29 juillet 1030 : défaite d’Olaf II de Norvège face aux païens à la bataille de Stiklestad.
La bataille est racontée en détail par Snorri Sturluson dans sa Heimskringla.
Elle est l’une des étapes du processus de christianisation de la Norvège puisqu’elle opposa le sud chrétien, mené par Olaf II de Norvège au nord païen. Olaf y trouva la mort, ce qui lui valut plus tard de devenir un saint.
Dès le début de son règne, Olaf II avait entrepris de convertir, parfois de force, son peuple au christianisme.
Ceci bien sûr n’alla pas sans heurts. Bientôt, une guerre civile éclata. Les chefs païens (notamment les jarls de Lade ou ladejarls), avec l’aide de Knut le Grand, roi du Danemark, réussirent à déposer Olaf en 1028. Celui-ci n’eut d’autre choix que de s’exiler en Rus’ de Kiev à Novgorod.
En 1029, le dernier ladejarl meurt noyé. Olaf décide donc de reconquérir son trône. À la tête d’une armée de 3 600 hommes, ce dernier traverse la Suède et passe en Norvège par les montagnes de Verdal, à 80 kilomètres au nord de Trondheim puis arrivent non loin de Stiklestad, à une ferme nommée Sul, située dans la partie basse de la vallée. C’est alors qu’il se trouve face à une armée d’environ 7 000 hommes, pour la plupart des paysans.
La bataille, racontée en détail par Snorri Sturluson dans sa Heimskringla, dure toute la journée du 29 juillet.
À la fin du jour, l’armée d’Olaf est défaite, surpassée en nombre par l’ennemi. Son demi-frère Harald grièvement blessé réussit à s’enfuir. Lui-même, blessé par trois fois, succombe plus tard dans la soirée.
Son corps est ensuite emporté et enterré à Nidaros (aujourd’hui Trondheim). La tradition veut que la cathédrale de Nidaros (dont la construction commença une quarantaine d’années plus tard) ait été bâtie à l’emplacement de sa tombe.
Environ une année plus tard, en août 1031, Olaf II est canonisé et son culte s’étend immédiatement. Il devient le saint patron de la Norvège.
(Lire le tome 2 « Histoire des rois de Norvège »).
29 juillet 1588 : l’armada espagnole repérée au large de Plymouth (Angleterre).
Partis de Lisbonne pour opérer un débarquement en Angleterre, les 130 bateaux (30 000 hommes) de la flotte de Philippe II d’Espagne se font repérer alors qu’ils croisent au sud de l’Angleterre et se dirigent vers Calais (Gravelines) où les attendent des transports de troupes. L’opération se solde les 7 et 8 août suivants par un cuisant échec dû principalement aux très mauvaises conditions météorologiques qui dispersent et détruisent une bonne partie de ce que les Anglais vont ensuite appeler par dérision, l’Invincible Armada.
L’Angleterre protestante (anglicane) est alors en guerre contre l’Espagne depuis la signature du traité de Sans-Pareil (10 août 1585) avec les Provinces-Unies, république protestante (calviniste) dont l’existence même est une remise en cause de la souveraineté de Philippe sur les Pays-Bas. Au début du projet, l’objectif était de rétablir Marie Stuart sur le trône d’Écosse et de l’établir sur le trône d’Angleterre, mais Élisabeth l’ayant fait exécuter (), les objectifs ont dû être modifiés. L’Angleterre est aussi impliquée dans la huitième guerre de Religion en France, en soutenant les huguenots de Henri de Navarre, alors que Philippe II soutient la Ligue catholique du duc de Guise.
La flotte espagnole, constituée de 130 navires, en majorité des galions et de gros vaisseaux marchands armés de type caraque, transportant 30 000 hommes, dont 20 000 soldats, part de Lisbonne. Parvenue à Calais () afin d’embarquer des soldats de l’armée espagnole du gouverneur général des Pays-Bas, Alexandre Farnèse, elle est prise à partie par les Anglais, et face à une marine anglaise agile et déterminée, ne parvient pas à engager le combat lors de la bataille de Gravelines. Soumise à des conditions météorologiques difficiles et en l’absence de tout port ami pour relâcher, la côte étant verrouillée par les navires des Provinces-Unies, elle est obligée de renoncer au projet d’invasion et de rentrer en Espagne en contournant la Grande-Bretagne par le nord. C’est durant ce trajet de retour qu’une violente tempête aboutit au naufrage sur les côtes irlandaises du comté de Sligo de deux douzaines de navires, dont les équipages parvenus sur les côtes connaissent des fortunes diverses selon les gens qui les accueillent. Les autres navires parviennent à Santander.
