IN MEMORIAM – Yvan FRANOUL, compagnon de la Libération (décédé le 6 décembre 1986)

Yvan Franoul est né le 13 août 1900 à Belgrade en Serbie. Son père était conducteur de travaux.

Arrivé en France en 1920, il exerce la profession de maçon cimentier.

Il s’engage, à Saint-Lô, le 13 mars 1939 dans la Légion étrangère.

Il reste un an en Algérie puis prend part à la campagne de Norvège avec la 13e Demi-Brigade de Légion étrangère (13e DBLE), combattant à Bjervick et à Narvik.

Débarqué à Brest le 15 juin 1940, il repart 3 jours plus tard avec son unité pour l’Angleterre, où il s’engage dans les Forces françaises libres le 1er juillet 1940.

Il reste affecté à la 13e DBLE dont la moitié des effectifs vient de se rallier à la France libre.

Envoyé au Cameroun puis au Gabon, Yvan Franoul gagne le Soudan et participe à la campagne d’Erythrée.

Il se distingue à Keren le 15 mars 1941, en allant volontairement chercher de l’eau pour les blessés à un puits situé entre les lignes et violemment battu par le feu ennemi ; il est alors blessé à la jambe et à la cuisse par une balle explosive.

Promu légionnaire de 1ère classe, il participe à toutes les campagnes de la « 13 » : Syrie, Libye (Bir-Hakeim, El Alamein), Tunisie et Italie (Radicofani).

Il débarque en Provence le 17 août 1944. Le 25 novembre 1944, alors que sa compagnie attaque une position âprement défendue par l’ennemi, son chef de groupe étant blessé, il prend le commandement de son groupe et l’entraîne derrière lui, emportant d’assaut les résistances ennemies.

Promu caporal le 1er janvier 1945, il est mis à la tête d’un groupe de voltigeurs. Le 12 janvier 1945, lors de la sortie d’Herbsheim, il part le premier avec son groupe à l’attaque de l’ennemi installé très solidement sur la route que doit franchir le Bataillon pour rompre l’encerclement ; il communique alors à ses hommes un élan irrésistible et nettoie la route sur 200 mètres.

Le 23 janvier 1945, après la prise d’Illhausern, installé à l’extrême pointe de l’avance de son unité, il maintient son groupe en face d’une très violente contre-attaque de chars et de parachutistes, brisant net l’élan de l’ennemi et lui causant de nombreuses pertes.

Le 27 janvier, il s’élance à l’assaut des positions défendant le passage de la rivière Blind, à Grussenheim; il est blessé d’une balle au coude au moment où il aborde directement l’ennemi, dont les survivants prennent la fuite ou se rendent.

Hospitalisé, il obtient la nationalité française le 31 août 1945 et est démobilisé le mois suivant.

Il devient, après la guerre, contremaître en maçonnerie.

Yvan Franoul est décédé le 6 décembre 1986. Il est inhumé au cimetière de Mesnil-Théribus dans l’Oise.

  • Chevalier de la Légion d’Honneur
  • Compagnon de la Libération – décret du 17 Novembre 1945
  • Médaille Militaire
  • Croix de Guerre 39/45 (4 citations)
  • Médaille Coloniale avec agrafes « Erythrée »,« Bir-Hakeim », « Libye », « Tunisie »
  • Médaille du Levant
  • Médaille Commémorative 39/45
  • Médaille des Services Volontaires dans la France Libre
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
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