CHRONICORUM BELLI du 8 juillet

8 juillet 1709 : bataille de Poltava.

Elle oppose le 27 juin 1709 ( dans le calendrier grégorien), dans le cadre de la grande guerre du Nord, l’armée de Pierre 1er de Russie et celle de Charles XII de Suède, soutenue par quelques cosaques de l’hetman Ivan Mazepa. L’armée russe remporte une victoire décisive qui fait perdre à la Suède son rang de grande puissance militaire.

8 juillet 1758 : bataille de fort Carillon (Canada).

8 juillet 1766 : naissance du baron Dominique-Jean Larrey, médecin et chirurgien militaire.

8 juillet 1827 : mort du corsaire et armateur Robert Surcouf.

8 juillet 1838 : naissance du comte Ferdinand von Zeppelin, militaire et ingénieur allemand, inventeur des dirigeables qui portent son nom.

Ferdinand von Zeppelin est membre de la famille von Zeppelin, originaire du Mecklembourg. Il est élevé à Constance dans la religion calviniste de sa mère.

Zeppelin fit ses premiers pas à l’école militaire de Ludwigsbourg et devint lieutenant en 1858. L’année suivante, il est enrôlé dans le génie civil et participe en tant qu’observateur à la guerre de Sécession des États-Unis (à partir de 1863), puis à la guerre austro-prussienne (en 1866) et enfin à la guerre franco-prussienne (1870-1871). Lors des affrontements, le 25 juillet 1870, son équipe de sabotage est surprise par des soldats français à Schirlendorf. Le comte fuyant par la cuisine, puis, avec un cheval, parvient, à regagner la frontière allemande au niveau du village de Hirschthal. Un arbre, le Zeppelinbuche, est planté à cet endroit en commémoration. Il poursuit ensuite son voyage jusqu’à Nothweiler, où son cheval s’abreuve à la fontaine qui porte depuis son nom.

Il est commandant de régiment à Ulm entre 1882 et 1885, puis il est envoyé de Wurtemberg à Berlin. En 1906, il est promu général de cavalerie.

Depuis les années 1880, Zeppelin s’intéressait au problème des ballons dirigeables. En 1899, il commença à construire le premier ballon dirigeable rigide avec lequel il fit trois ascensions. Les succès du comte provoquèrent une euphorie populaire qui l’encouragèrent à poursuivre ses recherches : la seconde version de son engin était entièrement financée par des dons et les revenus d’une loterie. Ironie de l’histoire, le gros du financement arriva après le crash du Zeppelin LZ4 en 1908 à Echterdingen. Une campagne de recherche de fonds permit de lever 6 millions de marks qui furent utilisés pour créer la ‘Luftschiffbau-Zeppelin GmbH’ et une fondation Zeppelin.

La même année, l’armée impériale allemande acheta le déjà fonctionnel LZ 3. À partir de 1909, des Zeppelins sont utilisés dans l’aviation civile. Jusqu’à 1914, il met en place la DELAG (acronyme de Deutsche Luftschiffahrts-Aktiengesellschaft), flottille de zeppelins qui transporte 34 028 voyageurs entre 1910 et 1914.

Ayant dès 1913 des doutes sur la validité du concept des dirigeables, le comte fonde une succursale, en collaboration avec Bosch et Klein, la VGO (Versuch Gotha Ost), qui produira des bombardiers géants de conception classique, ainsi qu’un département d’aviation au sein de Luftschiffbau Zeppelin, dirigé par Claudius Dornier, qui sera chargé d’une recherche plus poussée sur les avions métalliques.

Le comte von Zeppelin mourut en 1917, peu avant la fin de la Première Guerre mondiale. Il n’a donc pas connu la provisoire mise en sommeil du projet Zeppelin due au traité de Versailles ni le second âge d’or de ses aéronefs sous son successeur Hugo Eckener.

La catastrophe du Hindenburg, incendie du LZ 129 Hindenburg le 6 mai 1937 à Lakehurst (États-Unis), a clos définitivement l’histoire des grands dirigeables à usage commercial.

8 juillet 1920 : réception du maréchal Lyautey à l’Académie française.

8 juillet 1942 : le bombardier britannique Avro Lancaster I « R5868-PO-S3 » effectue sa première sortie opérationnelle.

