La vie militaire c’était « toute sa vie » se souvient Isabelle Comtois, la femme du soldat, mort, en 1994, en Bosnie-Herzégovine. Avec ses deux filles et l’une de ses petites-filles, elle se rappelle d’un homme « qui aurait voulu continuer jusqu’au bout de sa carrière militaire. » Anaïs avait trois ans, Melissa, quatre mois seulement lorsqu’elles ont perdu leur père. À 24 ans aujourd’hui, Anaïs, a lu quelques mots lors de l’hommage et s’est dite « fière de pouvoir honorer ta mémoire et touchée qu’on parle de toi, 21 ans après. »
Vendredi matin, place de la Tour d’Auvergne, devant le monument aux morts, Isabelle Le Bal, 1re adjointe, a salué « le temps de reconnaissance et de recueillement » de cet hommage. La mention « Mort pour la France » a été attribuée au caporal Johnny Comtois dans le cadre de l’examen des dossiers des militaires décédés en opérations extérieures. Au total, 116 soldats français seraient morts en ex-Yougoslavie.
Johnny Comtois est né à Saint-Denis, à l’Île de la Réunion en 1969. En 1989, il arrive sur Quimper. La même année, il intègre, le régiment d’infanterie de Châteaulin. Il rejoint ensuite le 3e Régiment d’Infanterie de Marine de Vannes. Mais alors qu’il est engagé dans l’opération des Forces de Protection des Nations Unis (Fortpronu), le Caporal Johnny Comtois est tué le 13 juin 1994 à l’âge de 26 ans.
IN MEMORIAM – Caporal Johnny COMTOIS (décédé le 13 juin 2015)

M&O 287 de juin 2025
