Fils d’officier, Georges Prost est né le 26 mai 1915 à Foussemagne (Territoire de Belfort).
Il passe sa jeune enfance en Rhénanie où son père, officier d’infanterie, sert dans l’armée d’occupation.
En 1926, il entre chez les Marianistes de Belfort où il fait ses études jusqu’au baccalauréat.
En mai 1935, il s’engage au 35e Régiment d’infanterie de Belfort. Il est ensuite volontaire pour le Levant et est envoyé à Beyrouth en 38. Sergent-chef au moment de la déclaration de guerre, il exprime dans la dernière lettre reçue par ses parents son désir de venir se battre sur le Rhin. C’est en Syrie que le surprend l’armistice de juin 1940 et il rejoint les FFL un an plus tard, après la campagne de Syrie à laquelle il participe avec l’armée de Vichy.
Nommé aspirant, il est affecté en décembre 1941 à la 22e Cie nord-africaine qui se constitue sous les ordres du capitaine Lequesne. Georges Prost prend une part active à la mise sur pied de cette unité avec laquelle il participe, au sein de la 1re Brigade française libre du général Koenig, à la campagne de Libye. Il se bat à Bir-Hakeim en mai-juin 1942 puis en Egypte, à El Alamein en octobre 1942.
En mars 1943, il est promu sous-lieutenant et prend part, toujours avec la 22e CNA, à la campagne de Tunisie. A l’issue de ces opérations, la 22e CNA devient le 22e Bataillon de marche nord-africain et le sous-lieutenant Prost se voit affecté à la 1re Cie. Fin avril 1944, il débarque en Italie et participe aux durs combats du secteur Ouest du Garigliano du 10 au 16 mai. Excellent entraîneur d’hommes, il obtient une citation à l’ordre du corps d’armée pour avoir remplacé avec brio son commandant de compagnie blessé et une citation à l’ordre de l’Armée pour sa “très belle conduite au feu” du 11 mai au 20 juin 1944.
En août, il débarque à Cavalaire en Provence et prend part aux opérations de Toulon puis à la libération de Lyon et de Ronchamp avant de poursuivre sa route vers l’Alsace avec son unité qui chasse les Allemands de Giromagny. En octobre 1944, il est nommé lieutenant et, le mois suivant, le 22e BMNA est rattaché à la 2e Brigade française libre.
Après 15 jours de permission à Noël, où il a pu revoir sa famille pour la première fois depuis 6 ans, il retourne au combat en Alsace avec la 1re DFL qui reçoit l’ordre de s’emparer de la partie Nord de la poche de Colmar. Les combats sont extrêmement violents entre l’Ill et la Benwasser où les positions allemandes doivent être réduites blockhaus après blockhaus.
C’est au cours de ces affrontements, le 23 janvier 1945, que le lieutenant Prost est mortellement blessé par balle, alors qu’il est à la tête de sa section, à Guémar devant Illhaeusern, en forçant le passage de l’Ill.
Il a été inhumé au cimetière d’Obernai puis au cimetière de Montreux-Château dans le Territoire de Belfort.
• Chevalier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (3 citations)
• Médaille Commémorative du Levant
IN MEMORIAM – Georges PROST, compagnon de la Libération (mort au combat le 23 janvier 1945)
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