vendredi 29 septembre 2023

CHRONICORUM BELLI du 25 août

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L’échec de la septième croisade, que Saint Louis interprète comme une punition divine, l’affecte énormément. À l’été 1266, il annonce secrètement au pape Clément IV qu’il décide de se croiser pour une seconde fois. Il fait connaître sa décision à une assemblée de prélats et de barons, au cours de la fête de l’Annonciation, le . Puis lors d’une autre assemblée, le , il précise qu’il partira au mois de . Sa décision apparaît alors déjà anachronique à de nombreux contemporains, tel Joinville.

L’évolution de la situation militaire et politique en Méditerranée orientale explique cette décision. Le frère du roi, Charles d’Anjou, est devenu roi de Sicile ; celle-ci peut donc devenir une base d’opérations plus sûre et plus proche de Chypre. De plus, Louis IX espère convertir l’émir hafside Muhammad al-Mustansir et faire de l’Ifriqiya (Tunisie) une base terrestre pour attaquer ultérieurement l’Égypte mamelouk. La préparation de la croisade est alors aussi minutieuse que pour la précédente.

Son financement est pris en charge par les villes et la levée de décimes ecclésiastiques. Cependant, la préparation diplomatique connaît moins de succès que pour la croisade d’Égypte : Clément IV est mort, la vacance se prolonge et la chrétienté n’a donc pas de pape au moment de la croisade. C’est ainsi que les seuls personnages importants souhaitant participer à la croisade sont Louis, le prince Édouard d’Angleterre et le roi Jacques d’Aragon, mais ce dernier y renonce après que sa flotte a été prise dans une tempête.

Le , Saint Louis s’en va chercher le bâton de pèlerin et l’oriflamme à Saint-Denis. Le lendemain, il se rend à pieds nus de son palais à Notre-Dame et fait ses adieux à son épouse au château de Vincennes d’où il part. Enfin, après plusieurs étapes jalonnées de sanctuaires, le roi et ses fils arrivent à Aigues-Mortes, où ils sont rejoints par Thibaut de Navarre et d’autres croisés. En attendant l’arrivée des navires, une bataille éclate entre les Français et les Catalans : la bataille fait une centaine de morts, Louis fait pendre les responsables et, enfin, s’embarque le 1er sur la nef La Montjoie. Après une brève escale en Sardaigne, les croisés débarquent à La Goulette, près de Tunis.

Le sultan, qui n’a en fait aucune intention de se convertir, a préparé sa ville à subir un siège et ses hommes attaquent les croisés. Le roi décide ainsi de prendre d’assaut la ville de Carthage pour y mettre en sécurité ses hommes, en attendant les renforts de son frère Charles d’Anjou. Les croisés s’emparent facilement de la ville, mais de nouveau, l’armée subit une épidémie de dysenterie ou de typhus qui fut fatale au prince Jean Tristan le . Après plus de 43 années de règne, le roi Louis IX s’éteint le 25 août 1270 à Carthage, victime à son tour de l’épidémie qui frappe son armée, à l’âge de 56 ans. Sa mort est rigoureusement mise en scène et achève le programme d’identification messianique du souverain français, amorcé en 1238 par l’acquisition de la couronne : le roi reçoit l’extrême-onction, demande, en signe d’humilité, à être étendu sur un lit de cendres et prononce des paroles d’imitation christique. Le fils du défunt roi, le prince Philippe, lui succède sous le nom de Philippe III.

Une étude menée en 2015 par Philippe Charlier sur les reliques attribuées au roi et dispersées lors de sa canonisation, en 1297, suppose qu’il souffrait de scorbut et serait mort de bilharziose. Une étude de 2019 confirme une atteinte grave du roi par le scorbut.

Source : WIKIPEDIA

25 août 1704 : Les Britanniques prennent Gibraltar.

Avant la conquête musulmane, le rocher de Gibraltar est appelé mont Calpé. En 711, dans le cadre de la conquête musulmane de l’Espagne wisigothique, le chef Tariq ibn Ziyad y établit une tête de pont en Europe, donnant son nom au rocher (Gibraltar est une déformation de Jabal-Târiq, Montagne de Târiq).

