IN MEMORIAM – Jean-Marie HEYREND, compagnon de la Libération (décédé le 25 septembre 2005)

Fils de commerçant, Jean-Marie Heyrend est né le 15 septembre 1919 à Metz.

Contacté, par l’intermédiaire d’un membre de sa famille, par les services secrets britanniques, il accepte de les renseigner sur les convois et les mouvements de troupes allemands dans la région et outre-Rhin, où il lui arrive de se rendre.

Incorporé de force, comme Lorrain, dans l’armée allemande, en 1941, il est affecté à la Waffen SS et poursuit, au prix de plus grands dangers, son rôle d’agent de renseignements. Il entre également en 1942 au réseau de renseignements du colonel Rémy, la « Confrérie Notre-Dame » et devient agent P.1 de la CND « Castille ». Après avoir combattu sur le front de l’Est, il tente de déserter à la frontière belge ; arrêté, il s’évade le 12/11/1942 de la caserne de Metz. Mais, poursuivi par des chiens, il est repris et condamné à mort par le Conseil de guerre allemand. Interné à Schirmeck, il s’évade de nouveau le 15/01/1943 et parvient à Paris en février.

Dans l’intervalle, sa famille, qui appartient à une organisation de résistance, a été décimée par les arrestations et les exécutions. A Paris, bien que nommé agent P.2 de la CND « Castille », il entre néanmoins en contact avec Philippe Viannay qui l’intègre dans le mouvement « Défense de la France » qu’il a fondé et qu’il dirige. Affecté au service technique, son rôle consiste à se procurer, à transporter et à monter du matériel de toute sorte (imprimeries, voitures, armes et munitions), il fait ainsi partie d’une équipe qui va chercher des armes en Sologne pour équiper le maquis de Seine-et-Oise, au moment de sa création.

Aspirant FFI, il seconde le Commandant Philippe (Philippe Viannay) dans la mise en place des effectifs et du matériel du maquis de Seine-et-Oise quand, le 27/05/1944, il est de nouveau arrêté, par la Brigade spéciale de Bony et Lafont. Interné à la Prison de la Santé, roué de coups, il refuse de parler. Transféré aux Tourelles le 28/07/1944, puis au camp d’Ecrouves, en Meurthe-et-Moselle, le 10/08, il essaye une nouvelle fois de s’évader, à l’occasion de la confusion créée par un bombardement. Repris, il s’évade, cette fois-ci définitivement, de la prison d’Ecrouves en en franchissant les barbelés dans la nuit du 14/09/1944.

Il rejoint immédiatement les troupes américaines près de Toul et se bat à leurs côtés jusqu’à la libération du territoire. De retour à Paris, désireux de s’engager, il ne peut que constater que le régime de privation subi pendant de longs mois dans différentes prisons a profondément altéré sa santé. C’est dans un hôpital parisien qu’il passe les derniers mois de la guerre.

Après la guerre il devient conseiller technique dans le secteur automobile (études et essais de prototypes).

Il est décédé le 25 septembre 2005 à Paris. Il est inhumé au cimetière de Charenton (94).

• Officier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération – décret du 12 septembre 1945
• Commandeur de l’Ordre National du Mérite
• Croix de Guerre 39/45
• Médaille des Evadés
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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