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25 décembre
Noël : La naissance de Jésus étant inconnue, le pape Libère choisit en 354 la date du 25 décembre pour correspondre aux traditions païennes (solstice d’hiver, Mithra, Sol Invictus). Le 25 décembre 274, l’empereur Aurélien proclamait Mithra principal dieu protecteur de l’empire. Les cultes de Mithra et de Sol Invictus étaient répandues dans les armées romaines.
25 décembre 800 : à Rome, Charlemagne est couronné empereur d’Occident par le pape Léon III.
Charlemagne, du latin Carolus Magnus, ou Charles 1er dit « le Grand », né à une date inconnue (vraisemblablement durant l’année 742, voire 747 ou 748, peut-être le ), mort le à Aix-la-Chapelle, est un roi des Francs et empereur. Il appartient à la dynastie des Carolingiens. Fils de Pépin le Bref et de Bertrade de Laon, il est roi des Francs à partir de 768, devient par conquête roi des Lombards en 774 et est couronné empereur à Rome par le pape Léon III le 24 ou , relevant une dignité disparue en Occident depuis la déposition, trois siècles auparavant, de Romulus Augustule en 476.
Roi guerrier, il agrandit notablement son royaume par une série de campagnes militaires, en particulier contre les Saxons païens dont la soumission fut difficile et violente (772-804), mais aussi contre les Lombards en Italie et les musulmans d’al-Andalus. Souverain réformateur, soucieux d’unification religieuse et de culture, il protège les arts et lettres et est à l’origine de la « renaissance carolingienne ». Son œuvre politique immédiate, l’Empire carolingien, ne lui survit cependant pas longtemps. Se conformant à la coutume successorale germanique, Charlemagne prévoit dès 806 le partage de l’Empire entre ses trois fils. Après de nombreuses péripéties, l’Empire ne sera finalement partagé qu’en 843 entre trois de ses petits-fils, lors du traité de Verdun.
Le morcellement féodal des siècles suivants, puis la formation en Europe des États-nations rivaux condamnent à l’impuissance ceux qui tentent explicitement de restaurer l’Empire d’Occident, en particulier les souverains du Saint-Empire romain germanique, d’Otton 1er en 962 à Charles Quint au XVIe siècle.
La figure de Charlemagne a été l’objet d’enjeux politiques en Europe, notamment entre le XIIe et le XIXe siècle entre la nation germanique qui considère son « Saint-Empire romain » comme le successeur légitime de l’empereur carolingien, et la nation française qui en fait un élément central de la continuité dynastique des Capétiens. Charlemagne est parfois considéré comme le « Père de l’Europe » pour avoir assuré le regroupement d’une partie notable de l’Europe occidentale, et posé des principes de gouvernement dont ont hérité les grands États européens.
Les deux principaux textes du IXe siècle qui dépeignent le Charlemagne réel, la Vita Caroli d’Éginhard et la Gesta Karoli Magni attribuée à Notker le Bègue, moine de Saint-Gall, l’auréolent également de légendes et de mythes repris au cours des siècles suivants : « Il y a le Charlemagne de la société vassalique et féodale, le Charlemagne de la Croisade et de la Reconquête, le Charlemagne inventeur de la Couronne de France ou de la Couronne impériale, le Charlemagne mal canonisé mais tenu pour vrai saint de l’Église, le Charlemagne des bons écoliers ».
Charlemagne est, par tolérance du pape Benoît XIV, un bienheureux catholique fêté localement le . En effet, en 1165, l’empereur Frédéric 1er Barberousse obtient la canonisation de Charlemagne par l’antipape Pascal III. De nombreux diocèses du nord de la France inscrivent alors Charlemagne à leur calendrier et, en 1661, l’université de Paris le choisit pour saint patron. Aujourd’hui encore, la cathédrale d’Aix-la-Chapelle fait vénérer ses reliques. Pourtant, l’Église catholique a retiré de son calendrier « l’empereur qui convertit les Saxons par l’épée plutôt que par la prédication pacifique de l’Évangile ».
25 décembre 1066 : couronnement du Normand Guillaume le Conquérant et de son épouse Mathilde de Flandre, comme roi et reine d’Angleterre, à l’abbaye de Westminster de Londres, dans l’Angleterre qu’ils conquièrent.
