Il choisit la carrière militaire. Par pure vocation, contre l’avis de sa famille étrangère à ce métier.
« Je suis né en 1936, l’année du Front populaire, dans la région lyonnaise. Mon pharmacien de père, peu porté sur la chose militaire, ambitionne pour moi Polytechnique ou une grande école d’ingénieurs alors que personnellement, nourri par les récits des combats en Indochine puis en Algérie, je ne rêve que de Saint-Cyr. L’autorisation paternelle étant indispensable pour cela, car la majorité est alors à 21 ans, je dois me résoudre à faire Math Sup et Math Spé au lycée du Parc au lieu d’entrer en « Corniche ». Après avoir plus ou moins saboté mes concours d’écoles d’ingénieurs et menacé mon père de m’engager dans la Légion étrangère, je peux enfin préparer Cyr et intègre l’école en 1957 ».
Il sert au 8e RPIMa comme Comandant en second (1977-79) puis comme chef de corps (1979-81).
En février 1988, il est nommé Commandant supérieur des Forces Armées en Nouvelle-Calédonie. C’est à ce titre et en vertu d’une réquisition spéciale signée par le Haut-Commissaire du gouvernement, Clément Bouhin, que le commandement des opérations lui est confié dès le 23 avril, après que la gendarmerie de Fayaoué ait été attaquée par une soixantaine d’indépendantistes kanaks et membres du FLNKS.
L’opération Victor aboutit le 5 mai à la libération de l’ensemble des gendarmes pris en otage dans la grotte d’Ouvéa. L’opération constitue un indéniable succès militaire. Il est alors nommé adjoint du commandant de la Force d’Action Rapide, à Maisons-Laffitte, et promu Général de division le 01/01/1991.
À l’été 1991, il gagne l’École militaire comme directeur de l’ESORSEM, une des quatre écoles relevant du commandement de l’enseignement militaire supérieur de l’armée de terre, destinée à former des réservistes aux fonctions d’officier supérieur en EM.
L’été suivant, il est nommé directeur de la STAT, un organisme chargé d’expérimenter et d’évaluer les systèmes d’armement terrestre dans tout leur domaine d’emploi. Il accompagnera ainsi le développement de drones et la mise en service du char Leclerc jusqu’à l’été 1994. En février 1994, on lui a conféré les rang et appellation de Général de corps d’armée.
En juillet, il prend le commandement de la Circonscription militaire de défense de Rennes, Commandant territorial dont le ressort couvre la Bretagne, la Normandie et les Pays de Loire. Cette même année, il est promu Commandeur de la Légion d’Honneur.
Il commandeur dans les 2 ordres nationaux, et titulaire de la croix de la valeur militaire avec 4 citations, dont deux à l’ordre de l’armée.
Commandeur de la Légion d’honneur
Commandeur de l’ordre national du Mérite
Croix de la Valeur militaire (4 citations dont 2 palmes)
IN MEMORIAM – Général de corps d’armée Jacques VIDAL (décédé le 16 juin 2025)

M&O 287 de juin 2025
