Michel de Camaret est né le 18 janvier 1915 à Vienne dans l’Isère.
Il combat en Espagne dans les rangs carlistes aux côtés de son ami Pierre de Bénouville, comme lui militant de l’Action française. Il est incorporé en 09/1938 au 17e Dragons de Reims. En 1940, il suit les cours de l’Ecole de Cavalerie de Saumur dans le cadre de réserve et en sort aspirant en 04/1940. Nommé sous-lieutenant, affecté au 12e groupement provisoire de cavalerie motorisée, il se bat sur le front de l’Aisne et de la Marne jusqu’au 10/06/1940 comme Commandant d’un peloton de chars. Blessé le 8/06/1940 à Montmort, il est hospitalisé.
Démobilisé en 07/1940, il s’efforce de rejoindre la France libre et rencontre le Colonel Groussard à Vichy. Caché à Paris, il passe en zone libre et s’installe à Nice, puis à Marseille. Le 9/02/1941, il traverse clandestinement en Algérie, mais est arrêté par la police de Vichy à Oran en mars. Après une évasion, il est de nouveau capturé et emprisonné à Rabat puis Casablanca. En 09/1941, il est transféré à la prison d’Alger.
En 05/1942, il s’évade et rejoint le Maroc. Il gagne Londres où il s’engage dans les FAFL. Promu sous-lieutenant, il est affecté à l’infanterie de l’air à Camberley et devient parachutiste en 01/1943. En juillet, son unité devient le 1er BIA, puis le 4e Bataillon en 11/1942 sous les ordres du Cdt Bourgoin.
Il saute en France en 06/1944 et réussit à faire dérailler un train de DCA. Blessé deux fois lors des combats au maquis de Saint-Marcel, il continue de combattre et organise un bataillon FFI du Morbihan pour harceler les troupes d’occupation.
En 09/1944, il contribue à la reddition de milliers d’Allemands dans le Nivernais.
Parachuté en Hollande, son unité devenue le 2e RCP harcèle les garnisons ennemies. En 04/1945, il participe à l’attaque du bois de Borgen et capture des prisonniers.
Démobilisé, il se lance dans une carrière diplomatique. En 1945 il est deuxième secrétaire d’Ambassade à Rio de Janeiro.
En 1947, il fait partie du corps expéditionnaire français en Indochine. Il est affecté à la ½ Brigade parachutiste SAS et se trouve promu au grade de capitaine. En 1950, il devient conseiller diplomatique du Haut-commissaire à Madagascar. En 1955, il est secrétaire puis conseiller d’Ambassade à la mission française auprès de l’ONU. En 1963, il est consul général à Tanger puis, en 1966, conseiller politique à l’OTAN.
De 1968 à 1972, il est représentant permanent de la France auprès du Conseil de l’Europe à Strasbourg avec rang d’ambassadeur. En 1971, il est ministre plénipotentiaire et, de 1972 à 1978, consul général à Sao Paulo. Il termine sa carrière de diplomate comme ambassadeur en Birmanie (1979).
Il est décédé le 24 juin 1987 à Neuilly-sur-Seine. Il a été inhumé au cimetière de Passy à Paris.
- Commandeur de la Légion d’Honneur
- Compagnon de la Libération
- Croix de Guerre 39/45 (7 citations)
- Croix de Guerre des TOE
- Médaille des Evadés
- Military Cross (GB)
- Croix de Guerre (Pays-Bas)