Jean Valluy, né le 15 mai 1899 à Rive-de-Gier (Loire) et mort le 4 janvier 1970 à Paris, est un général d’armée français, grand-croix de la Légion d’honneur.
Il opte pour la Coloniale, et, à l’issue des derniers combats de la Grande Guerre, il participe aux combats de Cilicie (1918-1921), puis, breveté en 1927, sert au Maroc et au sein de la concession française à Shanghai (1937). De retour en France en 1939, il est fait prisonnier en 1940, libéré un an plus tard. En 1943, il occupe la fonction de directeur des troupes coloniales à Alger. Chef d’état-major de la 1re Armée française, de Lattre lui confie ensuite le commandement de la 9e division d’infanterie coloniale (DIC). Il accompagne Leclerc en Indochine, avant de lui succéder comme commandant supérieur (1946).
Estimant de pas disposer des moyens compatibles à l’exécution de sa mission, en dépit de succès tactiques, il démissionne fin 1947. Inspecteur général des forces terrestres outre-mer (1948), puis conseiller militaire du ministre chargé des relations avec les États associés (1950). En 1952, comme adjoint de Gruenther, chef d’état-major du Grand quartier général des puissances alliées en Europe (SHAPE), il entame un parcours interallié, qui va le conduire vers les sommets, en 1956, il succède au maréchal Alphonse Juin dans les fonctions de commandant du théâtre Centre Europe à Fontainebleau, avec le grade de général d’armée. Lors des douloureux évènements d’Algérie, par sa hauteur de vue, son sens de la discipline et de l’éthique, il se pose comme la « conscience militaire » de l’armée.
Il est nommé secrétaire général de l’Association internationale du traité de l’Atlantique (ATA) et président de la Saint-Cyrienne en 1961 et le restera jusqu’en 1965. Grièvement blessé lors d’un accident de chemin de fer près de Vallorbe en juillet 1964, il consacre ses années de retraite à l’histoire et à la pensée militaire.
Il est l’auteur de divers articles dans la Revue des deux Mondes, la Revue de la Défense Nationale, et Le XXe Siècle fédéraliste. Il a fait paraître deux ouvrages, l’un Se Défendre (Plon, 1960 – Prix du maréchal Foch 1961 de l’Académie française), l’autre Honneur et Patrie (Nouvelles Éditions Latines, 1964) et dirige le comité de rédaction de La Première Guerre mondiale (Larousse, 1968).
Publications :
- Se défendre ? : contre qui ? pour quoi ? et comment ?, Paris, Plon, 1960.
- Honneur et patrie : nation et supranation, Paris, Nouvelles Éditions latines , 1964.
- Problèmes atlantiques en collaboration avec Raymond Aron, Paris, Association française pour la communauté atlantique, 1960.
- Grand-croix de la Légion d’honneur (3 avril 1960).
- Grand-officier (5 mai 1948).
- Commandeur (3 avril 1945).
- Officier (1er septembre 1940)
- Chevalier (15 septembre 1926)
- Croix de guerre 1914-1918 (1 citation)
- Croix de guerre 1939-1945 (3 citations)
- Croix de guerre des Théâtres d’opérations extérieurs (8 citations dont Levant : 3 citations, Maroc : 3 citations, Indochine : 2 citations).