L’histoire de l’Invincible Armada a été mythifiée pendant des générations par les Anglais et la bataille de Gravelines présentée comme une éclatante victoire anglaise. C’est probablement une des opérations de propagande les plus durables et les plus réussies.
29 juillet 1683 : bombardement d’Alger (Alger).
Louis XIV a ordonné à l’amiral Duquesne de bombarder le port d’Alger afin de délivrer un message clair au Dey Hassan qui soutient la piraterie maritime en Méditerranée. Les puissances européennes, en conflit sur le continent, n’ont pas beaucoup de moyens à consacrer au contrôle de la Méditerranée si bien que les actes de piraterie finissent par coûter cher en hommes, navires et marchandises. Les Anglais bombardent Tripoli en 1675 incitant les pirates et corsaires à privilégier les cibles françaises. En 1682, un navire français de la royale est capturé et son équipage vendu comme esclave.
Le 26 juin, le premier bombardement du port par Duquesne et ses galiotes à bombes (mortiers) permet de libérer des esclaves et d’entamer des pourparlers qui provoquent malheureusement une révolution de palais, laquelle ordonne… la reprise de la piraterie et l’exécution du consul français à Alger, le père Jean Le Vacher. Celui-ci est attaché devant la bouche du canon Baba-Merzoug qui le pulvérise. 16 autres français sont ainsi exécutés le 28 juillet. Duquesne réplique par un intense bombardement jusqu’au 29 juillet qui incite le Dey à libérer d’autres esclaves et à envoyer un émissaire à Louis XIV pour lui demander pardon.
29 juillet 1696 : le tsar Pierre le Grand prend Azov aux Ottomans, ce qui donne l’occasion au tsar de créer la première marine impériale russe.
Le commandement des forces armées est alors réorganisé, avec une armée de terre, confiée au boyard Alexeï Chéine, répartie en trois divisions ou généralités, commandées par Patrick Gordon, Golovine et Riguim. François Lefort est à la tête d’une nouvelle flotte, construite au printemps 16969. Elle comprend deux vaisseaux de lignes, 27 galères et d’autres vaisseaux.
Un décret selon lequel les serfs qui auront servi dans l’armée recevront la liberté est publié. L’armée de terre a augmenté de moitié, pour atteindre plus de 70 000 hommes. Elle comprend également les Cosaques du Don et une cavalerie kalmouke.
Du 23 au 26 avril, les forces russes se mettent en route vers Above, par terre et par les rivières de Voronej et du Don. La galère de Pierre le Grand appareille le 3 mai. Le 16 mai, les troupes russes assiègent de nouveau Azov.
Le 20 mai, des galères cosaques attaquent des navires de transport turcs à l’embouchure du Don. Elles détruisent 2 galères, 9 petits navires, et capturent un autre navire. Le 27 mai la flotte russe sort dans la mer d’Azov et coupe l’approvisionnement par mer de la forteresse. Le 14 juin, la flotte turque, forte de 23 navires et 4 000 hommes, atteint les bouches du Don, mais perd deux navires et n’ose pas engager le combat.
Les 10 et 24 juin, des attaques de la garnison turque, soutenue par 60 000 Tatars venus d’un camp au sud d’Azov, au bord de la rivière Kagalnik, sont repoussées.
Le 16 juillet, les travaux de siège sont achevés. Le 17 juillet, 1 500 Cosaques du Don et de Zaporogie s’introduisent dans la forteresse et se retranchent dans deux bastions. Le 19 juillet, après de longs bombardements d’artillerie, la garnison d’Azov se rend. Le 20 juillet, c’est le tour de la forteresse de Lioutikh, située à l’embouchure du bras nord du Don.
Dès le 23 juillet, Pierre le Grand approuve le plan de nouvelles fortifications de la forteresse, fortement endommagée à la suite de bombardements. Azov n’étant pas un port adapté pour la flotte maritime, le promontoire de Tagan est choisi comme port le 27 juillet 1696, et deux ans plus tard Taganrog y est fondée. Le voïvode Alexeï Chéine est, au titre de ses mérites dans la deuxième campagne d’Azov, le premier Russe élevé au grade de généralissime.
La campagne d’Azov a démontré l’importance de l’artillerie et de la flotte de guerre. Elle est un remarquable exemple d’interaction de la flotte et de l’armée de terre lors d’un siège d’une forteresse en bord de mer, proche des assauts menés par les Britanniques contre Québec (1691) et Saint-Pierre (1693).
La préparation de la campagne prouve les qualités d’organisation et de la capacité stratégique de Pierre le Grand. Il montre aussi pour la première fois sa capacité à tirer les leçons d’un échec et à rassembler ses forces pour une nouvelle attaque.
