Louis Théodore Kleinmann né le 21 juillet 1907 à Brumath (Bas-Rhin) est un officier français spécialiste du renseignement.
En 1929, il réussit le concours d’officier. Il est ensuite nommé lieutenant le 1/10/32 à l’ouvrage du Hackenberg. En 01/1939, il est nommé capitaine. Après l’armistice, il s’installe à Lyon où il dirige l’antenne Uranus du poste 4 du réseau Kléber. Sous le pseudonyme de « Capitaine Kayser ». Il met en place en Alsace une organisation clandestine de renseignement et d’évasion de prisonniers de guerre.
À la suite de l’invasion de la zone non occupée par les Allemands en 11/1942, il reçoit l’ordre de rejoindre Nîmes puis Perpignan. Après son départ, le réseau Kléber-Uranus est complètement démantelé par les Allemands le 15/12/1942. Il rejoint Sidi Bel Abbès (Algérie) où il est affecté au 2e régiment de zouaves le 22/08/1943. Le 10/09/44, il débarque avec son unité à Saint-Tropez et participe à la libération de la France. Il fait les combats de la libération de l’Alsace durant l’hiver 1944-45. Le 21/11/1944, il s’illustre à la tête de son bataillon lors des combats de Burnhaupt-le-Bas en capturant 500 soldats allemands.
Comme commandant français de la ville Mayence après 07/1945, son rôle est décisif pour la refondation de l’université Johannes Gutenberg de Mayence en coopération avec Raymond Schmittlein : ce qui lui vaudra d’être nommé citoyen d’honneur de l’Université qui est rouverte le 22/05/1946 par le général d’armée Koenig. En 1951, il commande un bataillon du 7e régiment de tirailleurs algériens. En 07/1953, il est attaché au bataillon en Corée. À la fin de la guerre de Corée, en 10/1953, il est envoyé en Indochine. Le 22/10/1953 il arrive à Saïgon et prend le commandement du deuxième bataillon de Corée.
Le 22/03/1954 lors de la défense du poste de Plei Rinh il est blessé au pied gauche. Ce jour-là, sa conduite au feu lui vaut une citation à l’ordre de l’armée. Après la chute de Diên Biên Phu, le général Salan donne l’ordre d’évacuer An Khê le 20/06/1954. C’est l’opération Églantine pendant laquelle le GM 100 (3 500 hommes) est pris dans une embuscade du Vietminh (16 000 hommes) sur la route coloniale 19. Par son habileté, il réussit à sauver 497 hommes sur 834 de son bataillon. Pour son action lors de cette bataille, Louis Kleinmann est cité une nouvelle fois à l’ordre de l’Armée.
Après avoir dissous son bataillon, le 01/10/1954, il organise la reconstruction de la région après 8 ans de guerre. Il quitte l’Indochine le 11/07/1955.
Au retour de l’Indochine, il est affecté à l’état-major des forces françaises en Allemagne (FFA). Il est en poste à Baden-Baden (Allemagne). Le 01/04/1956, il est nommé lieutenant-colonel et colonel le 01/10/1960. Il quitte l’armée le 21/07/1964.
Il décède le 14 juillet 1979 à Strasbourg et repose au cimetière de Brumath (Bas-Rhin).
- Chevalier de la Légion d’honneur
- Commandeur de la Légion d’honneur
- Médaille de la Résistance française
- Croix de commandeur de l’ordre du Mérite de RFA (1966).