages et lui assure un logement à Versailles) ; il se démet de cette charge en 1667 pour devenir capitaine-lieutenant de la première compagnie des mousquetaires, ce qui lui assure une solde de neuf cents livres par mois.


22 janvier 1799 : bataille de Sanhoud (Egypte).

Le général Desaix a reçu de Bonaparte la mission de conquérir la Haute-Egypte à l’issue de la bataille des Pyramides. Pendant que le futur empereur pacifie le territoire conquis, Desaix pourchasse Mourad Bey et les renforts qu’il reçoit d’Arabie. A Sanhoud, il repousse et bat l’armée de Mourad pourtant supérieure en nombre. 


22 janvier 1852 : création de la médaille militaire par Napoléon III.

La médaille militaire est une décoration militaire française, instituée le  par Louis-Napoléon Bonaparte destinée aux militaires du rang, aux sous-officiers, et à titre exceptionnel, aux officiers généraux et maréchaux de France. Elle est parfois appelée Légion d’honneur du sous-officierMédaille des braves ou bijou de la nation.

Elle est décernée par le président de la République sur proposition du ministre des Armées, dans les conditions prévues par le Code de la Légion d’honneur, de la médaille militaire et de l’ordre national du Mérite. Il s’agit de la troisième décoration dans l’ordre de préséance après la Légion d’honneur et l’ordre de la libération mais la deuxième pouvant être encore décernée, l’ordre de la libération étant forclos.

De toutes les décorations militaires françaises, celle-ci représente la plus haute distinction, récompensant en temps de guerre les maréchaux de France et les généraux, déjà grands-croix de la Légion d’honneur. Dans ce cas, la Médaille militaire se porte en avant de la grand-croix de la Légion d’honneur. Cependant, selon la grande chancellerie, aucun texte officialise cette disposition.

Cette décoration est inspirée de l’ordre de la Couronne de fer d’Italie, instituée par son oncle Napoléon 1er, en reprenant le ruban ainsi que la dominante argent de la décoration proprement dite. À noter d’ailleurs que le ruban originel de la médaille militaire était à dominante jaune-orangé avec des liserés vert foncé. Il a ensuite évolué à partir de 1870 en devenant jaune avec des liserés vert clair. En créant la médaille militaire, le prince-président Louis-Napoléon Bonaparte entend récompenser les mérites des meilleurs soldats et sous-officiers.

Le , face au carrousel du Louvre, il s’adresse ainsi aux 48 premiers récipiendaires qui se sont distingués au cours des campagnes d’Algérie : « […] Soldats, combien de fois ai-je regretté de voir des soldats et des sous-officiers rentrer dans leurs foyers sans récompense, quoique par la durée de leurs services, par des blessures, par des actions dignes d’éloges, ils eussent mérité un témoignage de satisfaction de la patrie ! […] C’est pour le leur accorder que j’ai institué cette médaille […]. Elle assurera 100 francs de rente viagère ; c’est peu, certainement ; mais ce qui est beaucoup, c’est le ruban que vous porterez sur la poitrine et qui dira à vos camarades, à vos familles, à vos concitoyens que celui qui la porte est un brave. »

Tout change lors de la deuxième cérémonie de remise de décoration, le 10 mai 1852. Ce jour-là, Louis Napoléon décore 1.705 soldats et sous-officiers devant 80.000 soldats et une foule immense de Parisiens massés sur le Champ de Mars.

Mais surtout, il fait avec habileté, le même jour, le choix d’épingler la décoration sur l’uniforme de deux nouveaux maréchaux de France (Honoré Charles Reille et Jean-Baptiste Vaillant), en « récompense suprême ». Cette initiative, étendue le  aux généraux et aux amiraux ayant rendu des services exceptionnels (comme la fonction de ministre ou le commandement en chef), assure pour toujours le prestige de la Médaille militaire. Une décision présidentielle du 5 mai 1950, reprise, lors de la réforme de 1962 par l’article R. 140 du code de la légion d’honneur et de la médaille militaire stipule : « La médaille militaire peut être exceptionnellement concédée par décret pris en conseil des ministres aux maréchaux de France et aux officiers généraux, grand’croix de la Légion d’honneur, qui, en temps de guerre, ont exercé un commandement en chef devant l’ennemi ou qui ont rendu des services exceptionnels à la défense nationale. »


22 janvier 1871 : destruction du pont de Fontenoy par les chasseurs des Vosges

La destruction du pont de Fontenoy – 22 janvier 1871.