Malgré ce succès, la campagne se révèle un échec stratégique : sans contrôle de la Crimée ou, au moins, de Kertch à l’entrée de la mer Noire, les objectifs visés ne sont pas atteints. Il est également nécessaire pour conserver Azov de renforcer la flotte, et donc de poursuivre la construction de navires et se procurer des spécialistes, capables de construire des bâtiments modernes. Le 20 octobre, la Douma des boyards décide la création d’une marine russe. Un vaste programme de construction navale, de 52 (puis 77) vaisseaux, est lancé et financé par de nouvelles taxes. Le 22 novembre, un décret est pris sur l’envoi de la noblesse en formation à l’étranger.
En 1697, l’ambassadeur russe à la cour des Séfévides adresse une note indiquant que « des Lezghiens, Adyguéens, et d’autres tribus du Caucase, évidemment sujets perses », ont apporté une assistance aux Ottomans pendant la campagne d’Azov. Il demande à la Perse de déclarer la guerre aux Ottomans, et de payer 300 000 tomans en réparation.
La guerre avec l’Empire Ottoman n’étant pas terminée, la Grande Ambassade est envoyée en Europe dans le but de mieux connaître le rapport des forces, de trouver des alliés et de confirmer l’alliance avec la Sainte-Ligue, et enfin de renforcer la position de la Russie.
La paix est signée en 1700 avec le traité de Constantinople.
29 juillet 1805 : naissance du philosophe politique Alexis de Toqueville.
Alexis-Charles-Henri Clérel, comte de Tocqueville, couramment Alexis de Tocqueville, né le à Paris et mort le à Cannes, est un magistrat, écrivain, historien, académicien, voyageur, philosophe, politologue, précurseur de la sociologie et homme politique français.
Né dans une vieille famille de la noblesse de Normandie, il suit des études de droit et devient magistrat en 1827. Dès 1825, il est persuadé que la poussée démocratique en France est inéluctable. En 1831, il obtient une mission du ministère pour aller étudier le système pénitentiaire américain, ce qui constitue son passeport pour aller découvrir les États-Unis et comprendre ce qu’il tient pour le meilleur exemple disponible de démocratie. De ce séjour qui dure près de dix mois, il tire De la démocratie en Amérique, une analyse du système démocratique en général (de ses vertus, de ses risques et de sa dynamique) et de son illustration particulière américaine, qui connaît un immense succès à sa publication en 1835 et 1840. Cela lui vaut d’être élu à l’Académie des sciences morales et politiques à seulement trente-trois ans, puis à l’Académie française à trente-six.
Il se présente aux élections législatives de 1839 et est élu député de Valognes, dans la Manche où se trouve le château familial des Tocqueville et où il sera réélu jusqu’au coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte en décembre 1851. Il se positionne au centre gauche. Il voudrait jouer un rôle de premier plan, mais il n’est « ni un orateur spontané capable d’improviser, ni un leader capable de s’imposer à la Chambre ». « Je vaux mieux dans la pensée que dans l’action », reconnaît-il. Après la révolution de 1848, il est élu au suffrage universel à l’Assemblée constituante qui le charge, avec 17 autres membres de la rédaction de la constitution de la Deuxième République. Élu à l’Assemblée législative en 1849, il est ministre des Affaires étrangères du second gouvernement Barrot de juin à octobre. Il est aussi élu président du conseil général de la Manche, à la tête duquel il reste jusqu’en 1852, date à laquelle il démissionne, refusant de prêter serment au nouvel empereur8.
Adversaire déterminé du régime issu du coup d’État de Louis-Napoléon Bonaparte, il se retire de la vie politique et consacre les cinq dernières années de sa vie aux recherches qui aboutissent à sa seconde grande œuvre, L’Ancien Régime et la Révolution, dans laquelle il cherche à comprendre l’origine et l’enchaînement des événements qui conduisirent à la Révolution. Il voit dans la Révolution non pas une rupture ou une surprise soudaine mais une accélération d’une évolution déjà engagée sous l’Ancien Régime et qui se poursuit.
29 juillet 1836 : inauguration de l’Arc de triomphe (place de l’Etoile – Paris).
Napoléon 1er, au lendemain de la bataille d’Austerlitz déclare à ses soldats : « Vous ne rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de Triomphe » et ordonne la construction de l’arc le 18 février 1806. Son projet initial était d’en faire le point de départ d’une avenue traversant notamment le Louvre et la place de la Bastille. Lors des premières défaites napoléoniennes (Campagne de Russie en 1812), la construction fut interrompue, puis abandonnée sous la Restauration, avant d’être finalement reprise et achevée entre 1832 et 1836, sous Louis-Philippe.
