Lors du sommet franco-britannique, qui s’inscrit dans le cadre du traité de Lancaster House, Jean-Yves LE DRIAN et son homologue britannique ont signé une lettre d’intention officialisant le lancement d’études de faisabilité communes dans le domaine de drones de combat. Une enveloppe de 145 millions d’euros, partagée entre les deux pays, sera consacrée à ces études sur une période de deux ans pour aboutir en 2016 vers un investissement pouvant atteindre plusieurs milliards d’euros.
Cette décision, si elle est pérenne, amorcera une nouvelle avancée dans la coopération aéronautique militaire entre les deux pays, comme cela avait été déjà le cas voici une quarantaine d’années avec le programme SEPECAT Jaguar produit à 600 exemplaires et déployé dans six pays.
Dans un communiqué, Dassault Aviation se réjouit de cette décision. Elle réconforte des études entreprises conjointement avec BAE Systems en partenariat avec des sociétés comme Safran et Rolls-Royce pour la propulsion, Thales et Selex pour l’électronique embarquée et les senseurs. Le programme de drone de combat nEUROn s’en trouve également valorisé.
Pour Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation, « ce lancement, par les autorités françaises et britanniques, contribue au développement de la filière des systèmes aériens de combat et prépare le futur dans ce domaine stratégique ».
Lors de la visite du ministre de la Défense le 10 janvier dernier sur la chaine d’assemblage du Rafale, nous avions interrogé Eric Trappier pour savoir si les progrès technologiques allaient engendrer dans un futur proche une aviation de chasse sans pilotes. Il nous avait répondu : « je crois à un mixte entre les avions de combat pilotés en vol et les avions de combat pilotés au sol dans une grande boucle de réseaux commandée au sol. C’est vers ce mixte que l’on se dirige en développant la composante UCAV ».
Stéphane Gaudin