1er février 1702 : bataille de Crémone (Italie du nord).
Durant la guerre de succession d’Espagne, la garnison de Crémone est surprise par un audacieux coup de main des assaillants. Introduit dans la place forte par une canalisation, un “commando” fait prisonnier le commandant français Villeroy, arrivé la veille, et s’empare de la porte Ste-Marguerite, par laquelle le prince Eugène entre dans la ville avec 3 000 hommes. Il en est cependant rejeté peu après par un vigoureux retour offensif de la garnison franco-espagnole.
1er février 1814 : bataille de la Rothière (département de l’Aube).
Les 40 000 hommes de Napoléon doivent battre en retraite devant plus de 80 000 coalisés commandés pour l’occasion par Blücher. Pas moins de six souverains lui confient leurs troupes ce jour-là. Pour éviter les tirs fratricides, Blücher décide de faire porter une écharpe blanche au bras gauche des coalisés, tant il y a d’uniformes différents sur le champ de bataille. Il veut attaquer Napoléon avant qu’il ne passe l’Aube et ne reçoive des renforts. Obligés de faire front, les Français mènent un combat retardateur le temps de franchir le cours d’eau.
Les combats se déroulent au corps à corps dans le village. Même si les pertes ennemies (7 000) sont largement supérieures à celles des Français (4 600), Napoléon n’a pas réussi à éviter ce combat et a dû céder le champ de bataille à Blücher. Cette relative défaite ternit l’image de l’Empereur puisqu’il commande en personne à la Rothière. Dans quelques jours, il prendra une magistrale revanche à Champaubert puis Montmirail. Cependant, le tout s’inscrit dans une inexorable retraite vers Paris qui sape le moral des troupes et des généraux de Napoléon…
1er février 1841 : traditions des chasseurs.
Le duc d’Orléans fait créer une fanfare de 16 bugles par bataillon de chasseurs.
1er février 1917 : l’Allemagne déclare la guerre sous-marine à outrance.
Lire sur TB, le texte de Camille Harlé-Vargas : Von Arnauld de la Perière, un As des U-Boote de la Grande Guerre

1er février 1925 : création officielle du Centre d’Aviation Maritime du Palyvestre (BAN d’Hyères).
La base aéronautique navale d’Hyères, est la seule base de l’aéronautique navale de la Marine nationale française située dans le Sud de la France. Créée en 1925, la base aéronautique navale (BAN) d’Hyères accueille aujourd’hui trois Flottilles d’hélicoptères de combat embarqués : la Flottille 31F, la Flottille 35F et la Flottille 36F. Active tous les jours de l’année 24 h/24, elle est le pivot des opérations aéromaritimes de la région et point d’appui pour les dispositifs interarmées. Depuis 1967 elle partage ses pistes avec l’aéroport civil de Toulon-Hyères. Ce sont les militaires qui assurent le contrôle local aérien (CLA) de la base militaire mais aussi de l’aéroport civil. Au total, c’est en moyenne 25 000 mouvements aériens enregistrés chaque année.
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La plaine marécageuse du Palyvestre a été utilisée comme terrain d’aviation dès le début du XXe siècle1. En 1919, le ministère de la Marine lance des travaux d’assèchement et utilise le terrain dès l’année suivante. Une base militaire est officiellement créée le 1er , sous la désignation de Centre d’Aviation Maritime du Palyvestre. Elle sert notamment de base terrestre aux avions du porte-avions Béarn. Une base pour hydravions est ajoutée en 1928. La BAN est fermée le .
La base d’hydravions est détruite lors du Débarquement de Provence en 1944.
Lors de sa réouverture, début 1945, la base accueille l’École d’Appontage et de Chasse Embarquée, qui est chargée de former les pilotes de l’Aéronautique navale au décollage et à l’appontage sur porte-avions. Cette mission est assurée par l’escadrille 54S (jusqu’en 1956) puis par la 59S (jusqu’en 1997, sous la désignation d’Ecole d’Aviation Embarquée).
La BAN héberge également la flottille 4F sur bombardier Douglas SBD Dauntless de mai 1945 à janvier 1947 puis d’avril à septembre 1947. La flottille 12F est créée en août 1948 sur la base, équipée de chasseurs embarqués Supermarine Seafire puis de Grumman F6F Hellcat d’avril 1950 à juin 1953. En accueillant à cette date et jusqu’en février 1957 la 11F, elle reste dotée des Hellcat que remplacent des SNCASE Aquilon de la 16F à partir de janvier 1955.