Sous l’Arc, se trouve la tombe du Soldat inconnu de la Première Guerre mondiale. La Flamme qu’il abrite, dont le brûloir a été forgé par Edgar Brandt, inventeur de l’obusier pneumatique de tranchées en 1915, commémore le souvenir des soldats morts au combat et ne s’est jamais éteinte : elle est ravivée chaque soir par des associations d’anciens combattants ou de victimes de guerre.
29 juillet 1883 : naissance de Benito Mussolini.
Fondateur du fascisme, il a gouverné l’Italie pendant vingt ans : président du Conseil du royaume d’Italie, du au , premier maréchal d’Empire (chef des armées) avec le roi du au , et chef de l’État de la République sociale italienne (RSI) de à . Il est couramment désigné par le terme « Duce », mot italien dérivé du latin Dux et signifiant « Chef » ou « Guide ».
Instituteur, puis journaliste, militant syndicaliste révolutionnaire, il a une jeunesse agitée, s’expatriant deux ans en Suisse où il complète sa formation politique et intellectuelle. Secrétaire de la fédération de Forli, puis membre de la direction nationale du Parti socialiste italien (PSI) et directeur du quotidien officiel du parti l’Avanti! en 1912, il en est exclu en 1914 quand il se déclare favorable à l’entrée en guerre de l’Italie contre les Empires centraux. Il crée alors son propre journal, Il Popolo d’Italia (Le peuple d’Italie), pôle de ralliement de l’interventionnisme de gauche et d’ultra-gauche. Il fait la guerre comme caporal dans les Bersagliers. Le 23 mars 1919, il fonde les Faisceaux de combat (fasci italiani di combattimento) avec un programme révolutionnaire, nationaliste, anticapitaliste et anticlérical, prévoyant également le vote des femmes, l’instruction et la santé gratuite, l’assurance sociale pour les travailleurs. Il les transforme en 1921 en Parti national fasciste (PNF).
Après l’échec d’une alliance électorale avec la gauche, il s’allie avec la droite aux élections suivantes pour faire élire des députés fascistes. Les milices armées fascistes (squadrisme), utilisées par les possédants contre le péril révolutionnaire avec le soutien des pouvoirs publics, lui permettent de s’emparer du pouvoir après le succès électoral de son alliance avec la droite.
Après une marche spectaculaire sur la capitale en octobre 1922, la marche sur Rome, il est nommé président du Conseil par le roi et obtient une majorité absolue à la Chambre lors des élections suivantes. Il instaure alors une dictature qui dure plus de vingt ans : le ventennio. Ne jugeant pas l’opinion prête, il n’ose cependant pas supprimer la royauté et épargne le roi qui demeure le premier personnage de l’État et peut en principe le révoquer et désigner son successeur, ce qu’il fait en juillet 1943.
À l’apogée du régime (1929-1936), il bénéficie du soutien au moins passif de la population à qui il apporte l’ordre, la paix sociale et des satisfactions à la fois matérielles et de prestige (législation sociale, grands travaux de Rome, assainissement des marais Pontins, conquête de l’Éthiopie et de l’Albanie).
En politique extérieure, après une relative modération et un certain respect de l’équilibre européen (accords de Locarno) pendant la première décennie, celle des années 1920, puis un éphémère front antihitlérien avec le Royaume-Uni et la France (conférence de Stresa), il déclenche une guerre coloniale en Éthiopie et intervient en Espagne en 1936 pour soutenir Franco en lui fournissant une aide considérable en hommes et en matériel.
A la suite de son intervention dans la guerre d’Espagne et des clivages idéologiques qu’elle entraîne, les sanctions de la Société des Nations promues par Londres et Paris après l’agression italienne en Éthiopie et l’avènement du Front populaire en France en 1936, il se rapproche d’Adolf Hitler, instaure des lois raciales en 1938, pour lui donner des gages alors que le fascisme italien n’a aucune tradition antisémite, et signe avec lui un traité d’alliance en 1939 (pacte d’acier) auquel il reste fidèle jusqu’à sa mort. Après dix mois de « non-belligérance », il entre dans la Seconde Guerre mondiale le aux côtés de l’Allemagne nazie alors que la France est déjà vaincue (le « coup de poignard dans le dos » selon l’expression consacrée). Il essaie de mener une « guerre parallèle » dans son rayon d’action stratégique, la Méditerranée, mais échoue et doit faire appel à l’aide d’Hitler pour redresser la situation. La vassalisation de l’Italie à l’Allemagne est alors complète. Mussolini prend la décision d’intervenir massivement en Russie (été 1941) et déclare la guerre aux États-Unis. Après la défaite des armées italo-allemandes en Tunisie et le débarquement des Alliés en Sicile, une conjuration entre le roi, l’ancienne classe dirigeante et les dirigeants fascistes modérés entraîne sa chute et son arrestation. Libéré par les Allemands au cours d’une opération spectaculaire dans les montagnes du Gran Sasso, il instaure en Italie du Nord la République sociale italienne, dite république de Salò, sous contrôle allemand, ce qui coupe le pays en deux et entraine une sanglante guerre civile entre les milices du régime aidées des SS et de la Gestapo et les groupes de partisans communistes et antifascistes coordonnés par un Comité de libération nationale.