Guillaume le Conquérant (en anglais, William the Conqueror), appelé également Guillaume le Bâtard ou Guillaume de Normandie, est né à Falaise en 1027 ou 1028 et mort à Rouen le . Il fut duc de Normandie, sous le nom de Guillaume II, de 1035 à sa mort, et roi d’Angleterre, sous le nom de Guillaume 1er, de 1066 à sa mort.
Fils de Robert le Magnifique et de sa frilla, Arlette de Falaise (Herleva), Guillaume devient duc de Normandie vers l’âge de huit ans, à la mort de son père en 1035. Après une période de forte instabilité, il parvient à reprendre la domination du duché à partir de la bataille de Val-ès-Dunes, en 1047. Il épouse Mathilde de Flandre vers 1050. Il fait de la Normandie un duché puissant, craint des rois de France Henri 1er (1031-1060) puis Philippe 1er (1060-1108).
À la mort sans enfant du roi d’Angleterre Édouard le Confesseur, une crise de succession éclate et, après sa victoire à la bataille d’Hastings (1066), il s’empare de la couronne d’Angleterre. Cette conquête fait de lui l’un des plus puissants monarques de l’Europe occidentale et conduit à de très profonds changements dans la société anglaise, dont l’élite anglo-saxonne disparaît au profit des Normands.
Dès lors, il passe la suite de son règne à se défendre face à ses nombreux ennemis, que ce soit en Angleterre (les rebelles anglo-saxons rassemblés derrière Edgar Atheling, les Danois et les Écossais) ou sur le continent (le comte d’Anjou Foulques le Réchin, le comte de Flandre Robert 1er, et surtout le roi de France Philippe 1er). Il meurt à Rouen en 1087, après la mise à sac de Mantes, au cours d’une campagne de représailles dans le Vexin français contre le roi Philippe 1er. Il est inhumé à l’abbaye aux Hommes de Caen.
25 décembre 1635 : mort à 68 ans de l’explorateur Samuel de Champlain, « Père de la Nouvelle France ».
Samuel de Champlain, vraisemblablement né à Brouage (royaume de France) entre 1567 et 1574 (peut-être baptisé le à La Rochelle au Temple Saint-Yon) et mort à Québec (Nouvelle-France) le , est un navigateur, cartographe, soldat, explorateur, géographe, commandant et auteur de récits de voyage français. Il fonde la ville de Québec le .
Après une formation de navigateur en Saintonge (vers 1586-1594), il se fait soldat en Bretagne (1595-1598), puis explorateur des colonies espagnoles d’Amérique (1599-1601), du fleuve Saint-Laurent (1603) ainsi que de l’Acadie (1604-1607) et de la côte atlantique (entre l’actuel Nouveau-Brunswick et Cap Cod). Il nomme définitivement la Nouvelle-France en l’inscrivant sur la carte de 1607, représentant l’Acadie à partir de La Hève jusqu’au sud du Cap Cod. Champlain enracine la première colonie française permanente, à Port Royal d’abord, puis à Québec ensuite. À cette fin, il bénéficie du soutien du roi de France Henri IV, de Pierre Dugua de Mons, de François Gravé et du chef montagnais Anadabijou.
N’appartenant pas à la grande noblesse, Champlain agit en tant que subalterne d’un noble désigné par le roi. Il est ainsi d’abord lieutenant du lieutenant général de la Nouvelle-France, Pierre Dugua de Mons et à partir de 1612, « lieutenant du vice-roi de la Nouvelle-France » puis à partir de 1629 « commandant en la Nouvelle-France » en l’absence du cardinal de Richelieu. Administrateur local de la ville de Québec jusqu’à sa mort, il ne reçoit jamais le titre officiel de gouverneur de la Nouvelle-France, même s’il en exerce les fonctions.
Les difficultés rencontrées dans l’entreprise d’une colonisation de l’Amérique du Nord sont nombreuses, et ce n’est qu’à partir des étés et , dans les dix-huit derniers mois de sa vie, que Champlain voit son rêve de colonisation se concrétiser, avec l’arrivée et l’établissement de quelques dizaines de familles de colons. Son acharnement à vouloir implanter une colonie française en Amérique du Nord lui vaut, depuis le milieu du XIXe siècle, le surnom de « Père de la Nouvelle-France ».