À la fin de la guerre, il avait survécu, faisant partie des 35 Lancaster à avoir effectué plus de 100 sorties.

8 juillet 1943 : mort de Jean Moulin (en gare de Metz).

8 juillet 1947 : premier vol du chasseur à réaction soviétique Yak-23.

Le Yak-23 fut développé comme chasseur léger à réaction, sous la propre initiative de Yakovlev. Il était inspiré par les Yak-15 et Yak-17 et reprenait leur concept original, avec le moteur à l’avant du fuselage et l’échappement sous le cockpit, mais la conception était nouvelle. Le Yak-23 utilisait la copie soviétique du moteur anglais Rolls-Royce Derwent Mk.V, produit sous le nom de Klimov RD-500. Il effectua son premier vol le . Après des essais en vol convaincants, il fut approuvé par l’Armée soviétique, en 1948, et sa production en série fut lancée. On lui reconnut une excellente manœuvrabilité, une bonne accélération et de bonnes capacités au décollage et en vitesse ascensionnelle, grâce à un excellent ratio poussée/poids. Ses failles étaient une mauvaise stabilité aux environs de Mach 0,8, et un manque de pressurisation du cockpit. Bien qu’il fût l’un des meilleurs chasseurs à réaction à aile droite, il était inférieur aux nouveaux chasseurs à ailes en flèche.

Le premier appareil fut produit dans une usine de Tbilissi, en . À la fin 1949, il entra en service dans l’Armée de l’air soviétique et fut également exporté en 1949 et 1950. Le Yak-23 fut cependant rapidement remplacé par le MiG-15, certes plus complexe, mais offrant de meilleures performances. Au total, seulement 310 exemplaires du Yak-23 furent produits avant que la production ne cesse, en 1950. Une version biplace, désignée Yak-23UTI, fut développée, avec un cockpit pour l’instructeur vers le nez de l’appareil, mais seule une petite série fut produite.

Un petit nombre de Yak-23 fut exporté vers la Tchécoslovaquie (21 exemplaires, renommés « S-101 »), la Bulgarie, la Pologne (une centaine d’avions), la Roumanie, la Hongrie et l’Albanie. La Pologne et la Tchécoslovaquie acquirent la licence du Yak-23, mais la production ne commença jamais, abandonnée en faveur de celle du MiG-15.

Les Yak-23 furent retirés du service en 1951, en Union soviétique, et en 1956 dans le reste du Pacte de Varsovie. Ils n’avaient jamais vécu l’épreuve du feu.

Un Yak-23 fut étudié par les services secrets des États-Unis, avec l’aide de la Yougoslavie, en . il s’agissait du Yak-23 roumain piloté par Mihail Diaconu, qui avait fait défection avec son appareil le . L’avion arriva démonté à l’Air Force Test and Evaluation Center à Wright Field près de Dayton, Ohio. Il fut remonté et rendu opérationnel pour plusieurs vols d’essais, camouflé avec des marquages américains. Des efforts avaient été faits pour garder l’identité de cet avion secrète, en ne volant qu’au petit matin. À une occasion, il fut dépassé sur un taxiway par une formation de F-86, dont les pilotes s’interrogèrent sur l’identité de cet avion. L’histoire raconte qu’ils furent persuadés qu’il s’agissait d’un Bell X-5, qui avait une configuration similaire. À la fin de l’évaluation, l’avion fut démonté et renvoyé en Yougoslavie avec sa peinture et ses marquages d’origine.

Le , le pilote polonais Andrzej Abłamowicz établit deux records FAI dans sa catégorie de poids, sur un Yak-23 doté de marquages civils « SP-GLK ». Il grimpa à 3 000 m en 119 s et à 6 000 m en 197 s. Cet appareil fut retiré de l’espace aérien en 1961, étant probablement le dernier Yak-23 à avoir été utilisé dans le monde.

8 juillet 1948 : premier vol du bombardier à réaction soviétique Iliouchine Il-28.

L’Iliouchine Il-28 (code OTAN : Beagle) est le premier bombardier à réaction construit en grande série par l’URSS. Il a fait son premier vol en 1948 et a été construit à plusieurs milliers d’exemplaires (entre 2 000 et 6 000 suivant les sources), utilisés par une vingtaine de pays différents.