Le , alors qu’il tente de fuir, il est arrêté et exécuté avec sa maîtresse Clara Petacci ; leurs corps sont livrés à une foule en colère et pendus par les pieds dans une exhibition macabre sur la Piazzale Loreto, à Milan.
29 juillet 1907 : création du mouvement scout par Robert Baden-Powell.
En Rhodésie du Sud en 1896, Frederick Russell Burnham enseigna des techniques de survie à Robert Baden-Powell, devenant ainsi l’une des sources d’inspiration de la création du scoutisme. Les prémices d’une idée de scoutisme datent du siège de Mafeking en Afrique du Sud au cours de la seconde guerre des Boers (1899-1902) au cours de laquelle Baden-Powell sert comme officier de commandement. Avec beaucoup d’astuce et de courage communicatif, il réussit à sauver la ville de Mafeking qui était assiégée depuis 217 jours par des troupes ennemies quatre fois plus nombreuses. Baden-Powell utilisa les jeunes de la ville appelés les cadets comme messagers pour transmettre des messages à pied et à vélo, comme observateurs, sentinelles et éclaireurs.
À la libération de la ville, le , Baden-Powell est acclamé comme un héros et est nommé major-général par la reine elle-même. Il prouva que des jeunes étaient tout à fait capables de réussir une mission, pourvu qu’on leur fît confiance. Il publie ses observations sous le nom de « scouting » (l’art des éclaireurs) dans un petit fascicule destiné aux militaires appelé : « Aids to scouting ».
À son retour en Angleterre, Baden-Powell fut accueilli triomphalement. Il constate que « Aids to scouting » a un immense succès auprès des garçons britanniques et est utilisé par des éducateurs. Il reçoit même beaucoup de courriers de garçons lui demandant des conseils. Frappé par le spectacle d’une jeunesse britannique des quartiers désœuvrés livrée à la drogue et au tabac, souvent en mauvaise santé et délinquante, il décide de mettre l’expérience apprise à la guerre au service des jeunes gens, cette fois dans une optique de paix. « Sa carrière lui a permis de connaître les hommes pour leur permettre de donner le meilleur d’eux-mêmes avec bienveillance et patience », commente Michel Seyrat, spécialiste de la pensée du fondateur du scoutisme.
S’inspirant de nombreuses expériences éducatives auprès des mouvements de jeunesse de l’époque, il reprend des éléments entiers des méthodes d’autres associations, suscitant parfois des conflits comme celui qui l’oppose à Ernest Thompson Seton. Mais ce qui le caractérise c’est sa capacité à synthétiser toutes ces lectures et toutes les expériences sur lesquelles il s’est documenté pour produire un mouvement de jeunesse qui possède ses propres références et ses rites caractéristiques.
Notons parmi ses sources, les Wandervogel allemands ou autrichiens, les rites d’initiation zoulous, la gymnastique développée en Allemagne par F.L. Jahn, sans compter les codes de chevalerie dont il n’était pas le premier à s’inspirer, suivant en cela l’exemple de Ruskin aux États-Unis (Knight of King Arthur) ou le mouvement Woodcraft qui pratiquait déjà un système de badges.
Mais ce qui marque également Robert Baden-Powell, c’est sa propre adolescence et son environnement familial. Son enfance est bercée par le récit des aventures de son grand-père, l’amiral William Henry Smyth. Il pratique la voile avec ses frères, ce qui lui inspire plus tard plusieurs récits autobiographiques, notamment la construction du voilier de son frère avec quelques amis du métier.
Il apprend la répartition des responsabilités à bord, l’acquisition de compétences et la vie d’équipage. Un autre de ses ancêtres, John Smyth, explorateur, avait traversé l’Océan et sillonné la Virginie, alors territoire inexploré. Comment échapper à toutes ses influences quand sa mère l’autorise à accompagner Warington, l’ainé de Baden Powell, navigateur endurci, auprès duquel il acquiert une expérience de la navigation qui l’influencera durablement.
« À la fin de ma carrière militaire », dit Baden-Powell, « je me mis à l’œuvre pour transformer ce qui était un art d’apprendre aux hommes à faire la guerre, en un art d’apprendre aux jeunes à faire la paix ; le scoutisme n’a rien de commun avec les principes militaires. »
En 1907, alors âgé de 50 ans, il organise un camp de quinze jours avec une vingtaine de garçons de différentes classes sociales sur l’île de Brownsea, qui débute le 29 juillet. Il y teste ses idées d’éducation par le jeu, d’indépendance et de confiance. À la suite de ce camp, Sir William Smith (fondateur de la « boy’s brigade ») lui demande d’écrire un ouvrage sur la manière dont le « Scouting » pouvait être adapté à la jeunesse qu’il appelle : Scouting for boys (Éclaireurs).
