André Lichtwitz est né le 31 octobre 1899 au Bouscat en Gironde.
Après avoir commencé ses études de médecine à Paris en 1924, entre à l’internat des hôpitaux de Paris. Mobilisé en 09/1939 en tant que médecin capitaine de réserve, il est affecté à un hôpital, mais désireux de servir au front, il devient médecin-chef au 85e RI pendant les combats de 06/1940.
Le 10 juin, face à une attaque allemande menaçante, il prend le Commandement d’une Cie et maintient la position pendant 8 h avant de se replier. Le lendemain, il évacue tous ses blessés sous un bombardement intense, transportant un blessé sur son dos et organisant la défense sur la rive sud de la Marne.
Démobilisé après l’armistice, il refuse la défaite et cherche à établir un réseau de résistance. En fin 41, après une évasion par l’Espagne, il est emprisonné 3 mois avant de rejoindre le Portugal. En 04/1942, il est appelé à Londres pour soigner le général de Gaulle, diagnostiquant une crise de paludisme et lui permettant de se rétablir.
Intégré aux FFL, Lichtwitz rejoint la 1re DFL en Libye, où il dirige d’abord la liaison infanterie-chars puis les groupes d’assaut.
À El Alamein, en 10/1942, il se distingue en soignant les blessés sous le feu et en capturant des soldats ennemis. Promu médecin-commandant, il participe à la campagne de Tunisie puis débarque en Italie en 04/1944. Blessé plusieurs fois, il continue à se battre, jouant un rôle clé lors de la percée du Garigliano. Le 16/08/1944, il débarque en Provence et contribue à la campagne d’Alsace, organisant des opérations cruciales pour la prise de positions stratégiques, notamment la cote 620.
Promu médecin lieutenant-colonel, il forme un groupe d’assaut et attaque l’ennemi dans les Alpes. Il réussit à capturer le fort de Mille Fourches, forçant les soldats allemands à se rendre. Sa détermination et son leadership sont décisifs dans la prise de l’Authion, contribuant à la libération des territoires occupés.
Dès la fin de la guerre, le docteur Lichtwitz est envoyé par le gouvernement provisoire aux Etats-Unis pour y accomplir une mission d’information médicale. De retour en France, il quitte l’enseignement clinique pour la recherche et fonde le Centre du métabolisme phosphocalcique à l’Hôpital Lariboisière tout en étant le médecin personnel du général de Gaulle. Ce dernier, dont il est aussi l’ami, lui confie au moment du putsch d’Alger en 1961 un testament politique sous enveloppe « à n’ouvrir que si je disparais ».
André Lichtwitz est décédé le 19 juillet 1962 à Villejuif. Il a été inhumé à Paris.
• Grand officier de la Légion d’Honneur
• Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 14/18
• Croix de Guerre 39/45 (5 citations)
• Médaille de la Résistance avec rosette
• Médaille Coloniale avec agrafe « Tunisie 1942-1943 »
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre