IN MEMORIAM – Marcel TAILLANDIER, compagnon de la Libération (tué le 11 juillet 1944)

Pupille de la Nation, Marcel Taillandier est né le 25 mars 1911 à Condat-en-Combrailles dans le Puy-de-Dôme.

Militaire de carrière, il échoue à Toulouse après l’armistice : il est adjudant-chef radio affecté au 5e bureau de l’état-major. Il rejoint rapidement le service du contre-espionnage des Travaux ruraux du capitaine Paillole. Il participe également au travail de camouflage du matériel, et il constitue autour de lui une première équipe formée d’anciens militaires

Mais cela ne suffit pas. Dès le mois de 05/1942, du renseignement et du camouflage, il passe de plus en plus aux activités de contre-espionnage. L’arrivée des Allemands en 11/1942 accélère son évolution.

Durant l’hiver 1942-43 il prend comme couverture la direction d’un café toulousain, le Frascati, s’y retrouvent fréquemment des anciens du CDM, Taillandier est alors  » Ricardo « . Un service de renseignement et de contre-espionnage est en cours d’organisation quand, en 05/1943, un officier français, le capitaine P., dénonce le groupe. Ce qui conduit la Gestapo au Frascati : l’équipe du CDM est décimée, le commandant Pointurier est fusillé, les autres membres sont déportés, Taillandier échappe de peu à l’arrestation. Obligé de devenir clandestin, il change rapidement de pseudonyme et devient  » Morhange « , nom qu’il emprunte, selon son camarade Pierre Salètes  » à l’Atlantide, de Pierre Benoît, un roman qu’il aimait beaucoup « . A 32 ans sa vie va changer de sens : elle s’identifie totalement avec les activités du réseau qu’il met en place entre 06 et 09/1943.

Il est en contact avec le chef Pommiès, mais aussi avec les services de la sécurité militaire du commandant Paillole à Alger. Celui-ci lui fixe pour mission de  » paralyser l’ennemi et détruire la trahison. L’application de la mesure D (la peine de mort) devra être rigoureuse, mais respectera nos règles : la décision doit être prise (par l’antenne de) Barcelone, sauf cas d’urgence ou de légitime défense. Un compte rendu doit toujours être adressé à Alger « .

Taillandier («  Morhange « ) recrute de nouveaux membres, en particulier dans la police, et dans les groupes-francs de Combat par l’intermédiaire du capitaine Pélissier. Renseignements et action sont menés de pair. Beaucoup d’opérations sont spectaculaires, infiltration de la police allemande et des mouvements de collaboration ; actions diverses de récupérations ; enlèvements, interrogatoires puis exécutions de traîtres et d’agents allemands…

Après avoir échappé de multiples fois aux dangers qui le menaçaient, il est rattrapé par la malchance le 11/07/1944, peu de temps avant la Libération. Ce jour là, sa voiture est arrêtée à Saint-Martin du Touch, par des Feldgendarmes allemands. La Gestapo arrive. Des coups de feu sont échangés. Taillandier est abattu alors qu’il s’est réfugié sur le toit d’une maison.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 avec Palme
• Médaille de la Résistance

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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