Léonce Dussarat dit « Léon des Landes » (26 juillet 1904 – 7 août 1976) à Dax est un résistant Landais originaire de Dax. Il organise la résistance dans les Landes pour l’Armée secrète. Il joue un rôle déterminant dans les événements de juin à août 1944 qui aboutiront à la libération de Bordeaux, Dax et Mont-de-Marsan.
Son charisme fait rapidement de lui l’un des personnages emblématiques de la Résistance de la région. L’O.C.M, créée fin 1940, qui travaille à regrouper tous les groupes épars de la résistance landaise fait appel à lui. A l’exception des communistes et de l’Organisation de résistance de l’armée, il fédère peu à peu la Résistance dans son secteur qui va des Landes jusqu’aux marches du Gers.
Il base avant tout son action sur une préparation minutieuse de l’insurrection militaire contre l’occupant. Son ambition majeure est de mettre en place sur le territoire français des structures militaires ou paramilitaires qui permettent de soutenir de l’intérieur l’offensive des Alliés contre l’armée allemande. Dans les premières années du conflit, les opérations de sabotage restent donc ponctuelles et dirigées contre des objectifs stratégiques précis.
Fin 1940, les groupes O.C.M. détruisent des câbles téléphoniques de la Wehrmacht. En 06/1941, ils organisent le déraillement d’un train allemand et, en 05/1942, ils déclenchent des incendies dans deux usines de Tartas. À partir de 43, les opérations s’intensifient, à la faveur du renforcement de l’organisation. Elles continuent de prendre pour cible des installations stratégiques, comme les installations de la Wehrmacht à Pey et Biganon en 08/43 et surtout les avions produits par l’usine Bréguet d’Aire-sur-l’Adour, qui sont sabotés en 08/1943.
Les réseaux de Dussarat travaillent également à la collecte et la transmission d’informations. Notamment sur l’organisation des défenses allemandes le long de la côte atlantique ou sur les mouvements de la marine allemande, qui dispose d’une importante base à Mimizan. Il faut ensuite attendre le printemps 1944 pour voir le réseau Léon des Landes se lancer dans des opérations d’envergure, touchant de très nombreux objectifs et destinées à saper les bases des forces d’occupation, dans la perspective d’une intervention alliée imminente.
Acteur essentiel de la structuration des mouvements de résistance, il s’affirmera également comme véritable chef de guerre, lors des combats pour la libération du département. Jusqu’au débarquement allié, il refuse systématiquement de constituer des maquis. Mais dès l’arrivée des alliés, Il entreprend alors avec succès de rassembler les groupes disparates de maquisards pour créer, un peu plus tard, le 34e Régiment qui combattit les Allemands à la Pointe de Grave dans leur dernier retranchement.
- Officier de la Légion d’honneur
- Croix de guerre 1939-1945 (3 citations)
- Médaille de la Résistance française avec rosette.
- Médaille George VI pour actes de courage dans la cause de la liberté