22 janvier 1892 : Naissance de Marcel Ferdinand Bloch, ingénieur, homme politique et industriel de l’aéronautique civile et militaire française, qui prendra définitivement le patronyme de « Dassault » en 1949.


22 janvier 1896 : départ de la mission Hourst (Kabara – actuel Mali).

Le lieutenant de vaisseau Hourst à bord du Davoust (voilier en aluminium) descend le fleuve Niger pour une mission scientifique et de reconnaissance qu’il remplit avec succès, jusqu’en octobre.


22 janvier 1922 : l’aviatrice suédoise Elsa Andersson se tue en parachute

Elsa Andersson, née le à Strövelstorp (Suède) et morte le , est la première aviatrice suédoise et une parachutiste cascadeuse. En 1922, elle se tue lors de son troisième saut à Askersund. Des milliers de spectateurs étaient rassemblés sur la glace du lac Alsen gelé. Elle a eu du mal à ouvrir son parachute, qui s’est finalement déplié à peu de distance de la cime des arbres et s’est écrasée violemment sur le sol.

En 1996, l’auteur Jacques Werup rédige une biographie romancée d’Elsa Andersson. En 2001, ce même roman est adapté au cinéma par Jan Troell sous le nom de Blanche comme la neige (Så vit som en snö). Elsa Andersson est interprétée par l’actrice Amanda Ooms (photo de gauche).


22 janvier 1941 : arrestation du CC Honoré d’Estienne d’Orves (Nantes).

Sorti de l’École polytechnique en 1923, Honoré d’Estienne d’Orves s’engage dans la Marine nationale, élève officier à l’École navale. Il participe à la campagne d’application à bord du croiseur école Jeanne d’Arc.

En 1929, il épouse Éliane de Lorgeril, descendante de Louis de Lorgeril, maire de Rennes, avec qui il aura cinq enfants : Marguerite, Monique, Rose, Marc (1937-2016), comte d’Estienne d’Orves, capitaine de corvette honoraire, Philippe, comte d’Estienne d’Orves.

Il est promu Lieutenant de vaisseau en 1930. En  il est embarqué à bord du croiseur lourd Duquesne, comme aide de camp de l’amiral Godfroy, commandant la Force X. Cette escadre se trouvant internée à Alexandrie lors de l’opération Catapult le 3 juillet 1940, d’Estienne d’Orves ne se satisfait pas de l’inaction à laquelle il est contraint.

En , avec plusieurs de ses camarades, il tente de rejoindre le général Legentilhomme, commandant supérieur des troupes de la Côte française des Somalis, qui a annoncé son intention de refuser l’armistice. La colonie s’étant finalement ralliée au gouvernement de Vichy en évinçant le général Legentilhomme, d’Estienne d’Orves décide, en , de rejoindre l’Angleterre.

Il parvient à Londres à la fin de septembre après un long périple autour de l’Afrique, il prend le nom de « Chateauvieux » et se présente au quartier-général du général de Gaulle. Il est affecté au 2e bureau des Forces navales françaises libres.

Le , il est envoyé en mission en France : il traverse la Manche à bord d’un petit chalutier, accompagné du quartier-maître radiotélégraphiste « Georges Marty » (un Alsacien dont le vrai nom est Alfred Gaessler). Ils débarquent à Plogoff (Pors Loubous). Installé à Nantes dans le quartier de Chantenay, il organise un réseau de renseignement en France, le réseau Nemrod. Il établit la première liaison radio entre la France occupée et Londres. Du 6 au , il est à Paris, où il séjourne entre autres chez Max André, une connaissance d’avant-guerre, qui accepte, à sa demande, de monter un réseau de renseignement dans la capitale.