Entre-temps, respectivement en février, décembre 1956 et avril 1958, les flottilles 15F, 14F et 17F s’installent avec des chasseurs Chance Vought F4U-7 Corsair qui stationnent sur la BAN jusqu’en janvier 1962. Dès 1958, la BAN est dotée du bombardier-torpilleur Grumman TBF Avenger des 6F et 4F (de juillet 1958 à octobre 1962).
Dès juin 1962, la 15F est transformée sur Dassault Étendard IVM et demeure sur la base jusqu’en 1967, puis est à nouveau transformée sur son successeur Dassault Super-Étendard de la 16F de septembre 1964 à mars 1969 et, finalement jusqu’en juillet 1993 au sein de la 17F. Entre les deux, de juillet 1963 à juin 1964, la BAN accueille l’avion de lutte anti-sous-marine Breguet Br.1050 Alizé.
De mars 2000 à septembre 2002, la base héberge les avions de surveillance maritime Aérospatiale N262E Frégate de la 28F. Depuis novembre 2003-janvier 2004, la base héberge trois unités d’hélicoptères de la Marine (les flottilles 31F, 35F et 36F), ainsi que diverses unités de soutien et d’instruction.

Aéronefs sur la base aéronavale de Hyères dans les années 1970.
1er février 1943 : collision en vol (au-dessus du port de Tunis).
Un chasseur allemand perdant le contrôle de son appareil durant l’attaque d’une formation de B-17 percute l’arrière du fuselage de la forteresse volante pilotée par le Ltt Kendrick R. Bragg du 414th Bomb Squadron. La partie gauche du plan fixe et l’aileron gauche sont complètement arrachés. L’équipage retient avec les suspentes des parachutes la partie arrière de l’appareil qui risque à tout moment de s’envoler. Durant son vol retour vers l’Angleterre, le B-17 est attaqué par des Bf-109 qui rompent le combat constatant que tous les mitrailleurs de la forteresse sont actifs. Le bombardier se pose finalement contre toute attente sans dommage supplémentaire et donne lieu à l’une des photos les plus célèbres de la guerre.
1er février 1944 : création des FFI.
Charles de Gaulle unifie l’Organisation de résistance de l’armée et les Francs-tireurs et partisans sous l’appellation, Forces françaises de l’intérieur.
Les Forces françaises de l’intérieur (FFI) sont le résultat de la fusion, au 1er , des principaux groupements militaires de la résistance intérieure française qui s’étaient constitués de 1940 à 1944 dans la France occupée : l’Armée secrète (AS, gaulliste, regroupant les mouvements Combat, Libération-Sud, Franc-Tireur), l’Organisation de résistance de l’armée (ORA, giraudiste), les Francs-tireurs et partisans (FTP, communistes), etc.
La fusion s’opéra en février 1944 à l’instigation notamment de Jacques Bingen. Elle n’était pas destinée seulement à unifier et à donner un cadre « légal » aux forces de la Résistance intérieure, mais aussi à les structurer de manière hiérarchique. C’est le COMAC ou COMIDAC, organe créé en février 1944 par les différents mouvements de résistance sous le commandement du général Dejussieu, qui organise les FFI avant son arrestation en mai 1944.
Les FFI jouèrent un rôle non négligeable dans la préparation du débarquement allié en Normandie de et dans la libération de la France. Le commandant des forces alliées en Europe, le général Eisenhower, estima l’aide apportée par les FFI à l’équivalent de 15 divisions régulières. Certains historiens relativisent aujourd’hui ce jugement : selon Jean-François Muracciole, spécialiste de la Résistance, « sans l’aide de la Résistance, les Alliés auraient sans doute libéré la France en respectant un calendrier guère différent ». Les effectifs des FFI étaient de 100 000 en janvier 1944, 200 000 en juin et 400 000 en octobre. Selon la base de données Titres, homologations et services pour faits de résistance du site Mémoire des hommes, 252 000 dossiers individuels FFI ont été homologués.
À l’issue de la libération de la France, 114 000 FFI au total (30 %) s’intégrèrent ensuite dans l’armée française régulière, en particulier au sein de la 1re armée du général de Lattre de Tassigny, dans le cadre de ce qui a été appelé à l’époque « l’amalgame » des Résistances intérieure et extérieure.
