L’opération militaire US contre l’Irak en avril 2003 nous incite à quelques interprétations quant aux ambitions géopolitiques de cette superpuissance dans la région. Une prospective qui repose, en partie, sur des déclarations officielles quant à la volonté de changer le Proche-Orient, soit en « introduisant la démocratie dans la région afin qu’elle puisse faire tache d’huile », soit en proposant – ou en imposant de nouvelles formes de pouvoir étatique. Il faut donc comprendre que les constructions étatiques actuelles de la région (républiques, royaumes ou « autorités »), ne satisfont plus les exigences militaires ou économiques des États-Unis qui voient en elles des obstacles à leur volonté de contrôle total de l’espace et des hommes. À observer la tournure des évènements et les interprétations historiques américaines (le « clash des civilisations »), un remodelage du Proche-Orient s’appuierait sur les spécificités lourdes de la société, les identités ethniques ou religieuses, les frontières des nouvelles entités politiques épousant les contours de l’extension spatiale de ces groupes.
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