Baden-Powell pensait alors que ce livre pourrait donner des idées aux jeunes pour se regrouper en organisations. En effet, les premières patrouilles de scouts furent créées et Baden-Powell reçut de nombreuses demandes d’aide. Il les encouragea et le développement du mouvement scout commença au Royaume-Uni avec la création des scouts marins, des scouts de l’air et d’autres unités spécialisées.
Baden Powell dirigea avec son frère Warington un camp nautique en 1908, à Buckler’s Hard, dans le Hampshire, en Angleterre, peu après celui de Brownsea Island en 1907, avec là aussi une vingtaine de garçons posant les fondations des « Sea Scouts ». C’est ainsi que Baden-Powell en vint à lancer le scoutisme marin avec l’aide de son frère Warington, avocat à l’amirauté, marin expérimenté et promoteur de la navigation en canoë. Cependant, les scouts marins ne seront pas nommés ainsi avant 1912. Auparavant, en 1910, Warington aura écrit Sea Scouting and Seamanship for Boys, préfacé par son frère, le premier manuel de scoutisme marin, qui fut reçu avec beaucoup d’enthousiasme par les nombreux jeunes britanniques intéressés par cette nouvelle forme de scoutisme.
Baden-Powell ne pouvant plus conseiller personnellement chaque jeune qui lui demandait de l’aide, il décida de mettre en place une formation des adultes pour l’encadrement. Le Wood Badge course est alors créé à ce propos. En 1919, Gilwell Park près de Londres est acheté afin d’être utilisé comme camp et site d’entraînement pour les adultes.
29 juillet 1939 : création des marins pompiers de Marseille.
A la suite de l’incendie des Nouvelles Galeries, un décret-loi crée le bataillon des marins pompiers de Marseille. C’est l’une des unités les plus importantes de la Marine Nationale de par ses effectifs (2 400). Son effectif est réparti de la manière suivante : 81 % de marins pompiers, 9 % d’équipage de la flotte, 4 % de civils, 4 % d’officiers (hors service de santé) et 2 % du service de santé. 68 % du personnel militaire est sous un statut contractuel.
Le bataillon de marins pompiers de Marseille est créé par un décret-loi en date du 3, à la suite de l’incendie des Nouvelles Galeries, situées sur la Canebière, le , incendie qui a causé la mort de 73 personnes. Certaines sources de l’époque ont évoqué 75 morts.
Les sapeurs pompiers municipaux sont rapidement dépassés par l’ampleur de l’incendie. Leur chef, le commandant Fredenucci, n’est pas présent car il a été blessé quelques jours plus tôt lors d’un autre incendie. C’est donc son adjoint, le capitaine Durbec qui dirige les secours mais il est blessé au début de l’intervention. Privés de chef, les « soldats du feu » marseillais sont désorganisés et souffrent de la vétusté de leur matériel. De plus, un employé d’une société des eaux suppose une fuite sur une canalisation à cause de la diminution de débit dans celle-ci due à l’action des nombreuses lances des pompiers. Il décide donc de couper l’alimentation de la conduite, privant d’eau les « soldats du feu ».
Face à l’ampleur de l’incendie, le contre-amiral Émile Muselier, commandant la Marine nationale à Marseille — dont les locaux se situent à proximité des Nouvelles Galeries — demande des renforts au contre-amiral Marc Mottet, major général du port de Toulon.
Édouard Daladier, président du Conseil, remarque le professionnalisme des marins-pompiers toulonnais et la qualité de leur matériel, ce qui le décidera à confier la sécurité de Marseille à une unité militaire de marins pompiers. Le décret-loi du constitue l’acte de naissance du bataillon de marins-pompiers de Marseille et commence par ceci : « Il est créé à Marseille une unité de marins pompiers. Ce bataillon et les services qui lui sont rattachés sont commandés par un officier supérieur de la Marine… »
29 juillet 1958 : création de la NASA (Washington).
Eisenhower signe l’acte de création de l’agence autorisée par le congrès américain. La NASA est initialement une réponse aux premiers exploits spatiaux soviétiques (4 octobre 1957 : Spoutnik 1 en orbite, 3 novembre 1957 : Spoutnik 2 orbite avec la chienne Laika).