Le site est conquis, en 1309, par le royaume de Castille, puis repris par le général mérinide Abd-el-Melek en 1333, expulsant les Castillans. En 1374, les Mérinides cèdent le rocher au royaume de Grenade. Gibraltar est ensuite reconquis par Ferdinand V en 1492.

Ce territoire espagnol est pris par les forces anglo-néerlandaises de l’amiral George Rooke le  et sa propriété (mais pas la souveraineté) est confirmée et reconnue par l’Espagne par le traité d’Utrecht en 1713. Une tentative espagnole pour reprendre Gibraltar a lieu de 1779 à 1783, lorsque l’Espagne déclare la guerre au Royaume-Uni dans le cadre de son alliance avec la France au cours de la guerre d’indépendance américaine. Cette période, connue sous le nom de « Grand siège », dure 3 ans.

Source : WIKIPEDIA

Louis Isidore Duperrey, né à Paris le  où il est mort le , est un officier de marine, explorateur et cartographe français. Son voyage à bord de la Coquille est quasiment tombé dans l’oubli. Pourtant, ce voyage mérite d’être connu car il est l’un des seuls à n’avoir subi aucune avarie et aucune perte humaine. Pendant ce voyage il a suivi les expériences acquises lors du voyage sur l’Uranie sous le commandant du géologue et géographe Louis de Freycinet, comme l’utilisation de conserves inventées par Nicolas Appert pour lutter contre le scorbut. 

 

 

 

 

 

 

La bataille de Varsovie (août 1920), aussi connue sous le nom du « Miracle de la Vistule » fut la bataille décisive de la guerre russo-polonaise (1919-1920), qui débuta après la fin de la Première Guerre mondiale. Elle fut remportée par les troupes polonaises de Józef Piłsudski sur l’armée bolchevique commandée par Mikhaïl Toukhatchevski.

Józef Piłsudski

***

La guerre polono-soviétique de 1919-1920 oppose la Russie bolchévique à la Pologne qui retrouve en 1918, après la Première Guerre mondiale son indépendance. Les Polonais combattent pour défendre leur indépendance, perdue depuis 1795. Les Bolchéviks étaient les maîtres de la Russie depuis la Révolution d’octobre 1917 et donc d’une partie de la Pologne.

La Pologne obtient son indépendance de facto le , par le retrait imposé par l’armistice aux unités d’occupation allemande et austro-hongroise. La Deuxième République Polonaise peut émerger. Le Petit traité de Versailles, appelé traité des minorités polonaises, signé à Versailles le 28 juin 1919, trace entre l’Allemagne et la Pologne une frontière mais élude le problème de la frontière orientale de cet État ainsi reconstitué. De ce fait, sur les limites orientales de cette République Polonaise, les Alliés laissant le champ libre aux faits d’armes entre les différentes armées qui s’affrontent sur le terrain.

À la suite de ces victoires de l’Armée rouge sur les Russes blancs assistés par les puissances occidentales, Vladimir Lénine, chef du nouveau gouvernement de la Russie communiste, est optimiste. Son armée, l’armée rouge, tente, au fur et à mesure des retraits (imposés par l’armistice) des forces allemandes et austro-hongroises de récupérer les territoires perdus par la Russie pendant la Première Guerre mondiale. Pour Lénine, la Pologne est aussi la route la plus courte vers Berlin pour y soutenir la future révolution prolétarienne qu’il appelle de ses vœux.

En , une offensive polonaise vers l’Ukraine appelée opération Kiev est lancée. Kiev est occupée par une armée polonaise commandée par le général Edward Rydz-Śmigły. Mais cette avancée est stoppée lorsque le commandement polonais est informé d’une offensive massive de l’armée rouge plus au nord. En effet, le commandant de l’armée rouge du Front Nord-Ouest, Mikhaïl Toukhatchevski, a entamé le  une offensive en direction de Varsovie avec une forte supériorité numérique. Pour Mikhaïl Toukhatchevski, « la route de l’incendie mondial passe sur le cadavre de la Pologne. ». Les batailles décisives commencent au nord des marais du Pripiat.