25 décembre 1763 : naissance de Claude Chappe, inventeur du sémaphore.
Lui et ses quatre frères (Ignace, Piere-François, René et Abraham) décidèrent de développer un système pratique de stations de relais sémaphore. Son frère Ignace Chappe (1760-1830), membre de l’assemblée législative l’aida à faire adopter une ligne entre Paris et Lille de quinze stations pour environ deux-cents kilomètres pour transmettre les informations de la guerre.
Les frères Chappe déterminèrent par expérimentation que les angles d’une perche étaient plus faciles à voir que la présence ou l’absence de panneaux. Leur construction définitive était deux bras connectés par une traverse. Chaque bras avait sept positions et la traverse quatre soit un code total de 196 positions. Les bras avaient de un à quatre mètres de long, noirs, avec des contrepoids déplacés par deux poignées. Des lampes montées sur les bras ne furent pas d’une utilisation nocturne satisfaisante. Les tours de relais étaient placées de 12 à 25 km entre elles. Chaque tour avait deux télescopes pointant de chaque côté de la ligne.
Le désir de communiquer avec des amis qui habitaient à quelques lieues de lui fit concevoir au jeune physicien, en 1791, le projet de leur parler par signaux. Ces tentatives réussirent au point qu’il s’aperçut que ce qu’il avait cru n’être qu’un jeu pouvait devenir une découverte importante. Il fit alors beaucoup de recherches pour trouver le moyen d’exécuter son procédé en grand.
Claude Chappe réalisa sa première expérience publique de communication à distance entre Parcé-sur-Sarthe et Brûlon le . L’expérience consista à placer deux cadrans mobiles dotés d’aiguilles et de chiffres, appelés tachygraphe, installés respectivement dans son village natal de Brûlon, distant de 14 km, et le village de Parcé, dans un lieu appelé « Les Tourettes », au sud du village (latitude : 47.837312, longitude : -0.202398). L’expérience, qui consistait à envoyer un message dans chaque sens, fut réussie et authentifiée par un compte rendu officiel. Claude Chappe put, avec ces preuves de fonctionnement, se rendre à Paris pour promouvoir son invention.
En 1791, les premiers messages furent envoyés avec succès entre Paris et Lille. Quand il eut atteint le but qu’il s’était proposé, il offrit à l’assemblée législative, en 1792, l’hommage de sa découverte ; il lui présenta une machine à signaux, nommée par lui télégraphe, de deux mots grecs tele, loin, et graphein, écrire. L’établissement de la première ligne télégraphique ne fut ordonné qu’en 1793. La Convention adopte son invention et le nomme Ingénieur Télégraphe aux appointements de lieutenant de génie.
25 décembre 1914 : naissance de l’amiral américain Noel Gayler.
Noel Gayler, né le et mort le , est un amiral américain ayant été directeur de la NSA de 1969 à 1972 puis commandant de l’United States Pacific Command entre 1972 et 1976. Gayler avait aussi été pilote pendant la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle il s’est illustré.
Gayler reçoit une formation d’aviateur à Pensacola et combat dans l’escadron de chasse 2 (VF-2) et 3 (VF-3) entre 1940 et 1942. Il s’illustre alors en abattant 5 avions japonais faisant de lui le premier as de la Navy et le premier pilote à recevoir trois Navy Cross. En 1942, l’USS Lexington, porte-avions auquel il était rattaché, est coulé durant la bataille de la mer de Corail. Il passe les deux années suivantes comme pilote d’essai et vole ainsi à bord de nombreux avions américains et étrangers, comme le Spitfire, le Messerschmitt 109 ou même le chasseur Zéro, afin de les comparer. Gayler commande finalement l’escadron de chasse 12 (VF-12) de 1944 à 1945 avant de rejoindre l’état-major de John S. McCain, Sr. pendant quelques mois, entre mai et . Il avait ainsi eu la chance de pouvoir survoler le site d’Hiroshima quelques jours après qu’il eut été dévasté par la bombe atomique, faisant de lui un farouche opposant de la bombe. Sa femme expliquera plus tard : « Il était stupéfait ; il ne voyait rien bouger […] C’était imprimé dans son esprit, et il a fait le vœu de travailler à éliminer les armes nucléaires ». Gayler était également présent le sur le pont de l’USS Missouri lors de la signature des Actes de capitulation du Japon.