Immédiatement à la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’URSS lança le développement d’une première génération de bombardiers à réaction. Iliouchine proposa un avion quadriréacteur désigné Il-22 et dont le prototype vola pour la première fois le . Ce modèle fut inspiré par les prototypes allemands récupérés.

À cause de ses réacteurs peu performants, le Il-22 était nettement sous-motorisé et avait un rayon d’action insuffisant. Cependant, comme l’URSS venait d’obtenir une licence de fabrication du réacteur anglais Rolls-Royce Nene, Iliouchine put lancer la construction d’un nouvel avion équipé de deux copies du Nene dès début 1948, en reprenant les travaux menés pour le Il-22.

Le premier prototype du Il-28 fit son vol inaugural le , suivi par un second avion le  de la même année. Mis en compétition avec le Tupolev Tu-14, le Il-28 fut désigné vainqueur en . Après l’évaluation des exemplaires de présérie, la production fut lancée pour de bon en , les premières avions sortant d’usine en .

La version initiale destinée au bombardement fut rapidement suivi de variantes :

  • Il-28U d’entraînement avec un second poste de pilotage à l’avant et tout l’armement retiré (premier vol le )
  • Il-28R de reconnaissance, avec des caméras installées dans la soute à bombe et une capacité en carburant augmentée (premier vol le )
  • Il-28T avec une soute à bombes modifiée pour l’emport de torpilles (premier vol le )

Le développement de la première bombe atomique soviétique entraîna la mise au point d’une version du Il-28 à capacité nucléaire (Il-28N) qui réalisa un largage réel lors d’un essai le 23 août 1953. D’autre versions furent réalisés à quelques exemplaires, notamment pour tracter des cibles ou pour des missions de guerre électronique. Quelques Il-28 furent même désarmés et cédés à la compagnie aérienne Aeroflot pour le transport du courrier.

Le Il-28 fut le principal bombardier de l’armée de l’air soviétique pendant toutes les années 1950, avant d’être remplacé par des avions plus modernes. Le Il-28 fut exporté vers une vingtaine de pays au total, dont la Tchécoslovaquie qui construisit l’avion sous licence. Le principal utilisateur fut la Chine : les livraisons commencèrent en 1952 et concernèrent plusieurs centaines d’exemplaires. Ce pays a également construit lui-même le Il-28, sans licence et avec des modifications locales, sous la désignation de H-5. Le premier exemplaire produit en Chine vola en  et certains de ces avions furent exportés.

Des Il-28R soviétiques ont effectué des missions de reconnaissance lors de l’invasion de la Hongrie en 1956.

Des Il-28 chinois ont effectué des missions de combat contre Taïwan en 1956, et plusieurs avions furent perdus à cette occasion. Ils ont également joué un rôle au Tibet en 1959.

Des Il-28N soviétiques avaient été envoyés à Cuba en 1962 mais furent retirés après la Crise des missiles de Cuba.

Les Il-28 égyptiens ont été engagés lors de la lutte d’indépendance ayant conduit à la création du Yémen du Sud, au milieu des années 1960. En 1967, ces avions auraient utilisé à plusieurs reprises des armes chimiques.

De nombreux Il-28 égyptiens et syriens furent détruits au sol par les raids israéliens au début de la guerre des Six Jours (1967). Les avions égyptiens participèrent par la suite à la guerre du Kippour (1973).

Le Nigeria a engagé ses Il-28 lors de la guerre du Biafra (1967-1970).

Les Il-28 afghans ont effectué des missions d’attaque lors de la guerre d’Afghanistan (1979).

8 juillet 1960 : premier du prototype d’intercepteur soviétique Mikoyan-Gourevitch Ye-150.

Les Mikoyan-Gourevitch Ye-150 étaient une série de prototypes d’intercepteurs monoplaces dessinés et construits par Mikoyan-Gourevitch en URSS à partir de 1955. Le projet avait été développé pour répondre à un besoin urgent d’intercepteurs pouvant contrer les bombardiers Convair B-58 Hustler au niveau vitesse (2 000 km/h) et les Lockheed U-2 au niveau altitude (23 000 mètres).