Le , l’armée rouge, aidées par ses alliés lituaniens, reprennent Wilno, puis le 19 juillet Grodno. L’armée rouge se trouve maintenant en position d’envahir la Pologne. Son commissaire de guerre Léon Trotsky est contre la poursuite de l’opération, mais Lénine décide de la prolonger. Le , l’armée rouge arrive sur la ligne ferroviaire reliant Lidzbark à Dęblin. Les Polonais retranchés dans Modlin complètent la ligne de défense de Varsovie.

Le commandement polonais est conseillé par 400 officiers d’une mission militaire française conduite par Paul Prosper Henrys, dont le futur Général de Gaulle qui n’y reste sur place que six jours, et également par une mission militaire britannique de moindre importance. Ces officiers, répartis dans les instances du commandement polonais jouent un rôle important dans la formation des cadres militaires polonais, l’amélioration de l’organisation et de la logistique.

De plus, dès le début de l’avance de l’armée rouge, Pilsudski a réclamé des renforts en matériel de guerre qui sont acheminés d’urgence. Les formations en retraite sont complétées et rééquipées.

Devant l’enchaînement des défaites, l’épiscopat polonais participe à la mobilisation des territoires polonais en faisant lire dans les églises les appels des autorités polonaises à la mobilisation et en faisant prier pour une victoire polonaise. Le 15 août, jour de l’Assomption, ils sont exaucés, d’où le nom de « miracle sur la Vistule » donné par les catholiques polonais à cette bataille.

La défense de Varsovie est constituée de deux lignes de défenses commandées par le général Franciszek Latinik. La première ligne court le long de la rivière Rządza par Wołomin vers Okuniew et la deuxième ligne de Pustelnik vers Kobyłka. Dans les environs de Jabłonna, la 10e division d’infanterie est laissée en réserve.

Toukhatchevski continue à avancer vers l’ouest. Mais une partie de ces troupes, la 1re armée de cavalerie de Semion Boudienny s’est séparée de l’axe principal d’attaque pour tenter de prendre Lwów (désormais appelée Lviv, en Ukraine) sous l’impulsion d’un commissaire politique encore peu connu, Joseph Staline, qui recherche un succès personnel. C’est un échec complet. Par contre, les autres forces de Toukhatchevski sont aux portes de Varsovie et ont pour projet de traverser la Vistule à Płock, légèrement au nord-ouest de Varsovie, afin de pouvoir attaquer ses défenseurs par l’arrière.

Piłsudski, qui dirige l’armée polonaise, devine l’intention de Toukhatchevski et repasse à l’attaque durant cette manoeuvre. L’armée rouge est attaquée sur son flanc gauche par la 5e Armée. Celle-ci sort de la position défensive de la forteresse de Modlin, entre Płock et Varsovie, et passe à l’offensive. Les corps de l’armée rouge sont surpris et hésitent. La détermination des Polonais est forte. Armée polonaise puis Armée rouge contre-attaquent alternativement, les positions changent sans arrêt. Le 14 août 1920 vers midi, la 5e Armée et la 10e Division d’Infanterie de réserve entrent ensemble en action. Le 15 août, les Polonais reprennent Radzymin et Ossów. La 5e Armée du général Władysław Sikorski amène finalement les troupes de Toukhatchevski à se replier, ce qu’ils font de manière particulièrement désordonnée : c’est désormais la déroute pour eux.

Le  les forces du général polonais Edward Rydz-Śmigły lancent un assaut sur la rivière Wieprz, sur l’aile gauche, toujours, et l’arrière de l’armée rouge qui est détruite. Les Polonais lancent alors une vaste offensive : une première partie des troupes se dirige vers Mozyr (Mazyr), sur le Pripiat, une deuxième partie vers Mińsk, une troisième partie vers Mazowiecki, une autre vers Brest Litovsk, une dernière enfin en direction de Siedlce. Pendant ce temps la 5e Armée polonaise du général Władysław Sikorski brise la défense de l’armée rouge à Nasielsk, obligeant les restes de ses défenseurs à se replier vers Ciechanów, et elle poursuit la 4e Armée rouge en retraite qui est détruite à Kolno le 29 août. Cinq autres divisions de l’armée rouge en déroute s’enfuient en Prusse-Orientale. Les autres sont repoussées au-delà du Niémen.