À son retour à Nantes, il est trahi par Alfred Gaessler qui est en réalité un agent du contre-espionnage allemand. Il est arrêté le , ainsi que les époux Clément, chez qui il se trouvait, et, par la suite, les vingt-trois autres membres du réseau. Les accusés sont transférés à Berlin puis à Paris où, le , la cour martiale allemande condamne Estienne d’Orves à mort ainsi que huit de ses camarades qui sont transférés à Fresnes.

Les condamnés ne sont pas immédiatement exécutés. Ce sursis peut s’expliquer par la volonté du général von Stülpnagel, commandant des forces d’occupation en France, de garder des otages pour une occasion spectaculaire. Il est aussi possible qu’il ait été tenu compte de la forte émotion provoquée par la condamnation d’un officier de marine, au point de susciter l’intervention du gouvernement de Vichy auprès des autorités allemandes. L’amiral Darlan, vice-président du Conseil, intervient, le , dans le cadre de ses tractations avec les Allemands concernant les Protocoles de Paris, pour demander la grâce d’Estienne d’Orves à l’amiral Canaris, en proposant en échange la fourniture de renseignements provenant du centre d’écoutes secret des Oudaïas (Rabat), afin que les Allemands soient informés sur les mouvements de la Marine britannique et le  des militaires français, proches de la Résistance, sont arrêtés, dont André Beaufre, semble-t-il (selon Loustaunau-Lacau) sur instructions de Darlan.

Le , c’est l’entrée en guerre de l’URSS et, le , le résistant communiste Pierre Georges — le futur colonel Fabien — abat de deux balles dans le dos l’aspirant d’intendance de la Kriegsmarine Alfons Moser au métro Barbès. Le lendemain, les Allemands promulguent une ordonnance transformant les prisonniers français en otages et le général von Stülpnagel profite de l’occasion pour faire un exemple. En représailles, cent otages sont exécutés dont d’Estienne d’Orves le  au Mont-Valérien, en compagnie de Maurice Barlier, sous-lieutenant FFL, et de Jan Doornik, officier hollandais.

D’Estienne d’Orves a laissé un journal où il exalte sa foi catholique et patriotique, ainsi que des lettres émouvantes à sa famille. Ses enfants sont recueillis par des camarades de l’École polytechnique, dont Jean Freysselinard, gendre du président Albert Lebrun, installé à Vizille (Isère).

Source : WIKIPEDIA


22 janvier 1944 : débarquement d’Anzio (Italie).

Connue sous le nom d’opération Shingle, le débarquement des 60 000 anglo-américains est voulu par Churchill pour montrer sa bonne volonté à Staline et surtout pour créer une diversion lors de l’attaque de la ligne Gustav et notamment du mont Cassin. Ne s’attendant pas à débarquer si facilement (la surprise allemande est totale), le général américain, Lucas,  préfère rester sur la défensive plutôt que de filer vers Rome. Le général Kesselring en profite pour contre-attaquer et clouer cette tête de pont. Churchill aura ce mot cruel : « J’avais espéré que nous ayons lancé un chat sauvage sur le rivage, mais tout ce que nous avons finalement eu était une baleine échouée. »


22 janvier 1963 : signature du Traité de l’Élysée (Paris).

Il y a 61 ans, de Gaulle et Adenauer signaient le très symbolique traité franco-allemand.

A la suite de la déclaration commune du Président de la République française et du Chancelier de la République Fédérale d’Allemagne en date du 22 janvier 1963, sur l’organisation et les principes de la coopération entre les deux Etats, les dispositions suivantes ont été agréées :

I. – ORGANISATION

  1. Les Chefs d’Etat et de Gouvernement donneront en tant que de besoin les directives nécessaires et suivront régulièrement la mise en oeuvre du programme fixé ci-après. Ils se réuniront à cet effet chaque fois que cela sera nécessaire et, en principe, au moins deux fois par an.
  2. Les Ministres des Affaires étrangères veilleront à l’exécution du programme dans son ensemble. Ils se réuniront au moins tous les trois mois. Sans préjudice des contacts normalement établis par la voie des ambassades, les hauts fonctionnaires des deux Ministères des Affaires étrangères, chargés respectivement des affaires politiques, économiques et culturelles, se rencontreront chaque mois alternativement à Paris et à Bonn pour faire le point des problèmes en cours et préparer la réunion des Ministres. D’autre part, les missions diplomatiques et les consulats des deux pays ainsi que leurs représentations permanentes auprès des organisations internationales prendront tous les contacts nécessaires sur les problèmes d’intérêt commun.
  3. Des rencontres régulières auront lieu entre autorités responsables des deux pays dans les domaines de la défense, de l’éducation et de la jeunesse. Elles n’affecteront en rien le fonctionnement des organismes déjà existants – commission culturelle franco-allemande, groupe permanent d’Etat-major – dont les activités seront au contraire développées. Les Ministres des Affaires étrangères seront représentés à ces rencontres pour assurer la coordination d’ensemble de la coopération ;
    a) les Ministres des Armées ou de la Défense se réuniront au moins une fois tous les trois mois. De même, le Ministre français de l’Education nationale rencontrera, suivant le même rythme, la personnalité qui sera désignée du côté allemand pour suivre le programme de coopération sur le plan culturel ;
    b) les Chefs d’Etat-major des deux pays se réuniront au moins une fois tous les deux mois ; en cas d’empêchement, ils seront remplacés par leurs représentants responsables ;
    c) le haut-commissaire français à la Jeunesse et aux Sports rencontrera, au moins une fois tous les deux mois, le Ministre fédéral de la Famille et de la Jeunesse ou son représentant.
  4. Dans chacun des deux pays, une commission interministérielle sera chargée de suivre les problèmes de la coopération. Elle sera présidée par un haut fonctionnaire des Affaires étrangères et comprendra des représentants de toutes les administrations intéressées. Son rôle sera de coordonner l’action des ministères intéressés et de faire périodiquement rapport à son Gouvernement sur l’état de la coopération franco-allemande. Elle aura également pour tâche de présenter toutes suggestions utiles en vue de l’exécution du programme de coopération et de son extension éventuelle à de nouveaux domaines.

II. PROGRAMME

A. – Affaires étrangères

  1. Les deux Gouvernements se consulteront, avant toute décision, sur toutes les questions importantes de politique étrangère, et en premier lieu sur les questions d’intérêt commun, en vue de parvenir, autant que possible, à une position analogue. Cette consultation portera entre autres sur les sujets suivants : Problèmes relatifs aux communautés européennes et à la coopération politique européenne ; Relations Est-Ouest, à la fois sur le plan politique et sur le plan économique ; Affaires traitées au sein de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord et des diverses organisations internationales auxquelles les deux gouvernements sont intéressés, notamment le Conseil de l’Europe, l’Union de l’Europe Occidentale, l’Organisation de coopération et de développement économique, les Nations Unies et leurs institutions spécialisées.
  2. La collaboration, déjà établie dans le domaine de l’information, sera poursuivie et développée entre les services intéressés à Paris et à Bonn et entre les missions dans les pays tiers.
  3. En ce qui concerne l’aide aux pays en voie de développement, les deux Gouvernements confronteront systématiquement leurs programmes en vue de maintenir une étroite coordination. Ils étudieront la possibilité d’entreprendre des réalisations en commun. Plusieurs départements ministériels étant compétents pour ces questions, du côté français comme du côté allemand, il appartiendra aux deux ministères des Affaires étrangères de déterminer ensemble les bases pratiques de cette collaboration.
  4. Les deux Gouvernements étudieront en commun les moyens de renforcer leur coopération dans d’autres secteurs importants de la politique économique, tels que la politique agricole et forestière, la politique énergétique, les problèmes de communications et de transports et le développement industriel, dans le cadre du Marché commun, ainsi que la politique des crédits à l’exportation.

B. – Défense

I. – Les objectifs poursuivis dans ce domaine seront les suivants :

  1. Sur le plan de la stratégie et de la tactique, les autorités compétentes des deux pays s’attacheront à rapprocher leurs doctrines en vue d’aboutir à des conceptions communes. Des instituts franco-allemands de recherche opérationnelle seront créés.
  2. Les échanges de personnel entre les armées seront multipliés ; ils concerneront en particulier les professeurs et les élèves des écoles d’Etat-major ; ils pourront comporter des détachements temporaires d’unités entières. Afin de faciliter ces échanges, un effort sera fait de part et d’autre pour l’enseignement pratique des langues chez les stagiaires.
  3. En matière d’armements, les deux Gouvernements s’efforceront d’organiser un travail en commun dès le stade de l’élaboration des projets d’armement appropriés et de la préparation des plans de financement. A cette fin, des commissions mixtes étudieront les recherches en cours sur ces projets dans les deux pays et procéderont à leur examen comparé. Elles soumettront des propositions aux ministres qui les examineront lors de leurs rencontres trimestrielles et donneront les directives d’application nécessaires.

