Michel Carage est né le 1er mars 1921 à Paris dans une famille d’industriels nancéens.
Etudiant à l’ESSEC au moment de la campagne de France, il quitte Paris le 13 juin 1940 et rejoint sa famille à Nantes. Refusant l’armistice annoncé par le maréchal Pétain à la radio, il cherche à embarquer vers l’Angleterre.
Sous-lieutenant depuis mars 1942, il obtient sa mutation au Tchad en octobre 1942 et se retrouve officier adjoint de la Compagnie auto n° 3 (CA 3) de la Colonne Leclerc sous les ordres du lieutenant Dupertuis.
Il participe, de décembre 1942 à mai 1943 aux opérations du Fezzan, de Tripolitaine et de Tunisie. Mais, désireux de servir dans une vraie unité combattante, il parvient à se faire affecter, après la campagne de Tunisie, à la 1ère Compagnie du Régiment de tirailleurs sénégalais du Tchad (RTST) dont il commande la 2e section dans les rangs de la Force L sous le commandement du général Leclerc.
Au moment de la formation de la 2e Division blindée (2e DB) de Leclerc au Maroc, Michel Carage est affecté à la 10e Cie du 3e Bataillon du Régiment de marche du Tchad.
Début août 1944, le lieutenant Carage débarque en Normandie avec la 2e DB ; il ne cesse dès lors de se distinguer au cours de la campagne de France, comme chef de section, puis comme commandant de compagnie et de détachement blindé. Le 13 août, en reconnaissance à pied, huit jours avant la réduction de la poche de Falaise, il contrôle durant quatre heures le centre d’Argentan. Le 24 août, détaché en avant-garde, il se trouve devant Massy-Palaiseau, encerclé dans la ligne de défense ennemie et, malgré des pertes sévères, assure sa mission jusqu’au bout.
Michel Carage se distingue une fois de plus à la tête de pont de Chatel-sur-Moselle où, cerné par l’ennemi, il parvient à se dégager puis à se maintenir au carrefour qui commande la ville. Lors de la percée sur Strasbourg, il joue un rôle déterminant dans la rupture du front entre Badonviller, Brémesnil et Petimont.
Le 3 décembre 1944, il est grièvement blessé par éclat d’obus à Rossfeld après avoir pris ce village la veille au soir et continue à assurer son commandement jusqu’à son évacuation. Il termine la guerre dans différents hôpitaux.
En 1946, Michel Carage quitte le métier des armes.
Colonel (Honoraire) des troupes de marine, il prend sa retraite en 1982.
Michel Carage est décédé à Neuilly-sur-Seine le 28 janvier 2008. Il a été inhumé à Morsang-sur-Seine dans l’Essonne.
• Commandeur de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 16 octobre 1945
• Croix de Guerre 39/45 (6 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafes « AFL », « Fezzan-Tripolitaine », « Tunisie »
• Médaille des Blessés
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Presidential Unit Citation (USA)
• Officier du Nicham Iftikar (Tunisie)