jeudi 21 septembre 2023

HISTOIRE : Chronique culturelle du 6 novembre

6 novembre 1792 : bataille de Jemmapes (Hainaut – Belgique).

Les 40 000 hommes du général Dumouriez culbutent les Autrichiens au cours d’une bataille restée célèbre pour avoir été l’une des toutes premières de la jeune République. Le duc de Chartres, futur Louis-Philippe, participe à cette bataille et s’y comporte brillamment parvenant à maintenir la cohésion de l’aile gauche du dispositif après une charge de la cavalerie autrichienne. 17 régiments de l’Armée de Terre ont porté dans les plis de leur emblème l’inscription Jemmapes 1792. Aujourd’hui, seul le 1er RHP porte encore cette inscription. (info SHD/DSD).


6 novembre 1899 : Churchill publie The river war, récit de la bataille d’Omdurman (Soudan)


6 novembre 1917 : début de la révolution bolchevique (Saint Petersbourg).

Trotsky et Lénine prennent d’assaut le Palais d’hiver.


6 novembre 1942 : intoxication préalable à Torch (Méditerranée occidentale).

Afin d’éloigner les U-Boot allemands des plages d’Afrique du Nord où les Alliés vont débarquer (08/11) dans le cadre de l’opération Torch, les services britanniques laissent filtrer de fausses informations indiquant que la concentration de navires alliés au large de Gibraltar est destinée à secourir l’île de Malte assiégée depuis le début de la guerre. L’Abwehr est intoxiquée et conseille de pré positionner les sous-marins aux abords de Malte.  


6 novembre 1955 : fin du protectorat français sur le Maroc

Publiée le 6 novembre, la déclaration de La Celle-Saint-Cloud constitue en la forme, comme son nom l’indique, une « déclaration commune du ministre des affaires étrangères et du Sultan du Maroc ». Elle est relativement brève. Le passage essentiel confirme la « volonté de Sa Majesté le Sultan du Maroc de constituer un gouvernement marocain de gestion et de négociation » ayant notamment pour mission de « conduire avec la France les négociations destinées à faire accéder le Maroc au statut d’Etat indépendant, uni à la France par les liens permanents d’une interdépendance librement consentie et définie ».
Pour la première fois — et l’on ne manqua pas de le relever — le mot fatidique « indépendance » était clairement prononcé et aucune allusion n’était faite au traité de Fès. Sans doute l’accession à l’indépendance était présentée comme devant résulter de négociations et l’on pouvait la considérer comme devant être conditionnée par une « interdépendance définie ». L’importance que revêtait en elle-même la déclaration du 6 novembre en ce qui concerne le statut international du Maroc et la réalisation de son indépendance n’en était pas moins éclatante dans le contexte politique qui l’entourait et n’échappa à personne.

André de Laubadère

Texte de la déclaration commune :

« Sa Majesté le Sultan du Maroc Sidi Mohammed ben Youssef et le Président Antoine Pinay, ministre des affaires étrangères, se sont rencontrés le 6 novembre 1955, au château de La Celle St Cloud. Le président Pinay a exposé les principes généraux de la politique du gouvernement français visés par le communiqué du conseil des ministres du 5 novembre 1955.
Sa Majesté le Sultan du Maroc a confirmé son accord sur ces principes. En attendant son retour à Rabat elle a, en accord avec le gouvernement français, chargé le Conseil du Trône, institué le 17 octobre 1955 et démissionnaire de ses fonctions le 3 novembre 1955, de continuer à gérer les affaires courantes de l’Empire. Sa Majesté le Sultan du Maroc a confirmé sa volonté de constituer un gouvernement de gestion et de négociations, représentatif des différentes tendances de l’opinion marocaine.
Ce gouvernement aura notamment pour mission d’élaborer les réformes institutionnelles qui feront du Maroc un État démocratique, à monarchie constitutionnelle, de conduire avec la France les négociations destinées à faire accéder le Maroc au statut d’État indépendant, uni à la France par les liens permanents d’une interdépendance librement consentie et définie.
Sa Majesté le sultan du Maroc et le président Pinay ont été d’accord pour confirmer que la France et le Maroc doivent bâtir ensemble et sans intervention de tiers leur avenir solidaire dans l’affirmation de leur souveraineté par la garantie mutuelle de leurs droits et des droits de leurs ressortissants et dans le respect de la situation faite par les traités aux puissances étrangères ».


6 novembre 1988 : infection virale gigantesque (États-Unis).

Robert Tappan Morris, 23 ans, étudiant à l’Université de Cornell (État de New York) conçoit et diffuse (02/11) le ver RTM Worm (par la suite appelé Morris worm) qui infecte 6000 ordinateurs (dont ceux du département d’État américain) et cause entre 10 et 100 millions de dollars de dégâts. Aujourd’hui, Morris est professeur d’informatique au MIT.


6 novembre 2004 : attaque de Bouaké (Côte d’Ivoire).

A 13 h 15, deux Soukhoï Su-25 de l’armée de l’air ivoirienne pilotés par des mercenaires biélorusses et assistés de copilotes ivoiriens effectuent un bombardement sur la base française de Bouaké, faisant 9 morts et 38 blessés parmi les soldats français et un civil américain membre d’une ONG.

bouake


6 novembre 2009 : fusillade de Fort Hood (Texas).

Un officier psychiatre, américain de religion musulmane, tue 13 militaires et en blesse 30 autres après avoir tiré à l’arme automatique dans un amphithéâtre de la base de Fort Hood accueillant une remise de diplômes.

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