Le porte-avions dernier cri de l’US Navy « pourrait être moins performant que les bâtiments plus anciens ». Et ce pour la bagatelle de 12 milliards de dollars, quand même. D’après un rapport remis au Secrétaire à la Défense, la mauvaise fiabilité de certains systèmes critiques (décollage, atterrissage, radars etc.) « pourrait provoquer une série de retards en cascade pendant les opérations de vol, qui aurait une incidence sur la capacité [du navire] pour effectuer des sorties, et rendrait le bâtiment plus vulnérables aux attaques ».
Pour le directeur des évaluations et tests opérationnels au Pentagone, il n’y a guère de doute : il faudra remettre sur le chantier la conception de certains composants clés du navire. Ce qui ne tarderait pas, à son tour, de faire monter le prix.
Une fois de plus, les fidèles Britanniques peuvent commencer à se tordre les mains en observant, de loin, les péripéties du grand cousin. Pour rappel : nos amis d’outre-Manche se sont engagés il y a deux ans dans une coopération « toujours plus étroite » avec les Américains en matière d’aéronaval.
Sous l’étiquette pimpante de « Integrated Aircraft Carrier Cooperation », « la US Navy va aider son homologue britannique à développer une nouvelle génération de porte-avions », d’après le porte-parole du Pentagone. Au train où vont les choses, on ne peut que leur souhaiter bonne chance. Inutile de préciser que Londres en aura d’autant plus besoin qu’il n’a plus guère les capacités de s’y lancer de manière indépendante.
Source : THE BOSTON GLOBE