Après deux mois sans animer ce blog, je rassure mes suiveurs qui s’inquiétaient. Rédigeant un ouvrage sur un sujet géopolitique passionnant mais ardu, j’avais décidé d’appliquer deux des principes de la guerre : concentrer mes efforts et économiser mes forces. Et pourtant, il y avait des sujets à aborder. Aussi, autant reprendre ce blog sur les derniers événements et se préparer à reprendre en septembre.
Je reprends le clavier après cette semaine riche en événements : sommet de l’OTAN totalement oublié des journaux d’information comme bien d’autres sujets depuis la demi-finale du Mondial, la réforme de la lutte contre le terrorisme (Cf. Le Monde du 13 juillet 2018), la méfiance des militaires sur le respect de l’amélioration budgétaire un an après le départ du général de Villiers (Cf. Le Monde du 13 juillet 2018), ce féminisme exacerbé de la journaliste accréditée « défense » Nathalie Guibert qui évoque les « officières » dans la marine (Cf. Le Monde du 10 juillet 2018, – le ridicule ne tue plus), la fête du 14 juillet avec ces hommages positifs aux armées, le succès de la Russie dans l’organisation du Mondial 2018 et bien sûr cette magnifique victoire de l’équipe de France de football.
Nul doute que l’événement du Mondial est un superbe cadeau fait aux Français après avoir subi pendant des années une équipe de football peu respectueuse, peu enthousiaste, cabotine et bien sûr sans cohésion ni esprit de corps, ni envie réellement de gagner. Si je me rappelle 1998 que tout le monde cite en exemple, les drapeaux notamment algériens parsemaient la foule et les drapeaux français bien rares.
Aujourd’hui, la France a changé. « L’utilité » d’avoir appris la Marseillaise a favorisé l’extériorisation d’un patriotisme français de bon aloi. Qui n’a pas chanté la Marseillaise en voyant les succès de cette équipe de France ? Qui n’avait pas son drapeau « bleu blanc rouge » alors que Marseillaise et drapeau étaient vilipendées il n’y a pas si longtemps ? Les drapeaux français étaient partout, flottant au vent, sans honte, avec fierté. La Marseillaise a rassemblé les cœurs partout où des Français étaient présents.
Que nous a apporté cette équipe de France ? L’exemple, notamment pour la jeunesse française, d’une jeunesse qui gagne, qui sait se conduire, exemplaire mais décontractée, joyeuse mais aussi respectueuse de la France et des Français qui a permis à ceux-ci d’être fiers de cette réussite collective, une France unie et joyeuse qui peut s’identifier à cette équipe … qui a gagné. Et comment ne pas apprécier ces propos de Griezmann ou de Pogba proclamant sans complexe « Vive la République » ?
Et puis, je n’oublie pas le rôle du sélectionneur, Didier Deschamps qui a constitué une équipe certes avec des joueurs de talent mais surtout en fonction de leur aptitude à travailler ensemble. Le facteur humain est toujours aussi important. Il permet de créer cet esprit de corps pour aller au combat, et une compétition mondiale est un combat qu’il faut gagner. Il ne suffit pas d’être talentueux. Il faut aussi être capable d’adhérer à une cause commune avec ses camarades pour se dépasser ensemble. C’est ce qu’on est capable de donner au groupe et aux autres pour réussir ensemble.
Le président de la République a aussi été à la hauteur à Moscou, à Paris : proche, enthousiaste sans complexe, multipliant les témoignages de fraternité envers ces joueurs. Apprécions aussi ce geste présidentiel d’avoir amené à Moscou pour la finale ce sous-officier français gravement mutilé au Mali. Ce sont des gestes qui comptent.
On pourra toujours regretter que la foule de ce 16 juillet sur les Champs Elysée ne soit pas aussi dense pour le défilé militaire de la fête nationale. Néanmoins une page de gloire vient d‘être écrite et elle valait bien la patrouille de France !
Ce qui est important est que la France soit rassemblée, fière et donc forte. C’est le cas aujourd’hui et nous pouvons nous réjouir. Préparons-nous donc pour le Mondial 2022 au Qatar !
Bonnes vacances