Louis Ricardou est né le 19 juin 1910 à Lespignan dans l’Hérault.
En 02/1939, il s’engage comme simple légionnaire à la Légion étrangère et part pour Oran en Algérie. En 05/1940, il participe à l’opération de Norvège avec le Corps expéditionnaire Français du général Béthouart. Il combat à Narvik reçoit deux citations avant d’être évacué avec son unité, la 13e DBLE, sur l’Angleterre. il rallie la France Libre le 29/06/1940.
Il prend part à la mise sur pied de la 3e Cie de la Légion étrangère FFL avant d’embarquer à Liverpool pour participer à l’expédition de Dakar en 09/1940. Il prend part ensuite à la prise de Libreville puis à celle de Port-Gentil (11/1940). Il se distingue ensuite pendant la campagne d’Erythrée au début de l’année 1941. Il combat ensuite à Keren et à Massaoua.
Il prend part ensuite à la campagne de Syrie où il est grièvement blessé, le 21/06/1941. Amputé de la cuisse droite, il est évacué sur la Palestine. En soins et convalescence dans divers hôpitaux du Moyen-Orient jusqu’en 05/1942, bien que réformé, il obtient de changer d’arme et s’engage dans les FAFL en 06/1942, il est affecté, avec le grade de caporal, à l’Etat-major des FAFL du Moyen-Orient à Beyrouth.
Il est ensuite rapatrié en Angleterre où il parvient le 01/01/1943, affecté à la Compagnie de l’Air à Camberley, le sergent Ricardou obtient en 08/1943 son brevet de mitrailleur en avion. Dès lors, il ne souhaite qu’une chose : reprendre le combat. Trouvant le moyen de rencontrer le Général de Gaulle, il lui demande la faveur de servir comme aviateur mitrailleur.
Le Général Valin commandant les FAFL intercède auprès du ministre de l’Air britannique qui s’en remet aux services médicaux. Le sergent Ricardou doit faire ses preuves devant des officiers anglais : à la force des bras, il parvient lestement à se hisser dans la tourelle d’un bombardier. La preuve de son aptitude étant faite, il est muté à l’escadrille « Metz » du Groupe de bombardement Lorraine en 11/1943.
Nommé sergent-chef mitrailleur le 01/03/1944, il remplit, entre 04 et 07/1944, 32 missions de guerre. Dans la nuit du 4 au 5/08/1944, il décolle de la base de Hartford Bridge à bord d’un Boston, pour une mission de harcèlement au-dessus de Falaise dans le Calvados. L’appareil, touché à plusieurs reprises par la D.C.A. ennemie, les deux moteurs stoppés, doit atterrir en catastrophe dans les bois des Monts d’Eraines sur la commune de Perrières. Parmi les quatre membres d’équipage, deux en réchappent : le sergent Pierre Pierre et l’adjudant François Dumont ; les deux autres, les sergents-chefs Hubert Cornement et Louis Ricardou, sont tués, fauchés en plein vol.
Il a été inhumé au cimetière de Perrières dans le Calvados.
• Compagnon de la Libération
• Médaille Militaire
• Croix de Guerre 39/45 (6 citations)
• Médaille de la Résistance française
• Médaille Coloniale avec agrafe « Erythrée »
• Médaille des Blessés
• Médaille du Levant
• Croix de Guerre Norvégienne avec glaive
IN MEMORIAM – Sergent-chef Louis RICARDOU, compagnon de la Libération (mort en mission aérienne le 5 août 1944)
A VOS AGENDAS !

Stéphane GAUDIN / THEATRUM BELLI interviendra au 3e colloque national de Souveraine Tech le vendredi 12 septembre au Palais du Grand Large de Saint-Malo "RAVIVER LE LIEN ARMÉE-NATION AUTOUR DE L'INNOVATION TECHNOLOGIQUE".
Il y évoquera une figure historique (oubliée) du lien Armée-Nation en liaison avec l'art, l'innovation et l'industrie de défense.
M&O 287 de juin 2025