Après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Gayler sert à de nombreux postes. Entre autres, il rejoint l’USS Bairoko, un porte-avions d’escorte, il travaille aussi dans le Bureau of Aeronautics et dans d’autres centres de recherches de la Navy. Il devient l’assistant du secrétaire à la Marine Thomas S. Gates Junior entre 1957 et 1959 avant de commander de 1959 à 1960 le porte-avions USS Ranger. Dans les années qui suivent, Gayler servira en tant qu’attaché naval au Royaume-Uni puis comme assistant du Deputy Chief of Naval Operations, parmi d’autres fonctions. Étonnamment, il rejoint en 1967 le Joint Strategic Target Planning Staff à la base d’Offutt qui avait pour mission de sélectionner les cibles à bombarder en priorité en cas de guerre nucléaire, alors qu’il était opposé à l’utilisation de la bombe atomique1. C’est en 1969, sous l’administration Nixon, que Gayler est nommé directeur de la NSA qu’il quittera en 1972 afin de devenir commandant de l’United States Pacific Command en pleine guerre du Viêt Nam. À ce poste, il contrôle toutes les forces américaines de la côte Ouest des États-Unis à l’océan Indien et supervise ainsi les campagnes de bombardements au Viêt Nam. Ce poste sera le dernier de l’amiral Gayler qui prend sa retraite en 1976, après plus de 40 ans dans la Navy.
25 décembre 1916 : Joffre, le vainqueur de la Marne, est nommé maréchal de France.
Joseph Joffre, né le à Rivesaltes (Pyrénées-Orientales) et mort le à Paris, est un militaire français. Il s’illustre notamment comme généralissime et maréchal de France durant la Première Guerre mondiale.
Après un début de carrière marqué par les expéditions coloniales (Tonkin, Soudan français et Madagascar), il est nommé en 1911 chef d’État-Major général de l’Armée, notamment parce qu’il est un spécialiste de la logistique ferroviaire. En 1914, en tant que commandant en chef des armées, il met en œuvre le plan de mobilisation et de concentration (le plan XVII), puis fait appliquer le principe de l’« offensive à outrance », alors enseigné à l’École de guerre, qui se révèle extrêmement coûteux en vies humaines, notamment lors de la bataille des Frontières. Il est ensuite l’artisan de la victoire alliée lors de la bataille de la Marne.
Confronté à l’impasse de la guerre de position sur le front de l’Ouest, ses offensives de l’hiver 1914-1915 (en Champagne), du printemps 1915 (en Artois), de l’automne 1915 (de nouveau en Artois et en Champagne) et de l’été 1916 (sur la Somme) échouent. Fin 1916, il est élevé à la dignité de maréchal de France et remplacé par le général Nivelle. En , il conduit avec Viviani la délégation française envoyée aux États-Unis et convainc le président Wilson de hâter la formation et l’envoi de l’armée américaine sur le front. En 1918, il est élu à l’Académie française.
25 décembre 1910 : naissance du tankiste soviétique Zinoviy Kolobanov.
Avec son équipage, il détruisit 22 chars allemands, deux canons et deux autochenilles avec son KV-1 lors de la bataille du . Après le combat, plus d’une centaine de traces d’obus ont été recensées sur son char.
Le , après des combats lourds près de Moloskovitsi, Kolobanov arrive au 1er bataillon du premier corps de la première division de chars qui vient de recevoir de nouveaux chars KV-1 accompagné d’équipes en provenance directe de Leningrad. Le commandant Kolobanov est convoqué par le chef de division générale Baranov qui lui confie en personne de couvrir trois routes menant à Krasnogvardeysk, une petite ville à 20 km de Leningrad.