La National Aeronautics and Space Administration (en français : « Administration nationale de l’aéronautique et de l’espace »), plus connue sous son acronyme NASA, est l’agence fédérale responsable de la majeure partie du programme spatial civil des États-Unis. La recherche aéronautique relève également du domaine de la NASA. Depuis sa création le , la NASA joue mondialement un rôle dominant dans le domaine du vol spatial habité, de l’exploration du Système solaire et de la recherche spatiale. Parmi les réalisations les plus marquantes de l’agence figurent les programmes spatiaux habités Apollo, la navette spatiale américaine, la Station spatiale internationale (en coopération avec plusieurs pays), les télescopes spatiaux comme Hubble et Kepler, l’exploration de Mars par les sondes spatiales Viking, Mars Exploration Rover, Curiosity et Perseverance ; ainsi que celle des planètes du système solaire externe : Jupiter, Saturne par les sondes Pioneer, Voyager, Galileo, Cassini-Huygens ; Uranus et Neptune uniquement par Voyager 2 ; ainsi que Pluton par New Horizons.
La NASA est créée le pour administrer et réaliser les projets relevant de l’astronautique civile, jusque-là pris en charge par les différentes branches des forces armées des États-Unis, afin de rattraper l’avance prise par l’Union soviétique. La NASA reprend à cette époque les centres de recherche du NACA, jusque-là tourné vers la recherche dans le domaine de l’aéronautique. Elle est dotée en 2019 d’un budget de 21,5 milliards de dollars américains et emploie directement environ 17 300 personnes (22 000 avec le Jet Propulsion Laboratory) ainsi qu’un grand nombre de sous-traitants répartis entre dix centres spatiaux situés principalement dans les États du Texas, de Californie et de Floride, de l’Alabama, de Virginie et de Washington. Les missions marquantes en cours sont l’achèvement et l’exploitation de la Station spatiale internationale, l’utilisation et la réalisation de plusieurs télescopes spatiaux, dont le télescope spatial James-Webb, les sondes spatiales OSIRIS-REx, Mars 2020, et Mars Science Laboratory déjà lancées ou sur le point d’être lancées. La NASA joue également un rôle fondamental dans les recherches en cours sur le changement climatique.
La NASA reprend les centres de recherche de la NACA. À l’époque, la NACA emploie environ 8 000 personnes et dispose d’un budget annuel de cent millions de dollars américains. Le plus grand de ces centres est le centre de recherche Langley qui emploie plus de 3 000 personnes et dont les axes de recherche portent sur l’aérodynamique, les structures et la mise en œuvre opérationnelle des avions et des lanceurs. Le centre de recherche Ames qui emploie 1 450 personnes a également une activité polyvalente mais les travaux portent plus particulièrement sur l’aérodynamisme à vitesses élevées. Le centre de recherche Lewis (nommé en 1981 centre de recherche Glenn) emploie 2 700 personnes qui se consacrent plus particulièrement aux recherches sur la propulsion aérospatiale. Il existe d’autres petits établissements spécialisés. Le siège de la NASA, comme celui de la NACA, est à Washington.
Le programme Vanguard développé par la marine américaine et les projets de l’armée de l’air (essentiellement les premiers travaux sur le moteur F-1, trois projets de satellites et deux sondes lunaires en préparation) sont transférés à la NASA dès la création de l’agence spatiale. Par contre, le transfert des deux entités de l’armée de terre — le Jet Propulsion Laboratory (JPL) et l’Army Ballistic Missile Agency (de von Braun) — qui sont à l’origine du premier succès spatial américain se heurtent à la résistance des responsables militaires. Ces derniers argumentent que ces deux entités œuvrent essentiellement sur des projets militaires. Finalement un compromis est adopté. Le JPL est transféré à la NASA à condition d’achever en parallèle la mise au point du missile balistique Sergeant. Les équipes de von Braun continuent à être rattachées à l’Armée de terre. Elles seront finalement transférées à la NASA en juillet 1960. Deux nouveaux établissements sont créés : ce sont en 1959 le centre de vol spatial Goddard implanté à quelques kilomètres de l’agglomération de Washington et spécialisé dans les missions scientifiques (observation de la Terre, Soleil, astronomie, astrophysique) et en 1961 le Manned Spacecraft Center (rebaptisé en 1973 Centre spatial Lyndon B. Johnson) qui prend en charge le programme spatial habité et qui est situé à compter de 1963 à Houston (Texas).
