IN MEMORIAM – Chef de bataillon Joseph PERCEVAL, compagnon de la Libération (mort au combat le 6 septembre 1956)

Joseph Perceval est né le 1^er décembre 1911 aux Marches en Savoie.

Engagé volontaire au 1^er Régiment de Zouaves en 04/1932, il sert au Maroc et est nommé Caporal-chef en 07/1933 ; affecté aux Goums marocains. Sergent en 1935, il est admis le 1/09/1938, comme Sergent-chef, à l’Ecole spéciale de Saint-Maixent pour devenir officier.

Promu sous-lieutenant le 1/09/1939, est affecté au 109^e RI à Chaumont. Pendant la campagne de France, il commande le groupe franc du 2^e bataillon et est blessé le 7/06/1940 à Crapeaumesnil. Après un repli difficile, il est capturé par les Allemands le 14/06 mais parvient à s’évader et rejoint l’armée française.

Affecté au 41^e RI, il demande à rejoindre les Zouaves au Maroc et arrive à Casablanca en 11/1940. Cdt la section de mitrailleuses du 7^e RTM, il est nommé Leutenant en 09/1941 et muté au Dahomey. En 01/1942, il rejoint la France libre en passant la frontière du Nigeria à bicyclette et signe son engagement aux FFL. Affecté à la 12^e Cie portée du RTST, il participe aux campagnes du Fezzan, de Libye et de Tunisie, où il est grièvement blessé en 03/1943.

Promu capitaine en 06/1943, il abrège sa convalescence et, en juillet, rejoint le Maroc où il est décoré de la Croix de la Libération par le Général Leclerc. Au sein de la 2^e DB en formation, le RTST prend le nom de RMT alors que la 12^e Cie portée, dont il conserve le commandement, devient la 2^e Cie du 1^er Bataillon du RMT.

Avec la Division et à la tête de la 2^e Cie, Perceval débarque le 1/08/1944 en Normandie. Il se dirige alors vers Paris après de violents combats dans le bocage normand pour lesquels il reçoit une citation à l’ordre de l’armée.

Le Capitaine Perceval et ses hommes sont parmi les premiers à entrer dans la capitale le 25 août, combattant notamment en appui du 12^e Cuirassiers sur les ponts de la Seine, du Trocadéro aux Invalides. Après la libération de Paris, la poursuite vers l’Est continue par la campagne des Vosges puis la prise de Strasbourg le 23/11/1944 et la campagne d’Alsace.

La 2^e DB termine la guerre en Allemagne et, le 4/05/1945, le 1^er bataillon du RMT entre dans le nid d’aigle d’Hitler à Berchtesgaden.

Après la capitulation de l’Allemagne, il est nommé Chef de bataillon et désigné pour l’AOF pour prendre le commandement du Bataillon mécanisé porté à Ouakam près de Dakar. Il est affecté en Indochine en 07/1947 avec son bataillon et cité à l’ordre de l’armée. En 06/1948 il prend le commandement du 3^e Bataillon du 6^e RIC à Hanoi et est cité à nouveau.

Après un séjour à Casablanca comme chef d’Etat-major du 6^e RTM, il est de nouveau affecté en Indochine où il arrive en 01/1951 comme commandant du secteur Nam Dinh Phuly.

Le 6 septembre 1952, dans le secteur de Phuly, il tombe dans une embuscade et, grièvement blessé, succombe à ses blessures. Il est inhumé dans son village natal des Marches en Savoie.

• Officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération – décret du 2 juin 1943
• Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
• Croix de Guerre des TOE (2 citations)
• Médaille Coloniale avec agrafes « Sahara », « Maroc », « AFL », « Fezzan-Tripolitaine », « E-O »
• Médaille des Blessés
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
• Military Cross (GB)
• Presidential Unit Citation (USA)

Publication :
• Sur les Chemins de l’audace. Joseph Perceval, Compagnon de la libération. Notes et carnets . Edité par André Perceval, 2001