IN MEMORIAM – Bouaké (Côte d’Ivoire, 6 novembre 2004)

Il était 13 h 15 au camp français de Bouaké, au centre de la Côte d’Ivoire, quand deux Soukhoï Su-25 surgissent dans le ciel. Sans raison apparente, l’un d’eux pique vers le camp et tire ses roquettes. Les soldats français, surpris, sont sans défense devant l’attaque. Les deux Soukhoï disparaissent dans l’horizon en direction de Yamoussoukro. Le bilan du bombardement est lourd : neufs militaires français et un civil américain sont tués et 38 sont blessés. C‘est à l’époque l’attaque la plus meurtrière pour l’armée française en opération depuis l’attentat du Drakkar au Liban en 1983.

  • Adjudant-chef Thierry BARATHIEU (RICM)
  • Adjudant-chef Philippe CAPDEVILLE (RICM)
  • Caporal David DECUYPERE (RICM)
  • Sergent-chef Francis DELON (RICM)
  • Sergent Laurent DERAMBURE (RICM)
  • Brigadier-chef Franck DUVAL (515e RT)
  • Caporal-chef Patelise FALEVALU (2e RIMa)
  • Caporal Benoît MARZAIS (2e RIMa)
  • Caporal Emmanuel TILLOY (2e RIMa)

En plus des 10 morts, l’attaque a fait 40 blessés dont 38 parmi les soldats français présents au lycée Descartes, et 2 civils français. Certains des militaires ont témoigné dans les médias de leurs blessures et des séquelles :

  • Stéphane Paradis, l’un des plus grièvement blessés : 3 semaines de coma, une prothèse métallique sur le haut du crâne, garde des difficultés pour entendre et pour lire longuement ;
  • un soldat anonyme : projeté à 15 mètres, un éclat dans le pied occasionnant 64 opérations ;
  • Pierrick Pave, adjudant-chef : polycriblé et brûlé, coude gauche arraché, jambe fracturée, trois ans d’aller-retour à l’hôpital, handicapé à vie ;
  • Jérôme, sous-officier : blessure au bras, lourdes séquelles psychologiques ;
  • André Albaladéjo, sergent-chef mécanicien : réception d’éclats sur tout le corps ;
  • Thierry Jardry, adjudant au RICM : grièvement blessé dont un éclat de 19 cm dans la jambe, garde des troubles psychologiques.


Une pensée pour eux, leurs familles, leurs proches et leurs frères d’armes ainsi qu’à tous les blessés.

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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