Adrien Peltier est né le 28 juillet 1903 à Reims (Marne). Licencié en droit, il est brigadier à Paris, à la préfecture de police au moment de l’armistice de juin 1940.
En 01/41, il est contacté par Albert Dubois, fondateur du mouvement « Les Volontaires de la mort ». Il y adhère immédiatement et, chargé du 14e arrondissement de Paris, commence à recruter à l’intérieur de la préfecture de police.
Mais à la suite de l’arrestation de Dubois, il perd le contact avec cette organisation. À partir de juillet 1941, il participe, sous la direction du brigadier de police Arsène Poncey, au sein de la préfecture de police, à la formation du mouvement SR Armée Volontaire. il devient responsable des 14e, 15e, et 7e arrondissements ainsi que de la banlieue sud.
À la suite de l’arrestation et de la déportation de plusieurs responsables du mouvement parmi lesquels Arsène Poncey en mars 1943, le commissaire de police aux services techniques Edmond Dubent prend la tête du groupe. Sous ses ordres, il prend part à l’organisation des groupes de résistance dans les arrondissements ; le groupement établit toutes sortes de faux papiers qui permettent à de nombreux jeunes gens des classes 1941, 1942 et 1943 d’échapper au Service du travail obligatoire en Allemagne et de gagner le maquis.
À partir de juin 1943, il se consacre particulièrement à l’action, tout en demeurant le second du mouvement qui devient indépendant et prend le nom de L’Honneur de la Police. Après l’arrestation de Dubent et sa déportation à Buchenwald à la fin de 1943, il prend brièvement la direction du groupement jusqu’au 8 janvier 1944 date à laquelle, recherché par les brigades spéciales des renseignements généraux et les services allemands, à la suite de l’arrestation de ses collègues Lacure et Pron, il doit quitter Paris pour rejoindre le maquis de la forêt de Bord dans l’Eure.
Peu après être revenu à Paris, il réussit, le 12 juillet 1944, un audacieux coup de main : en plein jour, à Neuilly-sur-Seine, il parvient avec 10 hommes et sans tirer un coup de feu, à enlever par effraction 3 tonnes d’armes et de munitions destinées aux troupes de choc de Doriot et Déat. Ces armes, cachées à Montrouge, serviront à armer L’Honneur de la Police, et seront utilisées dans la défense de la préfecture de police à partir du 19 août 1944.
Dès le début de l’insurrection, il se trouve engagé dans de nombreux combats jusqu’à la libération de la capitale. Il est homologué dans le grade de capitaine. L’Honneur de la Police aura perdu 82 de ses membres dans les combats de la Libération ; 25 ont été fusillés et 24 dont Dubent, ne rentreront pas de déportation.
Il termine sa carrière comme commissaire principal. Il est décédé le 28 décembre 1982 à Vichy où il a été inhumé.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille de la Reconnaissance Française
• Médaille de la France Libérée
À nous le souvenir, à lui l’immortalité
IN MEMORIAM – Adrien PELTIER, policier-résistant (décédé le 28 décembre 1982)
A VOS AGENDAS !

Stéphane GAUDIN / THEATRUM BELLI interviendra au 3e colloque national de Souveraine Tech le vendredi 12 septembre au Palais du Grand Large de Saint-Malo "RAVIVER LE LIEN ARMÉE-NATION AUTOUR DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE".
Il y évoquera une figure historique (oubliée) du lien Armée-Nation en liaison avec l'art, l'innovation et l'industrie de défense.
M&O 287 de juin 2025
