IN MEMORIAM – Adrien TIGEOT, résistant (fusillé le 13 décembre 1943)

Adrien Tigeot, né le 29 mai 1923 à Rennes et mort fusillé le 13 décembre 1943 à Angers, est un instituteur et résistant français.

Adrien Tigeot faisait partie du Front National de la région de Segré et était membre actif des Francs tireurs et partisans de cette région.

Ses parents habitaient à La Chapelle-Hullin en Maine-et-Loire. En 10/39, il entre à l’école Normale d’Angers où il obtient le Brevet Supérieur le 27 juin 1941. Le 1er octobre 1942, il est nommé instituteur à Contigné (Maine-et-Loire), le 1er avril 1943 à Fontevraud-l’Abbaye et le 3 mai 1943 à Corzé.

En 1943, Jacques Vasseur, collaborateur de la Gestapo d’Angers et de Nantes, participe à des arrestations, des dénonciations, des sévices, des tortures et des meurtres, faisant infiltrer de nombreux réseaux de résistance. Il dénonce ainsi Adrien Tigeot et sa fiancée Noëlla Peaudeau.

Tigeot est arrêté un mois plus tard, le 7 juin 1943 pendant sa classe à l’école de Corzé et est conduit à la Police de Vichy, rue Racine à Angers. Le 8 juin 1943, il est transféré à la prison française du Pré-Pigeon à Angers, puis le 19 juin à la prison allemande du Pré-Pigeon. Le 1er décembre 1943, Tigeot est condamné à mort. Pendant plusieurs jours, il croit qu’il sera gracié, communiquant avec René Brossard et Marius Briant, ses voisins de prison, au travers d’un mur épais. Après douze longues journées et nuits de cauchemar, il est invité à écrire une lettre d’adieu à sa famille. « La veille de son exécution, il fut assisté par un aumônier allemand.» (selon une note écrite par son voisin de cellule, Marius Briant).

Le 13 décembre 1943, il est fusillé au champ de tir situé dans la clairière de Belle-Beille, dans le parc de la Garenne à Angers, en même temps que quatre de ses collègues et deux agriculteurs de La Membrolle-sur-Longuenée, Gabriel et Julien Alix, père et fils, accusés eux aussi de terrorisme.

Sa fiancée Noëlla Peaudeau, citée par Adrien dans sa lettre d’adieu, d’abord emprisonnée à Angers, est ensuite déportée à Ravensbrück, dans le convoi des 27 000, parti de Compiègne le 31 janvier 1944, sous le matricule 27240 ; elle est libérée avec les 300 premières Françaises de ce camp de concentration, à la frontière germano-suisse, le 9 avril 1945.

En automne 1945, lors d’un séjour de convalescence en Suisse organisé par l’Association nationale des anciennes déportées et internées de la Résistance ADIR (dont elle sera une membre très active), elle rencontre André Rouget qu’elle épousera en 1947 et vivra dès lors à Genève.

  • Médaille de la Résistance française.
  • Un monument a été érigé à Belle-Beille en l’honneur des 45 résistants fusillés.
  • Une plaque commémorative a été posée au collège de Segré aux noms des anciens élèves résistants, dont André Tigeot.
  • En hommage à son ancien instituteur résistant, le nom d’Adrien Tigeot a été donné à l’école communale de Corzé par la municipalité.
  • À Angers, un groupe scolaire a été nommé Adrien Tigeot.
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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