Le même jour, la brigade de Kolobanov composée de cinq chars KV-1 se dirige vers l’ennemi. Comme il est primordial de ne pas laisser passer les Allemands, chaque char reçoit le double de munitions anti-blindage. En ayant analysé les possibilités d’arrivée des forces allemandes, Kolobanov envoie deux chars sur la route de Louga, deux sur la route de Kingissepp et s’occupe lui-même de la route de Primorsk. L’endroit de l’embuscade est choisi de façon à couvrir deux directions alors la caponnière est aménagée à 300 mètres d’un carrefour en forme de T de façon à attaquer de front les chars arrivant par le trajet numéro 1.
Le lendemain, , dans l’après-midi, les équipages du lieutenant Anatoly Evdokimenko et du sous-lieutenant Degtiar rencontrent les premiers la colonne ennemie sur la route de Louga. Ils détruisent cinq chars et trois véhicules blindés. Vers 14 h, après une brève opération de reconnaissance aérienne sans succès, ils interceptent deux motos allemandes que l’équipage de Kolobanov avait laissé passer, en attendant les forces principales de l’ennemi.
Dans la colonne, il y avait des chars légers (probablement, Pz.Kpfw.35(t)). Au moment où le premier char atteint le niveau du repère 1, Kolobanov ordonne d’ouvrir le feu : les trois chars allemand de tête prennent feu. Le tireur Ousov ouvre ensuite le feu sur les chars en queue de la colonne, empêchant les Allemands de se retirer, puis sur le centre de la colonne. Sur la route, les Allemands paniquent : des véhicules continuent d’avancer, rentrant dans les autres chars, d’autres calent sur les bords de la route et dans le marais. Dans les chars en feu, les munitions commencent à détoner. Manifestement, les équipes qui ont tenté de riposter ont été peu nombreuses.
En trente minutes de combat, Kolobanov et son équipage détruisent les 22 chars de la colonne en utilisant 98 unités de munitions. Baranov ordonne à l’équipage d’attendre la deuxième attaque. Les chars de support Pz Kpfw IV se mettent à tirer sur les KV-1 de loin pour attirer l’attention sur eux et empêcher de tirer sur les autres chars et l’infanterie, qui se pressaient vers Uchhoz.
Kolobanov ne détruit aucun char ennemi tandis que les Allemands sont juste parvenus à détruire des appareils d’observation et bloquer une tourelle d’un KV-1. Kolobanov est contraint d’ordonner à son équipage de sortir le véhicule de la caponnière et de faire pivoter l’engin afin d’atteindre les canons anti-char qui se sont rapprochés dangereusement durant le combat.
Malgré tout, l’équipe de Kolobanov accomplit sa mission en empêchant les PzIV de prêter main-forte à l’attaque des corps armés, détruits peu après par un groupe de KV-1 posté plus loin. Après le combat, plus d’une centaine de traces d’obus ont été recensées sur le char de Kolobanov.
Il est décédé le 12 août 1994 à l’âge de 83 ans. Le , une statue est érigée en son honneur à Minsk.
25 décembre 1973 : mort de Gabriel Voisin, pionnier français de l’aéronautique.
Gabriel Voisin, né le à Belleville-sur-Saône et mort le à Ozenay, est l’un des plus célèbres pionniers français de l’aéronautique, tant civile que militaire, ainsi qu’un fabricant d’automobiles de luxe à la marque « Avions Voisin ».
Fils et petit-fils de fondeurs des côtés paternel et maternel, Gabriel Voisin fait ses études au Lycée Ampère puis à l’école des Beaux-Arts de Lyon. Parallèlement à ses cours aux Beaux-Arts, il travaille comme dessinateur industriel dans le cabinet de M. Peguin à Lyon. Pendant son adolescence il se livre avec son frère Charles à de nombreuses constructions artisanales, tricycle à pétrole, bateau à vapeur sur la Saône, et de nombreux essais de cerfs volants et de planeurs.
Son expérience dans le domaine des engins volants lui vaut d’être embauché en 1903 comme dessinateur pour Ernest Archdeacon, l’un des promoteurs et mécènes de l’aéronautique naissante.
L’enseigne de vaisseau Yves Le Prieur fut le premier homme à décoller dans le ciel du Japon (il y était en mission comme élève-interprète), le 9 décembre 1909, avec un planeur (selon les plans des frères Voisin) en structure de bambou et toile.