IN MEMORIAM – Maréchal Joseph GALLIENI (décédé le 27 mai 1916)

Joseph Gallieni, né le 24 avril 1849 à Saint-Béat (Haute-Garonne) et mort le 27 mai 1916 à Versailles.

Le maréchal Gallieni fut, à l’image de son disciple Lyautey, un anticonformiste épris de tradition, un esprit libre féru de discipline, un soldat authentique doublé d’un organisateur-né. Ce tempérament autoritaire et subtil, retrempé dans l’action coloniale, explique l’impact personnel de son action dans le dénouement de la bataille de la Marne.

Il est né d’un père italien qui s’était installé en France comme simple soldat, puis fut naturalisé. L’attachement à sa nouvelle patrie, le goût du service, l’attirance pour l’armée, telles sont les qualités que Joseph hérite de son père. Éduqué au Prytanée militaire de La Flèche, il entre à Saint-Cyr en 1868. Il choisit l’infanterie de marine et c’est dans ses rangs qu’il connaît son baptême du feu, en 1870, au cours de l’héroïque défense de Bazeilles. Affecté d’abord à La Réunion, son envoi au Sénégal, en 1877, se révèle décisif. Sa personnalité est bien dessinée déjà : officier modèle, esprit curieux.

Le Sénégal « français » n’est à cette époque qu’un ensemble de territoires sans unité d’où la France cherche à faire rayonner son influence vers l’intérieur de l’Afrique. Gallieni entreprend l’exploration du Niger, soumet des territoires entiers par une habile combinaison de la force, de la diplomatie et de la pénétration psychologique. À partir de 1886, il poursuit sa carrière au Soudan et affirme ses vues avec force.

Au Tonkin, dès 1892, il continue d’éprouver sur le terrain sa doctrine de la pacification et de la « tache d’huile ». Devenu légende vivante, il enseigne à ses officiers une conception nouvelle de leur métier : ils sont moins là pour faire la guerre que pour administrer, au plus près des traditions locales. C’est à Madagascar, où il est nommé en 1896 pour rétablir un ordre largement compromis, qu’il parachève son oeuvre et sa doctrine. La « méthode » Gallieni, c’est une démonstration de force initiale, suivie de l’établissement de l’ordre, qui entraîne l’adhésion des populations.

Rentré en France en 1905, parvenu au sommet de la hiérarchie militaire, mais de santé fragile, il prend sa retraite en avril 1914. Rappelé en août comme gouverneur militaire de Paris, il organise la défense de la capitale face à l’offensive allemande, et c’est pour une large part grâce à son esprit d’initiative – l’intuition du moment adéquat pour lancer la manœuvre décisive sur le flanc de l’armée von Kluck, la réquisition des taxis parisiens pour faciliter l’envoi de renforts à l’armée Maunoury – que la contre-offensive de Joffre sera un succès. Il est nommé ministre de la Guerre en 10/1915 mais, malade et en désaccord avec le haut-commandement, il démissionne en mars et meurt le 27 mai 1916. Il est fait maréchal de France à titre posthume en 1921.

La promotion de l’École militaire de Saint-Cyr de 1927 et l’avenue traversant l’esplanade des Invalides portent son nom.

Gallieni à Madagascar et Lyautey au Maroc (CDEF)

Rapport d’ensemble sur la pacification, l’organisation et la pacification de Madagascar, 1896-1899

Neuf ans à Madagascar

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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