L’offensive russe semble avoir commencé depuis ce matin dans le Donbass. Les tirs d’artillerie sont très nourris, ainsi que les sorties aériennes. Les forces russes seraient entrées dans Kreminna (20 000 habitants) (1) ce qui indique un encerclement possible de Severodonetsk/Lysychansk (zone urbaine d’environ 200 000 habitants).
Pour l’heure, pas de « percée spectaculaire ». Ce n’est pas surprenant ni signe d’échec. Les positions ukrainiennes sont très renforcées, elles ont été aménagées depuis 2014, avec une défense en profondeur qui tire partie du bâti urbain et de tous les obstacles naturels. Mines et plans de feu préétablis sont autant d’entraves. Pour les Russes, il s’agit à la fois d’user les défenseurs par des tirs d’artillerie, de détruire les actifs de soutien (commandement, logistique, défense AA) par un bon ciblage et de rechercher les éventuelles failles par lesquelles insérer des troupes. Cela ne se fera pas en un jour. Le manque d’infanterie russe et le moral en berne complique encore l’assaut. Et la boue limite encore les mouvements.
Plus au sud, toujours dans le même secteur, les Russes débordent Popasna, où les combats semblent très violents. Les séparatistes de la république de Donestk ont également lancé de nouvelles attaques, sans doute avec un rôle de fixation.
La situation autour de Kharkiv (2) est intéressante : les Ukrainiens ont amené environ trois nouvelles brigades (retirées du Nord ?) et ont lancé des contre-offensives au nord et à l’est de la ville. Dans le secteur les Russes ont maintenu des forces de fixation, mais en effectifs réduits. L’idée des Ukrainiens est sans doute de menacer les axes de communication russes (3). La logistique russe est très insuffisante et repose sur quelques petites routes, ce qui donne une certaine fragilité au saillant d’Izyum ou se concentrent de nombreux groupes de combat.
À Marioupol, les Russes sont entrés dans le complexe d’Azovstal. La résistance faiblit, mais elle continue. Un tour sur Google Maps vous montrera à quel point c’est une zone industrielle immense (environ 600 hectares), à cheval sur les principales voies ferrées de la ville.
Au nord de Marioupol, quelques attaques russes semblent sonder les défenses ukrainiennes de la ligne Volnovakha-Zaporizhzhia.
Vers Kherzon (5), les contre-attaques russes ont échoué et les Ukrainiens continuent de pousser méthodiquement. L’activité de la résistance et des partisans semble aller croissant, entre Kherzon et Melitopol.
À ce stade donc, rien n’est joué : les Russes commencent leur offensive par un pilonnage nourri. Est-ce que l’unification du commandement leur permettra de résoudre une partie de leurs problèmes ? Est-ce que leur logistique va s’améliorer ? Est-ce que les Ukrainiens vont « tenir », voire « couper les arrières russes » ?
Quoi qu’il advienne, le Donbass sortira de ce conflit durablement ravagé sur le plan matériel et surtout humain.
si les switchblades 600 fournis par les US arrivent à faire taire l’artillerie Russe, nos stratèges devront revoir leurs cartes ainsi que les armés…
il est ce jour possible de faire fonctionner les munitions rodeuses en mode solo, la munitions est programmées pour un type de cibles et lancée dans la direction souhaitée….