Jacques Mansion est né le 7 mars 1914 à Saint-Denis.
Mobilisé au 127e RI à Cambrai en septembre 1939, il est réformé définitif en décembre 1939 et renvoyé dans ses foyers. Refusant la défaite, il passe en Grande-Bretagne le 17 juin 1940 et s’engage dans les FFL.
Affecté au 2e bureau (Service de renseignement de la France libre) que commande André Dewavrin (« Passy »), il est volontaire pour une mission spéciale et est un des premiers agents de ce service à partir en mission en territoire occupé.
Débarqué clandestinement dans le Finistère, le 1er septembre 1940, il recueille, pendant plusieurs semaines des renseignements d’ordre militaire de la plus haute importance. Le 5 novembre 1940, sa mission terminée, il rentre en Angleterre depuis la Bretagne avec un opérateur radio à bord d’un bâtiment de pêche.
Volontaire pour une deuxième mission, il débarque clandestinement avec un bateau de pêche, la Marie-Louise, en territoire occupé le 6 décembre 1940 en compagnie d’Emile Barlier du réseau Nemrod. Il travaille durant six mois de façon intensive pour communiquer au commandement français à Londres, notamment via Girard – alias Honoré d’Estienne d’Orves – chef de Nemrod, des informations du plus grand intérêt. Après une tentative avortée de quitter la France en avril 1941, il rentre en Angleterre 13 juillet 1941 avec le sous-marin Sea Lion, dans le cadre d’une opération maritime montée par le réseau « Johnny » et les services britanniques.
Après un stage commando, Jacques Mansion est alors placé à la tête de l’Ecole « Jedburgh » où, grâce à son expérience, il peut former un personnel d’élite pour le travail clandestin en France.
Le 6 juin 1944, il prend la direction de l’Ecole américaine du plan « Proust » où il continue de former le personnel destiné aux missions spéciales. Le 4 août 1944, de nouveau volontaire, il est parachuté en Bretagne dans le cadre de la mission Aloès pour aider les maquis et participe à la libération de Paimpol, Lézardrieux, Tréguier et Saint-Brieuc où il se distingue en se portant en terrain découvert, sous le feu d’obus antichars et de mitrailleuses, pour ramener le commandant Duperier dangereusement blessé.
Affecté à la Division américaine du général Patton, il part pour l’Allemagne où il participe à la libération des camps de Buchenwald et de Dora avant de faire la jonction avec les Russes à Magdebourg, au printemps 1945. Il termine la guerre avec le grade de capitaine et devient ensuite directeur de surplus dans la Marne.
Affecté en Casamance, dans le cadre du plan Marshall, il occupe ensuite différents postes dans des cabinets ministériels.
Il est décédé le 12 novembre 1990 à Olonne-sur-mer (85) où il a été inhumé.
• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 (2 citations)
• Médaille de la Résistance
• Médaille des évadés
• Médaille commémorative des services volontaires dans la France libre
• Officier de l’Ordre de l’Empire Britannique (GB)
• Bronze Star Medal (USA)
IN MEMORIAM – Jacques MANSION, compagnon de la Libération (décédé le 12 novembre 1990)

M&O 287 de juin 2025
