IN MEMORIAM – Sergent-chef Fernand AYMÉ, compagnon de la Libération (mort au combat le 28 janvier 1845)

Fernand Aymé est né le 10 mai 1922 à Marseille, fils unique d’un patron tailleur.

Il entre à 17 ans comme commis aux écritures au siège de la Compagnie Française d’Afrique Occidentale, tout en continuant des cours de chef comptable.

Sur la proposition de son employeur, Fernand Aymé quitte Marseille, le 16 octobre 1939, à destination des Comptoirs de la F.A.O. de Freetown en Sierra Leone.

Dès l’appel du général de Gaulle, il décide de poursuivre la lutte. Profitant du passage en Sierra-Léone du colonel Leclerc, envoyé du général de Gaulle, Fernand Aymé s’engage aux Forces Françaises Libres le 12 août 1940.

Successivement 1ère classe, caporal, caporal-chef, sergent et sergent-chef, il est de tous les combats de la 1ère Division Française Libre au sein du Bataillon de Marche n° 4.

Il participe à la campagne de Syrie en juin 1941 avant de partir, avec son bataillon pour la Somalie et participer aux opérations de Gondar pendant la campagne d’Abyssinie en novembre 1941.

Au printemps 1942, le BM 4 rejoint Beyrouth et se voit chargé, devant l’offensive allemande menée par le général Rommel, d’établir une position défensive dans les montagnes du Liban. En janvier 1943, le BM 4 est affecté à la 2ème Brigade Française Libre et se prépare pour la campagne de Tunisie.

Fernand Aymé prend donc part au combat en Tunisie en mai 1943.

Il est cité lors de la campagne d’Italie pour avoir, le 20 mai 1944, poussé ses mitrailleuses en avant malgré le feu de l’ennemi, soutenant efficacement deux sections de fusiliers voltigeurs durement éprouvées.

Il débarque en Provence en août 1944 et se distingue de nouveau lors des combats de libération du territoire national. Il est ainsi cité à l’ordre de la division pour avoir obtenu, malgré des pertes sévères, un rendement maximum de ses groupes de mitrailleuses le 29 septembre 1944.

Le sergent-chef Fernand Aymé trouve la mort pendant la Campagne de France, le 28 janvier 1945 à Saint-Hippolyte (Bas-Rhin). A la tête de son groupe de mitrailleuses, il était chargé de la protection d’un pont jeté sur le Brumenwasser. Il est mortellement atteint par des éclats d’obus près de ses pièces alors qu’il donne les premiers soins à un de ses hommes grièvement blessé.

Fernand Aymé a été inhumé à Obernai puis a été transféré à Marseille au mois d’avril 1947.

La Croix de la Libération a été remise à titre posthume à la mère de Fernand Aymé par le lieutenant-colonel Simon, lors d’une prise d’armes, le 31 août 1947 sur le Prado à Marseille.

• Chevalier de la Légion d’Honneur à titre posthume
Compagnon de la Libération – décret du 17 novembre 1945
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 1939-45 (3 citations)
• Médaille Coloniale

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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