II. – Les gouvernements mettront à l’étude les conditions dans lesquelles une collaboration franco-allemande pourra être établie dans le domaine de la défense civile.

C. – Education et Jeunesse

En matière d’éducation et de jeunesse, les propositions contenues dans les mémorandums français et allemand des 19 septembre et 8 novembre 1962 seront mises à l’étude selon les procédures indiquées plus haut :

1. Dans le domaine de l’éducation, l’effort portera principalement sur les points suivants :

a) Enseignement des langues :
Les deux Gouvernements reconnaissent l’importance essentielle que revêt pour la coopération franco-allemande la connaissance dans chacun des deux pays de la langue de l’autre. Ils s’efforceront, à cette fin, de prendre des mesures concrètes en vue d’accroître le nombre des élèves allemands apprenant la langue française et celui des élèves français apprenant la langue allemande. Le Gouvernement fédéral examinera, avec les gouvernements des Länder, compétents en la matière, comment il est possible d’introduire une réglementation qui permette d’atteindre cet objectif. Dans tous les établissements d’enseignement supérieur, il conviendra d’organiser un enseignement pratique de la langue française en Allemagne et de la langue allemande en France, qui sera ouvert à tous les étudiants.

b) Problème des équivalences :
Les autorités compétentes des deux pays seront invitées à accélérer l’adoption des dispositions concernant l’équivalence des périodes de scolarité, des examens, des titres et diplômes universitaires.

c) Coopération en matière de recherche scientifique :
Les organismes de recherches et les instituts scientifiques développeront leurs contacts en commençant par une information réciproque plus poussée, des programmes de recherches concertées seront établis dans les disciplines où cela se révélera possible.

2. Toutes les possibilités seront offertes aux jeunes des deux pays pour resserrer les liens qui les unissent et pour renforcer leur compréhension mutuelle. Les échanges collectifs seront en particulier multipliés. Un organisme destiné à développer ces possibilités et à promouvoir les échanges sera créé par les deux pays avec, à sa tête, un conseil d’administration autonome. Cet organisme disposera d’un fonds commun franco-allemand qui servira aux échanges entre les deux pays d’écoliers, d’étudiants, de jeunes artisans et de jeunes travailleurs.

III. – DISPOSITIONS FINALES

  1. Les directives nécessaires seront données dans chaque pays pour la mise en oeuvre immédiate de ce qui précède. Les Ministres des Affaires étrangères feront le point des réalisations acquises à chacune de leurs rencontres.
  2. Les deux Gouvernements tiendront les Gouvernements des autres Etats membres des Communautés européennes informés du développement de la coopération franco-allemande.
  3. A l’exception des clauses concernant la défense, le présent Traité s’appliquera également au Land de Berlin, sauf déclaration contraire faite par le Gouvernement de la République fédérale d’Allemagne au Gouvernement de la République française dans les trois mois qui suivront l’entrée en vigueur du présent Traité.
  4. Les deux Gouvernements pourront apporter les aménagements qui se révéleraient désirables pour la mise en application du présent Traité.
  5. Le présent Traité entrera en vigueur dès que chacun des deux Gouvernements aura fait savoir à l’autre que, sur le plan interne, les conditions nécessaires à sa mise en oeuvre ont été remplies.

Fait à Paris, le 22 janvier 1963, en double exemplaire, en langue française et en langue allemande, les deux textes faisant également foi.

Le Président de la République française
Charles de GAULLE

Le Premier Ministre français
Georges POMPIDOU

Le Ministre français des Affaires étrangères
Maurice COUVE de MURVILLE

Le Chancelier de la République fédérale d’Allemagne
Konrad ADENAUER

Le Ministre fédéral des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne
Gerhard SCHROEDER

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