Suite aux différentes commémorations de l’armistice de 1918, il me paraît utile de revenir après un temps de réflexion sur ces événements. Malgré cette focalisation sur la Paix qui a effacé en 2018 victoire militaire française, nul doute que ce fut presque un succès de politique internationale (Cf. Mes commentaires sur RT France du 11 novembre 2018) malgré les comportements des présidents Poutine et surtout Trump, peu soucieux de se mélanger aux autres chefs d’Etat par le protocole.
Ce succès donc partiel n’a pas empêché quelques polémiques par exemple sur le général Pétain. Je pourrai toujours rétorquer : combien de ces « critiques » se rendent-ils autour des monuments aux morts chaque année, hormis pour des raisons protocolaires ? Ils feraient mieux de soutenir concrètement ce devoir de mémoire en amenant les Français à être présents alors que beaucoup préfèrent vaquer à leurs occupations bien personnelles !
Néanmoins, j’ai le sentiment que beaucoup de familles, portées par ces quatre ans de commémorations, ont retrouvé avec émotion les témoignages de la Grande guerre laissés par ces parents éloignés. Elles ont repris ainsi leur place dans le roman national.
Il n’en reste pas moins que le devoir de mémoire envers les soldats qui ont servi la France, bien souvent au-delà de ce l’on aurait pu croire, mérite de toujours s’exprimer. Ce billet se réfère à ce texte qui m’avait été demandé pour une revue en 2014. Je me référais déjà à « Ceux de 14 ». Quatre ans après, cet article me semble toujours d’actualité avec un changement important qui a été institutionnalisé depuis. Désormais les noms des soldats morts pour la France dans l’année de la commémoration sont lus lors de la cérémonie. La reconnaissance de la Nation s’exprime aujourd’hui par cet acte de mémoire.
Je vous renvoie à cet article paru dans Humanisme en novembre 2014. Il me semble tout-à-fait d’actualité pour clore ces quatre années de commémoration de la Première guerre mondiale (Cf. Mon article de novembre 2014, « Le sens du devoir face à l’atrocité de la guerre »).