Georges Bidault est né le 5 octobre 1899 à Moulins dans l’Allier.
Après des études chez les Jésuites, il prend part à la Première guerre mondiale.
Reçu premier à l’agrégation d’histoire en 1925, il enseigne à Valenciennes (1925-1926), à Reims (1926-1931) puis au lycée Louis-le-Grand à partir de 1931.
Editorialiste depuis 1934 de l’Aube, antinazi, il se signale en 09/38 par un éditorial anti-munichois. Mobilisé sur sa demande, il est fait prisonnier le 1er juin 1940 et interné dans le nord de l’Allemagne au stalag IIA. Libéré d’Allemagne il regagne Paris en juillet 1941. Ne pouvant exercer comme journaliste en raison de ses opinions, Il s’installe en zone sud en 10/41. Professeur au lycée du Parc à Lyon, il entre rapidement au comité directeur du mouvement de résistance « Combat », fondé en zone sud par Henri Frenay. En février 1942 il devient rédacteur en chef du journal clandestin Combat.
En avril 1942, il accepte de diriger, à l’initiative de Jean Moulin qu’il a rencontré quelques mois plus tôt, une véritable agence de presse clandestine : le « Bureau d’Information et de Presse » de la Délégation générale. Au printemps 1943, en accord avec Jean Moulin, il entre au comité directeur du mouvement Front national de zone sud.
Membre du CNR à sa fondation en mai 1943, il y représente le Parti démocrate populaire. Ayant quitté Lyon pour Paris, révoqué de l’enseignement, il vit dans une totale clandestinité. En septembre 1943, il est élu président du CNR à la suite de la disparition de Jean Moulin. Devant les risques de réunir les membres du CNR au complet, il est décidé de créer un bureau restreint de 5 membres. Georges Bidault préside, plusieurs fois par semaine, toutes les réunions du bureau du CNR.
Il assume la représentation de la Résistance auprès du général de Gaulle qui l’appelle au poste de ministre des Affaires étrangères du Gouvernement provisoire le 9 septembre 1944. En novembre 1944, il est un des fondateurs du Mouvement républicain populaire et est élu député de la Loire sans interruption de 1945 à 1956 puis en 1958. Il est président (1949) puis président d’honneur du MRP (1952).
De la Libération à 1954, il est également deux fois Président du Conseil, vice-président des cabinets Queuille, Pleven, Edgar Faure, ministre de la Défense et quatre fois ministre des Affaires étrangères. Partisan farouche de l’Algérie française, il quitte la France en mars 1962, à la veille de l’indépendance de l’Algérie. En juillet 1962, son immunité parlementaire est levée après qu’il a fondé à l’étranger un « CNR » visant à défendre l’Algérie française.
Réfugié au Brésil jusqu’en 1967, il réside ensuite en Belgique puis rentre en France en juin 1968.
Il est décédé à Cambo-les-Bains, dans les Pyrénées-Atlantiques, le 27 janvier 1983. Il a été inhumé à La Celle les Bordes dans les Yvelines.
• Grand Croix de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Médaille de la Résistance française avec rosette
• Commandeur de la Legion of Merit (USA)