La Voyska PVO (Protivo-Vozdushnaya Oborona – forces de défense aérienne) avait besoin d’un intercepteur lourd capable d’intercepter automatiquement (guidage sur cibles par système d’armement intégré) les derniers bombardiers et avions de reconnaissance américains. En réponse, le bureau MiG développa une gamme d’avions de chasse à ailes en flèche de grande envergure, la série I-3 (I-380, I-410 et I-420), suivie par le I-7 et le I-75. La série Ye-150 fut développée à partir de ce dernier. Les exigences dues à la vitesse d’interception supersonique et à la capacité d’emporter des systèmes avioniques lourds en dictèrent la taille. En comparaison, le MiG-21F contemporain (semblable au niveau de la cellule) pesait 4 819 kg et mesurait 15,76 m de long, contre 12 345 kg et 18,14 m pour le Ye-150.

Le MAP (Ministerstvo Aviatsionnoy Promyshlennosti – ministère de l’industrie de l’aviation) ordonna au bureau Mikoyan de construire des prototypes de ces nouveaux intercepteurs pouvant être armés de missiles Grushin K-6, Toropov K-7, Kaliningrad K-8 et Raduga K-9, de roquettes non guidées ou d’un double canon. Le guidage automatique sur cible était fourni par le système d’armes intégré Urugan-5 (Ouragan-5).

La version initiale armée de missiles, désignée Ye-150, effectua son premier vol le  avec le pilote d’essai Fedotov aux commandes, après de nombreux essais au sol et retards dans la livraison d’un moteur digne de ce nom. Les essais en vol progressèrent lentement, retardés par la durée de vie très courte du moteur Toumanski R-15 (à peine suffisante pour les essais au sol et un unique vol), ainsi que par des problèmes de vibrations d’aileron, de parachute de freinage et de désintégration du boîtier de régulation du moteur. Les 42 essais en vol effectués par le fabricant montrèrent une vitesse ascensionnelle très élevée ainsi qu’une vitesse maximale impressionnante (2 890 km/h à 19 100 m sans mettre les gaz à fond), ainsi qu’une altitude de croisière phénoménale de 21 000 m.

Il n’y aura pas de systèmes d’armes installés sur le Ye-150 et il ne sera pas mis en production, mais le développement continua avec les Ye-151 et Ye-152.

8 juillet 1976 : premières femmes à West Point (État de New York – États-Unis).

8 juillet 1977 : mort à 86 ans de l’aviatrice et pionnière américaine Katherine Stinson.

Katherine Stinson ( – ) est une aviatrice américaine des débuts de l’aviation. Elle est la quatrième femme aux États-Unis à obtenir un certificat de pilote, qu’elle reçoit le  à l’âge de 21 ans. Le , elle devient la première femme à réaliser un looping. Elle est également la première femme autorisée à transporter du courrier par voie aérienne aux États-Unis. Son frère Edward Stinson a fondé la Stinson Aircraft Company en 1920.

Katherine Stinson est née le  à Fort Payne dans l’Alabama. Jeune fille, elle développe un intérêt pour la musique et envisage de partir étudier en Europe pour devenir pianiste. Afin de financer son projet, elle décide de devenir pilote après avoir remarqué que certains cascadeurs pouvaient gagner jusqu’à 1 000 dollars par jour. Après avoir convaincu ses parents, elle se tourne vers Max Lillie, pionnier de l’aviation devenu instructeur à Chicago, pour lui apprendre à piloter. Celui-ci refuse dans un premier temps mais accepte de l’emmener avec lui en avion. Après quelques heures de vol avec lui, elle prend les commandes et pilote en solo. Lillie accepte ensuite de lui enseigner quelques techniques de vol acrobatique.

Elle obtient sa licence de pilote le , devenant ainsi la quatrième femme américaine à en recevoir une. Sous le nom de « Flying Schoolgirl », elle parcourt le pays et se montre dans des spectacles aériens. En 1913, Stinson et sa mère fondent la Stinson Aviation Company à Hot Springs dans l’Arkansas, tandis qu’elle inspire ses frères, Jack et Eddie, et sa sœur, Marjorie, qui deviennent également pilotes. Elle s’installe ensuite à San Antonio au Texas pour y retrouver Lillie qui a obtenu l’autorisation de l’armée pour transformer le terrain de parade du fort Sam Houston en terrain d’aviation. Sa famille la rejoint et ils fondent ensemble la Stinson School of Flying.