Le programme spatial habité de la NASA est depuis 2009 en cours de restructuration à la suite du retrait de la navette spatiale américaine en 2011 et de l’abandon du programme Constellation en raison de problèmes de conception et de financement. La présidence de Barack Obama, suivant les recommandations de la commission Augustine, décide d’abandonner le projet de retour d’astronautes sur le sol lunaire à l’horizon 2020 au profit d’une démarche d’exploration plus progressive qui doit être précédée par des recherches poussées notamment dans le domaine de la propulsion. Dans cette optique sont mis en chantier le développement du lanceur lourd Space Launch System et de la capsule associée Orion dans le cadre du programme Artemis. Pour pallier l’absence de système de desserte de la Station spatiale internationale après le retrait de la navette spatiale, la NASA s’appuie au cours de la décennie 2010 sur le secteur privé, qui doit la prendre en charge.
29 juillet 1967 : accident de l’USS Forrestal (134 marins tués et 161 blessés) à la suite du tir d’une roquette ZUNI (anomalie électrique).
Le Forrestal arrive dans la zone d’opérations nommée Yankee Station (en) dans le golfe du Tonkin au large du Viêt Nam du Nord le pour sa première, et ce qui sera sa dernière, opération de combat.
Le , dans le cadre de l’opération Rolling Thunder de bombardement lors de la guerre du Viêt Nam, à 10 h 45, le porte-avions est en train de prendre la route avia pour permettre le catapultage de la deuxième vague d’attaque de la journée après celle de 07 h 00 qui est déjà rentrée, la préparation bat son plein1.
À 10 h 50, une roquette air-sol Zuni, accrochée sous un avion McDonnell Douglas F-4 Phantom II s’allume à la suite d’une surtension qui s’est accidentellement propagée à la roquette au moment du passage à l’alimentation interne de l’avion après le démarrage de son réacteur.
La roquette légèrement déviée par le choc avec un marin va percuter le Douglas A-4 Skyhawk 405 piloté par le lieutenant Fred D. White en attente de catapultage, elle déchire sans exploser le réservoir externe gauche de celui-ci. Le carburant JP-5 se répand sur le pont d’envol et s’enflamme.
À 10 h 54, 94 secondes après le début de l’incendie, la première bombe explose. Le pont d’envol est soufflé par les explosions en chaîne des avions de combat bourrés de carburant et d’armement, douze Bombes de 225 et 1 000 kg détonent au total sur le pont d’envol blindé. Ce dernier est percé et le feu se répand aux étages inférieurs, provoquant de nombreux morts. La première explosion tue le groupe de pompiers, les seuls ayant reçu une formation de lutte anti-incendie. Dans son Douglas A-4 Skyhawk 416 entouré par les flammes, le lieutenant John McCain, futur candidat à la présidence des États-Unis, réussit à s’échapper en sautant du nez de son avion.
À 10 h 59, le navire est en condition Zebra, toutes les cloisons et portes étanches sont fermées et les soutes à munitions sont prêtes à être inondées. Le hangar aviation sous le pont est arrosé par le système de gicleurs. Les avions les plus endommagés et les plus proches du feu sont poussés par-dessus bord à la force des bras ou avec un chariot élévateur.
Des hélicoptères venus des porte-avions USS Bon Homme Richard (CV-31) et USS Oriskany (CV-34) présents sur zone apportent des médecins et des lances à incendie et ramènent des blessés graves.
Le destroyer USS Rupertus (DD-851) (en) de la classe Gearing s’approche à moins de 6 mètres et arrose le Forrestal avec ses lances à incendie pendant trois heures d’affilée. 47 marins sont projetés à la mer par les explosions successives, la baleinière du destroyer et les hélicoptères en récupèrent certains, tous brûlés à des degrés divers.
Sans l’aide des navires du groupe aéronaval de la Septième flotte américaine arrivés rapidement à la rescousse, le grand bâtiment aurait été probablement perdu, jamais un porte-avions n’ayant alors survécu à de tels dommages. Après dix-sept heures de lutte contre les incendies, l’équipage reprend difficilement le contrôle du navire. Il rentre d’abord à la base navale de Subic Bay dans les Philippines par ses propres moyens avec une forte gîte et à moitié calciné le , puis après des réparations de fortune la quitte le en direction de la base navale de Mayport en Floride qu’il atteint le . Deux jours plus tard, il retourne enfin à son port d’attache, la base navale de Norfolk. Les réparations ont lieu du au au Norfolk Naval Shipyard.
L’utilisation d’anciennes bombes de composition B, dont une a été fabriquée en 1953 au lieu de celles de composition H6 capable de mieux tenir sous une température élevée, est une cause aggravante. En effet, les bombes H devaient tenir 2 minutes 30 au feu, alors que les anciennes bombes B tenaient, après test, 1 minute 30. Il est probable que cette minute d’écart soit la cause de l’anéantissement de l’équipe de pompiers professionnels. La lutte contre l’incendie est ensuite menée par l’équipage non formé qui tente de noyer un incendie d’hydrocarbures sous des tonnes d’eau, ce qui a pour conséquence de propager l’incendie dans le pont inférieur.
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