IN MEMORIAM – Adrien PELTIER, policier-résistant (décédé le 28 décembre 1982)

Adrien Peltier est né le 28 juillet 1903 à Reims (Marne). Licencié en droit, il est brigadier à Paris, à la préfecture de police au moment de l’armistice de juin 1940.

En 01/41, il est contacté par Albert Dubois, fondateur du mouvement « Les Volontaires de la mort ». Il y adhère immédiatement et, chargé du 14e arrondissement de Paris, commence à recruter à l’intérieur de la préfecture de police.

Mais à la suite de l’arrestation de Dubois, il perd le contact avec cette organisation. À partir de juillet 1941, il participe, sous la direction du brigadier de police Arsène Poncey, au sein de la préfecture de police, à la formation du mouvement SR Armée Volontaire. il devient responsable des 14e, 15e, et 7e arrondissements ainsi que de la banlieue sud.

À la suite de l’arrestation et de la déportation de plusieurs responsables du mouvement parmi lesquels Arsène Poncey en mars 1943, le commissaire de police aux services techniques Edmond Dubent prend la tête du groupe. Sous ses ordres, il prend part à l’organisation des groupes de résistance dans les arrondissements ; le groupement établit toutes sortes de faux papiers qui permettent à de nombreux jeunes gens des classes 1941, 1942 et 1943 d’échapper au Service du travail obligatoire en Allemagne et de gagner le maquis.

À partir de juin 1943, il se consacre particulièrement à l’action, tout en demeurant le second du mouvement qui devient indépendant et prend le nom de L’Honneur de la Police. Après l’arrestation de Dubent et sa déportation à Buchenwald à la fin de 1943, il prend brièvement la direction du groupement jusqu’au 8 janvier 1944 date à laquelle, recherché par les brigades spéciales des renseignements généraux et les services allemands, à la suite de l’arrestation de ses collègues Lacure et Pron, il doit quitter Paris pour rejoindre le maquis de la forêt de Bord dans l’Eure.

Peu après être revenu à Paris, il réussit, le 12 juillet 1944, un audacieux coup de main : en plein jour, à Neuilly-sur-Seine, il parvient avec 10 hommes et sans tirer un coup de feu, à enlever par effraction 3 tonnes d’armes et de munitions destinées aux troupes de choc de Doriot et Déat. Ces armes, cachées à Montrouge, serviront à armer L’Honneur de la Police, et seront utilisées dans la défense de la préfecture de police à partir du 19 août 1944.

Dès le début de l’insurrection, il se trouve engagé dans de nombreux combats jusqu’à la libération de la capitale. Il est homologué dans le grade de capitaine. L’Honneur de la Police aura perdu 82 de ses membres dans les combats de la Libération ; 25 ont été fusillés et 24 dont Dubent, ne rentreront pas de déportation.

Il termine sa carrière comme commissaire principal. Il est décédé le 28 décembre 1982 à Vichy où il a été inhumé.

• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille de la Reconnaissance Française
• Médaille de la France Libérée

À nous le souvenir, à lui l’immortalité 

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
ARTICLES CONNEXES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

A VOS AGENDAS !

Stéphane GAUDIN / THEATRUM BELLI interviendra au 3e colloque national de Souveraine Tech le vendredi 12 septembre au Palais du Grand Large de Saint-Malo "RAVIVER LE LIEN ARMÉE-NATION AUTOUR DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE". 
 
Il y évoquera une figure historique (oubliée) du lien Armée-Nation en liaison avec l'art, l'innovation et l'industrie de défense.
 

Découvrez nos nouveaux produits dérivés dans la boutique TB.

 

M&O 287 de juin 2025

Dernières notes

COMMENTAIRES RÉCENTS

ARCHIVES TB