Jean Prévost est un écrivain et journaliste français né le 13 juin 1901 à Saint-Pierre-lès-Nemours et mort le 1er août 1944 à Sassenage
Après un parcours scolaire sans faute, il préfère cependant le journalisme et l’écriture à l’enseignement. En 1939, il est déjà l’auteur reconnu d’une trentaine de titres. Dans ces articles, il démontre l’étendue de son esprit encyclopédique dans des domaines aussi divers que la littérature, le cinéma, la philosophie, la critique d’art et l’architecture, notamment.
En 1939, il est mobilisé au service du contrôle téléphonique du Havre. En 06/1940, il est évacué par mer à Casablanca et regagne la France au mois d’août.
Après sa démobilisation, il s’installe en 09/1940 à Lyon. Écrivant dans Paris-Soir, il prend part à la création du journal clandestin Les étoiles, fin 1942 et achève une thèse sur « la création chez Stendhal, essai sur le métier d’écrire et la psychologie de l’écrivain », soutenue le 9/11/1942 à Lyon.
Travaillant à la bibliothèque de Grenoble sur les manuscrits de Stendhal, il visite régulièrement Pierre Dalloz, qu’il connaît depuis l’avant-guerre. Celui-ci l’informe, un jour de 1941, de son projet d’utilisation militaire du Vercors. S’il rejoint le Comité national des écrivains à l’automne 1943, l’entrée effective de Jean Prévost dans l’action résistante passe par son engagement actif dans le second « comité de combat » du Vercors.
Installé avec sa famille en 04/1944 dans une grande maison aux Valets, près de Saint-Agnan-en-Vercors, il commande à partir de juin, sous le nom de « Goderville », le nom de son village d’enfance, une compagnie d’une centaine d’hommes formée à partir de groupes-francs locaux. Engagés le 13 juin devant Saint-Nizier, ses hommes contribuent, avec les chasseurs alpins de Chabal, à repousser la première attaque allemande. En juillet, à la veille de l’offensive générale, sa compagnie tient la ligne de crête qui domine le val de Corrençon, de Bois Barbu au pas de la Sambue, un secteur particulièrement vulnérable de la ligne de défense, qu’il dirige de son PC installé dans la plaine d’Herbouilly, dans une ferme aujourd’hui en ruines.
Après la dislocation du maquis, Jean Prévost trouve refuge avec un petit groupe à la Grotte des Fées, au-dessus du hameau des Valets. Le 1/08/1944, alors qu’il tentait de sortir du Vercors encerclé, il tombe sous les balles de tireurs allemands postés au Pont-Charvet, près de Sassenage, avec quatre de ses camarades (André Jullien du Breuil, Afred Leizer, Charles Loysel et Jean Veyrat). Mort à 43 ans avec une œuvre inachevée, Jean Prévost incarne l’écrivain-résistant tué au feu, comme Péguy, qu’il admirait et auquel on le compare à la Libération. Cette renommée a longtemps masqué une œuvre en voie d’être redécouverte.
Le lycée de Villard-de-Lans porte son nom depuis 1964 et, le 23 juillet 2004, l’Association Jean-Prévost a fait apposer une plaque
IN MEMORIAM – Jean PRÉVOST, écrivain résistant (tué au feu le 1er août 1944)
A VOS AGENDAS !

Stéphane GAUDIN / THEATRUM BELLI interviendra au 3e colloque national de Souveraine Tech le vendredi 12 septembre au Palais du Grand Large de Saint-Malo "RAVIVER LE LIEN ARMÉE-NATION AUTOUR DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE".
Il y évoquera une figure historique (oubliée) du lien Armée-Nation en liaison avec l'art, l'innovation et l'industrie de défense.
M&O 287 de juin 2025
