Le lieutenant Alain de STABENRATH est un héros du 1er Bataillon Etranger de Parachutistes à Diên Biên Phu, lieutenant d’active de la promotion Rome et Strasbourg. Le Général Eric de Stabenrath est son fils, son père donnera son nom à une promotion d’Elève Officiers de Reserve de Coëtquidan de 1978.
Né le 28 octobre 1925 en Haute-Vienne et mort des suites de ses blessures dans un « hôpital » viet le 13 mai 1954 à Diên Biên Phu.
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« Ah comme il était beau le « STAB », un fier guerrier à la tête de son petit groupe, galopant entre les tranchées qu’il connait par cœur et entre les trous d’obus. Une pensée lui traverse l’esprit, il a de la chance, cent fois il aurait du y rester, et surtout le 18 avril sur HUGUETTE 6 quand une balle a traversé son casque et éraflé son crâne… La chance ! Elle l’abandonna, il s’effondre, la hanche et le ventre transpercés. GRANA se glisse vers « STAB » qui presse ses mains sur son ventre. « Attendez mon lieutenant, murmura-t-il, je vais voir ». Il écarte les mains de l’officier, lui déchire ses vêtements ; « STAB » a reçu une balle et plusieurs éclats, par miracle les Viets ne les voient pas. « Mon lieutenant, nous sommes à côté des barbelés, agrippez-vous à moi nous allons essayer de passer ». « Vas-y », dit « STAB », les barbelés avaient 1,5 m de haut, il fallait se glisser dessous, « STAB » s’accroche à un bras du caporal qui saisit une des chevilles du lieutenant, les deux hommes avancent cm par cm, « STAB » serre les dents, GRANA s’épuise, au bout de quelques mètres il s’arrête.
« On y arrivera pas mon lieutenant, dit GRANA, je vais aller chercher de l’aide ». Le caporal parvient a passer les réseaux de barbelés puis par un hasard si particulier à cette bataille de Diên Biên Phu, il réussit à faire plusieurs centaines de mètres à travers les lignes viets et arrive dans les lignes du BEP dirigées par BRANDON.
« Je vais envoyer quelques gars chercher « STAB » dit BRANDON, mais ils risquent de se perdre ».
« Moi je le trouverai, mon capitaine » rétorque GRANA.
Ils partent donc chercher « STAB » qui au bout de deux heures est déposé sur la table d’opération du médecin GRAUWIN. Avant de se laisser endormir « STAB » dit seulement : « Je veux serrer la main de GRANA »…