Au cours de sa carrière, elle établit plusieurs records et réalise plusieurs premières : elle est la première personne à voler de nuit ; la première femme et la quatrième personne aux États-Unis à réaliser une boucle et également la première femme à voler en Orient. En 1917, elle établit un record de distance de 980 km en volant de San Diego à San Francisco puis lorsque la poste américaine développe une poste aérienne, Stinson est la première femme à intégrer l’équipe de pilotes.

Durant la Première Guerre mondiale, elle se porte volontaire lorsque l’armée fait appel aux pilotes pour participer à l’effort de guerre mais elle est refusée parce qu’elle est une femme. Sa proposition de conductrice d’ambulances est cependant acceptée.

Stinson revient ensuite s’installer à Santa Fe au Nouveau-Mexique et se lance dans la conception de maisons inspirées des pueblos et des missions espagnoles. Elle épouse Miguel Otero, Jr. en 1928 mais le couple n’a pas d’enfant. Elle meurt le  à Santa Fe et est enterrée au cimetière national de Santa Fe.

 

8 juillet 2023 : mort à 91 ans de l’aviatrice russe Nadejda Popova.

Nadejda Popova naît le  dans le village de Chabanovka, dans le raïon Doljanski de l’oblast d’Orel.

Elle apprend à piloter à l’aéroclub de Donetsk, en Ukraine, en 1936, et devient instructrice. En 1939, elle se rend à Moscou pour devenir pilote militaire. Aidée par Polina Ossipenko, elle entre à l’École militaire d’aviation de Kherson, en Ukraine.

En 1940, elle continue son instruction à l’école militaire de Donetsk et obtient une licence de pilote-navigatrice. Elle sert en tant qu’instructrice.

En 1942, elle apprend la création d’un régiment d’aviation de combat féminin et se voit bientôt recrutée et envoyée à Engels pour intégrer le 588e NBAP du Groupe d’Aviation n° 122.

Elle est députée du 8e conseil du Soviet suprême de l’Union soviétique en 1970-1974, élue du Congrès des députés du peuple d’Union soviétique en 1989-1991.

Morte à 92 ans à Moscou le , Nadejda Popova est enterrée au cimetière de Novodevitchi.


Le Groupe d’Aviation n° 122 était une unité aérienne militaire soviétique des années 1940. Ce groupe était constitué de trois régiments : le 586e d’aviation de chasse, le 587e régiment d’aviation de bombardement en piqué qui deviendra le 125e régiment de la Garde « Borisov » et le 588e d’aviation de bombardement de nuit qui deviendra le 46e régiment de la Garde « Taman ». Ces régiments furent constitués en 1941, après le déclenchement de l’opération Barbarossa, alors que l’armée de l’air soviétique (VVS) commençait à manquer de pilotes compétents. Ces régiments étaient entièrement constitués de femmes, environ 400 femmes soviétiques, pilotes, navigatrices, mécaniciennes et armurières. Les escadrilles 5xx étaient usuellement les unités défensives de réserve. Cependant leur statut évolua très vite en réponse aux évènements et en récompense à leur rendement satisfaisant.

C’est grâce à Marina Raskova que tout cela fut rendu possible. Déclarée Héroïne de l’Union soviétique à la suite de son vol de l’Ouest à l’Est de la Russie en  avec Valentina Grizodubova et Polina Ossipenko, aidant ainsi la propagande soviétique, elle bénéficia de ce statut pour insister auprès de Staline en personne et avoir gain de cause.

En 1943, alors qu’elle convoyait un avion sur le front en compagnie de deux autres appareils dans des conditions météorologiques exécrables, Marina Raskova trouva la mort prématurément ainsi que les deux autres équipages. Après cet évènement tragique la VVS attribua bientôt des cadres masculins aux groupes puis la dispersion des personnels des unités féminines fut grandement accélérée, pilotes, navigatrices, mécaniciennes et armurières furent transférées dans des unités masculines, certaines devenant mitrailleuses. Au départ beaucoup d’hommes ne leur accordèrent pas leur confiance puis elles firent leurs preuves et gagnèrent leur respect.

Lire sur Theatrum Belli : Les femmes pilotes soviétiques de la Grande Guerre patriotique.

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