Claude Warocquier est né le 25 août 1923 à Calais au sein d’une famille modeste. Adhérant aux Jeunesses ouvrières chrétiennes (JOC), il entre en résistance contre l’occupant dès l’âge de 17 ans.
En 10/1940, il déménage à Groslay avec sa famille et travaille dans une gare en tant que plombier zingueur. Il dessine des croix de Lorraine sur les murs, organise des réunions patriotiques, collecte des renseignements. Isolé et en danger après l’arrestation de certains membres de son groupe mais décidé à résister coûte que coûte, il rejoint les Francs-tireurs et partisans au sein du groupe « Jean Jaurès » en 03/1943.
Pour ne pas mettre en danger sa famille, il quitte Groslay et participe notamment à des actions de sabotages mais le 11/09/1943, au retour d’une expédition contre une centrale électrique à Chelles, en Seine et Marne, Claude est arrêté par la police française avec des armes sur lui. Suite à son arrestation, Claude Warocquier est interrogé et reconnait avoir participé à plusieurs actions de sabotages et attentats.
Claude Warocquier est condamné à mort le 1er octobre 1943 par le tribunal allemand du Gross Paris, qui siégeait rue Boissy-d’Anglas (VIIe arr). Il est fusillé au Mont Valérien le 6 octobre 1943. Le jour de son exécution, Claude a pu écrire deux lettres à ses parents.
« Fresnes, le 6 octobre 1943
Mes chers parents,
C’est fini je n’ai plus que pour quelques heures à vivre. J’ai du courage. Il faut en avoir aussi j’ai vu le prêtre et je vais me confesser et communier. Sois satisfaite sur ce point, ma chère maman. J’ai déjà envoyé une première lettre ; celle-ci, c’est le prêtre qui va l’emporter.
Je t’embrasse bien tendrement, toi ma mère qui m’as toujours enseigné de bons conseils, toi aussi mon cher père, toi aussi ma chère petite sœur, toi mon petit frère Guy, et enfin ma chère, grand-mère.
Et courage. Envoyez un message aux copains de la JOC en leur disant de bien prier pour moi et vous aussi. J’ai demandé au prêtre qu’il vous envoie une aide morale.
Claude Warocquier né le 25 août 1923 à Calais.
Habitant à Groslay S et O.
3 passage Gallieni.
Vive la France »