Les pertes des FFI, longtemps estimées à environ 20 000, ont été revues à la baisse par des recherches récentes. Elles sont de 13 679 FFI tués dont 3 000 victimes d’exécutions sommaires. 70 % des tués l’ont été entre juin et septembre 1944.
1er-2 février 1951 : combats de Twin Tunnels (guerre de Corée).
À peine 2 mois après être arrivé sur le théâtre, le bataillon français se retrouve encerclé avec le 3e Bataillon du 23e RI US à Twin-Tunnels, à plus de 30 km en avant du front de la 8e Armée US à laquelle il est rattaché. Les deux unités résistent victorieusement aux assauts d’une division chinoise qu’elles mettent hors de combat, parvenant ainsi à rompre l’encerclement le lendemain 3 février au cours de l’ultime charge à la baïonnette connue de l’armée française.
Les Français perdent 32 tués et 180 blessés en dix heures. Ce fait d’armes vaut au bataillon français sa première Citation Présidentielle Américaine ou Presidential Unit Citation (PUC). La citation est sensée récompenser (après le 7 décembre 1941- Pearl Harbour) les unités américaines et leurs alliés pour acte d’héroïsme hors du commun au combat. Les unités doivent avoir combattu avec respect, détermination et esprit de corps en toutes situations, même d’extrême difficulté.
1er février 1957 : mort à 66 ans du maréchal Paulus.
Friedrich Paulus, souvent appelé à tort « von Paulus », est un Generalfeldmarschall du Troisième Reich, né le à Guxhagen (Empire allemand) et mort le 1er à Dresde (Allemagne de l’Est). Il s’est fait connaître au cours de la Seconde Guerre mondiale, principalement pour avoir été capturé avec les restes de son armée à l’issue de la bataille de Stalingrad, défaite majeure de l’Allemagne et tournant dans la guerre.
Après avoir combattu pendant plus de six mois dans la région de Stalingrad, il avait été encerclé par l’Armée rouge et avait été contraint de rendre les armes le , le lendemain de sa nomination par Hitler au grade suprême de Generalfeldmarschall de l’Armée de terre allemande, lequel Hitler espérait ainsi un suicide de sa part, pour l’honneur des militaires allemands.
Pour la suite de la guerre, collaborant avec ses anciens ennemis, il était devenu très critique à l’égard du régime nazi, servant la propagande de guerre antinazie de l’Union soviétique. La guerre finie, en 1946 lors du procès de Nuremberg, il a été appelé comme témoin à charge contre ses anciens collègues survivants, militaires ou dignitaires du régime hitlérien. En 1953, autorisé par les autorités soviétiques à rentrer dans son pays natal, il a passé les trois dernières années de sa vie en République démocratique allemande, apportant un peu de son expérience à la construction de l’armée est-allemande et en faisant quelques conférences.
1er février 1968 : exécution sommaire d’un capitaine Viet Cong (Saigon).
En pleine offensive du Têt, des Viet Congs infiltrés dans Saigon commettent des assassinats ciblés dont ceux de policiers (et leurs familles) appartenant aux forces de l’ordre que commande le général Nguyen Ngọc Loan (à G sur la photo). Le capitaine Nguyễn Văn Lém (à D) du Viet Cong est arrêté et amené devant le général Ngoc Loan qui l’exécute froidement en présence des médias. La scène est célèbre. La photo a permis à Eddie Adams d’Associated Press d’obtenir le prix Pulitzer en 1969, mais a surtout contribué à accentuer l’opposition à la guerre des Américains.
Le cliché montre une scène indéniablement révoltante. Eddie Adams s’en est toujours voulu de l’avoir prise estimant qu’elle ne rendait pas compte de toute la complexité de la situation et du fait que l’horreur était l’œuvre du camp adverse quelques instants plus tôt.
1er février 2003 : accident de la navette spatiale Columbia.
La navette Columbia se désintègre lors de son retour dans l’atmosphère terrestre : lors du décollage, un morceau de mousse isolante du réservoir externe s’est détaché et a percuté le bord d’attaque de l’aile gauche. Cet incident a fragilisé le Thermal Protection System, la couche de brique réfractaire, et a permis à l’air chaud de pénétrer dans la structure de l’aile conduisant à sa destruction. Les 7 astronautes (6 Américains et 1 Israélien) sont tués.
B-17 (pas B17)
Bf-109 (pas Me-109)
Salutations.