Né le 12 décembre 1901 à Nancy, André Dammann s’établit au Cameroun dès 1926 et il introduit, en pays Bamoun, la culture du café Arabica.
A l’été 1940, il est au premier rang de ceux qui refusent la capitulation. Sacrifiant sa situation, il n’hésite pas une seconde, à trente neuf ans, à s’engager dans la Légion du Cameroun qui part faire campagne au Gabon. C’est à la 13e DBLE, aux côtés de laquelle il s’était trouvé au Gabon, qu’il sert ensuite comme simple soldat.
Affecté à la Cie lourde n° 3 puis à la CL 2, il se distingue au combat en Erythrée en mars-avril 1941, à Keren et à Massaoua, puis en Syrie en juin 1941. Le 3 juin 1942, au cours d’un bombardement d’aviation à Bir-Hakeim lors de la campagne de Libye, il est blessé au bras et refuse de se faire évacuer.
Le 8 juin au cours d’une violente attaque de chars appuyée par de l’artillerie, ayant reçu de nombreux éclats de 155 dans la circulaire de sa pièce le blessant à la main, il continue a servir sa pièce après s’être fait faire un garrot, détruisant deux chars qui menaçaient de pénétrer dans la position. Dans la nuit du 10 au 11 juin, lors de la sortie de la position, cherchant à franchir à pied un barrage d’armes automatiques, il est blessé une troisième fois aux deux jambes.
Promu caporal, sa conduite particulièrement brillante lui vaut de recevoir la Croix de la Libération des mains mêmes du général de Gaulle, au centre de convalescence de Sofar en Syrie. Après une convalescence au Cameroun, il rallie Londres où il réclame l’honneur d’être parachuté en France aux premiers jours des opérations de la libération du Territoire. André Dammann est promu adjudant en février 1944 puis sous-lieutenant au mois d’avril suivant.
Affecté au BCRA il reçoit la mission d’assurer la liaison avec les hommes du maquis de Savoie, qui depuis longtemps déjà, interdisent aux Allemands l’accès de leurs montagnes. Déposé par une opération aérienne le 7 août 1944 dans l’Ain, le lieutenant Dammann participe à leur action. La libération de la région accomplie, il prend part à la reformation du 27e BCA en octobre 1944.
A partir de 11/44, il est activement engagé dans la campagne des Alpes. Après avoir participé au nettoyage de la Maurienne et de la Tarentaise, l’armistice le trouve au col du Petit Saint-Bernard.
Rendu à la vie civile, capitaine de réserve, il regagne le Cameroun au début de 1946 pour y entreprendre une exploitation forestière. Il fonde un foyer en novembre 1946 et devient Président de l’UFAC pour le Cameroun.
André Dammann est décédé dans un accident d’avion le 3 février 1951 au Mont Cameroun près de Douala. Il est inhumé à Chelles en Seine-et-Marne.
- Chevalier de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération
- Croix de Guerre 39/45 (7 citations)
- Médaille des Blessés
- Médaille coloniale avec agrafes « Erythrée », « Bir-Hakeim », « Libye »
- Military Cross (GB)
- Distinguished Conduit Medal (GB)
- King’s Medal for Courage (GB) au Liban