Les Polonais ont 66 000 prisonniers et ont pris 231 canons. L’armée rouge a 10 000 morts, 500 disparus et 10 000 blessés. Les Polonais ont 4 500 morts, 22 000 blessés et 10 000 disparus.

L’échec de l’Armée rouge de la bataille de Varsovie est un coup dur pour les dirigeants de la RSFSR, surtout pour Lénine. La bataille de Varsovie détermine l’issue du conflit russo-polonais, marque l’histoire polonaise et change probablement le cours de l’histoire en Europe centrale dans l’entre-deux-guerres, en limitant l’expansion de la révolution russe.

Fin septembre, une tentative de Toukhatchevski de tenir le long de la ligne Sejny-Grodno-Volkovysk se solde par une nouvelle défaite. Un armistice est signé à Riga le 12 octobre 1920, qui précède la Paix de Riga signée le 18 mars 1921.

Source : WIKIPEDIA

95 bombardiers du Bomber command effectuent un premier raid sur la capitale du Reich. Le tout premier bombardement de Berlin est cependant français puisque le Farman Jules Vernes (appartenant à l’aéronautique navale) parvient à lancer quelques bombes sur Berlin dans la nuit du 7 au 8 juin 1940 en représailles d’un bombardement allemand sur Paris.

Paul Dungler, alias Commandant Martial, Camelot du Roi, ancien dirigeant de l’Action française en Alsace dévie du maurrassisme orthodoxe pour se rallier à la Cagoule. Il se lance en politique durant la période de l’entre-deux guerres.

Dès 1939, conscient du danger que représente l’Allemagne national-socialiste, il prononce un discours devant un cercle nationaliste : « Si un conflit éclate il faudra non seulement faire notre devoir mais grouper nos énergies pour assurer la victoire commune, le nazisme n’est pas seulement notre ennemi militaire c’est aussi l’anti-civilisation ».

Rentré clandestinement à Thann en Alsace le , il fonde avec entre autres Marcel Kibler et l’abbé Pierre Bockel la Septième Colonne d’Alsace, enregistrée à Londres sous le nom de Réseau Martial.

Recherché par la Gestapo, Paul Dungler retourne en zone libre et poursuit la lutte clandestine contre les nazis.

Son ami Jeantet lui fait ensuite rencontrer le Maréchal Pétain afin d’obtenir de ce dernier la liberté de circuler (qu’il lui accorde) et que la police le « laisse en paix » pour ses activités résistantes, ce que Pétain affirme ne pas pouvoir lui promettre. Néanmoins, le Maréchal accepte de donner 500 000 francs à l’organisation de Dungler : « Et c’est ainsi que la naissance de notre action de résistance, le réseau Martial et l’organisation de combat des Alsaciens réfugiés en France, a été financée par le Maréchal » dira-t-il plus tard. Le réseau de Dungler, militant royaliste, est d’obédience vichysto-résistante : il n’a rien en commun avec le réseau de d’Astier de la Vigerie, Libération-sud.

L’évasion du général Giraud en avril 1942 compte parmi les grandes réalisations du Réseau. Dungler est un des initiateurs de l’Organisation de résistance de l’armée et à l’origine des Groupes mobiles d’Alsace (GMA). Il aura des liens persistants avec les milieux militaires allemands complotant contre Hitler.

En 1943, il négocie avec le général de Gaulle et les Américains à Alger afin que l’Alsace soit présente dans les combats de libération à venir. L’implication de Dungler dans la Résistance fait aujourd’hui de lui un héros local.

Depuis , une allée est nommée d’après lui à Thann.

Source : WIKIPEDIA

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