Fils de maçon, Hermann Eckstein est né le 3 août 1903 à Neresheim en Allemagne.
En 1924, il s’engage à la Légion étrangère pour 5 ans. Affecté au 3e REI puis au 1er REI, il sert en Algérie, puis en Indochine et se rengage en 1929 pour 2 ans. Nommé caporal en 1931, il prolonge son contrat, et est promu caporal-chef en 1932. Il est affecté successivement 4e REI, au 1er REI et au 5e REI.
Après un nouveau séjour en Extrême-Orient (d’octobre 1934 à avril 1937), il revient au Maroc où le surprend la déclaration de guerre en septembre 1939. Il est naturalisé français en novembre 1939 et est affecté en février 1940 à la 13e DBLE. C’est dans cette unité qu’il va participer à la campagne de Norvège en mai 1940.
De retour en Bretagne le 15 juin 1940, le Corps expéditionnaire français ne peut prendre part aux combats et, devant l’avancée des Allemands, est évacué rapidement sur l’Angleterre. Il répond à l’appel du Général de Gaulle en s’engageant le 1er juillet 1940 dans les FFL
Il suit ainsi la « 13 » en Afrique équatoriale, puis lors de son périple autour de l’Afrique. Il est promu Sgt en 12/40, et combat les Italiens en Erythrée avec la Brigade française d’Orient, au printemps 41. Son courage et son audace, aussi bien lors des patrouilles qu’au feu, lui valent une citation à l’ordre de l’armée. Après cette campagne victorieuse, la 13e DBLE est envoyée en Palestine puis en Syrie face aux troupes vichystes.
En 02/42, son unité, avec la brigade du général Koenig, est envoyée à Bir-Hakeim pour couvrir la retraite anglaise et tenir face à l’avancée de l’Afrika Korps. Il subit donc à partir du 27 mai le terrible siège face aux troupes de l’Axe. Chef de pièce antichars, il fait preuve d’une grande efficacité et d’une bravoure exemplaire, détruisant dès le premier jour de la bataille 5 chars italiens. Le 4 juin, il stoppe une incursion d’automitrailleuses allemandes et met celle de tête en flammes. Il tient son poste, repoussant inlassablement les assauts ennemis. Il est blessé le 8 juin, la main gauche arrachée par un éclat d’obus. Dans la nuit du 10 au 11 juin, lors de la sortie de vive force, l’ambulance qui le transporte est touchée. Blessé par balle et par éclat à la jambe gauche, il tente de rejoindre le point de ralliement à pied mais, épuisé, il s’effondre et est fait prisonnier.
Interné en Italie, il est rapatrié pour des raisons sanitaires et arrive en Egypte en avril 1943. En mai 1943, il est envoyé au Levant, et en juillet il est nommé sergent-chef. Il sert comme cadre à l’Ecole militaire des troupes spéciales d’Homs en Syrie.
En février 45, il est promu adjudant, avant d’être définitivement réformé en août 1945. Il quitte l’armée avec le grade d’adjudant-chef.
Il est décédé le 27 novembre 1976 à Baden-Oos (Allemagne) où il est inhumé.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 26 août 1943
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 1939-45 (3 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafes « Maroc 1925 », « Érythrée », « Libye », « Bir-Hakeim »
• Chevalier du Ouissam Alaouite (Maroc)