25 juin 841 : Bataille de Fontenoy-en-Puisaye
Elle opposa Lothaire 1er, le fils aîné de Louis Ier le Pieux, à ses deux frères, Louis le Germanique et Charles le Chauve. Leur neveu, le roi Pépin II d’Aquitaine, fils de feu Pépin 1er, se rangea du côté de Lothaire.
Suivant l’accord de Worms du 28 mai 839 (ou du 30 mai 839 selon les sources), le partage de l’empire donne à Lothaire Ier tous les territoires se trouvant à l’est de la Meuse, sauf la Bavière qui reste à Louis le Germanique. Son demi-frère, Charles le Chauve, reçoit tout ce qui se situe à l’ouest de cette même rivière avec aussi la Provence, Lyon, Toul et Genève.
Cette décision, qui prive Pépin II de son royaume d’Aquitaine, provoque la révolte de ses partisans contre son grand-père, Louis Ier le Pieux. Ce dernier, réunissant une grande armée, part les combattre. Tandis qu’il marche sur eux, il apprend que son autre fils, Louis le Germanique, également insatisfait, a envahi la Thuringe. Louis Ier le Pieux met alors ses troupes à la poursuite du fils rebelle mais tombe malade à Salz. Voyant la fin venir, il envoie sa couronne et son épée à Lothaire « à condition qu’il reste fidèle à Judith et à Charles et qu’il laisse à son plus jeune frère la part de royaume que, devant Dieu et les grands, il lui avait attribuée ». Et au moment de mourir, il murmure à propos de Louis le Germanique : « Je lui pardonne, mais dites-lui que Dieu, vengeur des pères, punit dans la colère les enfants rebelles ». Le 20 juin 840, Louis le Pieux meurt près d’Ingelheim, dans une île au milieu du Rhin.
Le 24 juillet 840 à Strasbourg, le nouvel empereur Lothaire Ier, reniant tous ses serments et ne jurant que par l’ordinatio imperii de 817, déclare que tout doit être sous son contrôle et refuse de donner une part à Charles en dépit des supplications de Judith, la mère de ce dernier. En outre, Lothaire annonce qu’il va venir prendre possession de l’empire, et incite son neveu Pépin II à se rallier à lui.
Louis le Germanique, réclamant lui aussi tout ce que son père lui avait accordé en 831 et 833, décide de s’allier à Charles afin de récupérer ensemble leurs possessions.
Devant ces menaces de guerre, les alliances se décident. Les comtes Ermenaud (Hermenold) d’Auxerre, Arnoul de Sens, fils illégitime de Louis le Pieux, et l’évêque Audri d’Autun prennent parti pour Lothaire. De même le comte de Paris, Girard II qui a épousé Berthe, sœur d’Ermengarde de Tours, femme de Lothaire, est dans le camp de son beau-frère. De son côté Charles peut compter sur Guerin de Provence (ou Garin ou Warin), Aubert d’Avallon et l’évêque Thibaut de Langres.
Après avoir essayé de soumettre sans succès son frère Louis le Germanique, Lothaire s’attaque à Charles. Début octobre 840, il rentre en Francie, et menace de mort tous les seigneurs qui ne viennent pas lui rendre hommage. Pendant ce temps, Charles, ayant quitté depuis le 10 août 840 l’Aquitaine où il était retenu par les troubles menés par Pépin II, regagne le palais de Quierzy avec une petite escorte. À Quierzy, Charles rassemble une armée et part en guerre contre Lothaire qui a déjà atteint la Loire.
En novembre 840, les deux armées se font face aux environs d’Orléans, elles campent à six lieues l’une de l’autre. L’hiver approchant, et après de nombreuses tractations, Charles et Lothaire décident de faire une trêve. Ils décident ensemble qu’au terme de cette trêve, Lothaire conserverait les territoires qu’il vient de conquérir à Charles, et que ce dernier conserverait le royaume d’Aquitaine augmenté de la Septimanie et de dix comtés situés entre Seine et Loire. Ils se donnent rendez-vous pour le 8 mai de l’année suivante à Attigny afin de régler les conditions d’applications de cet accord. Lothaire n’ira pas à cette rencontre.
Le fait que Lothaire ne se présente pas comme prévu à Attigny est considéré comme une déclaration de guerre. Les préparatifs s’engagent dans les deux camps. En mars 841, les Bourguignons fidèles à Guérin rejoignent leur roi. En mai, c’est Louis le Germanique et ses troupes qui les rejoignent à Châlons-sur-Marne. En juin, Pépin II et ses Aquitains retrouvent Lothaire à Auxerre. De chaque côté, les armées sont en situation de bataille depuis le 21 juin. La tradition veut que Charles ait établi son camp à Thury, sur la colline du Roichat.
Lothaire et Pépin II vont l’emporter quand tout d’un coup, l’arrivée de Guérin, duc de Provence, à la tête d’une armée de Méridionaux renverse la situation. Si chacun a choisi son camp, ce n’est pas le cas du marquis Bernard de Septimanie, qui attend le résultat de l’affrontement avant de se diriger vers le vainqueur. Finalement, l’affrontement se termine par une éclatante victoire de Charles le Chauve et de son demi-frère Louis le Germanique.
Cette bataille fut marquée d’une violence extrême.
« On devine qu’il n’y a eu qu’un combat de cavalerie et que, de part et d’autre, peu d’hommes ont été engagés ».
La question des troupes mobilisables par les Carolingiens a été très discutée : cela va de quelques milliers de combattants à 35 000 cavaliers suivis d’une masse de fantassins et d’auxiliaires pouvant aller jusqu’à 100 000 hommes. On sait par ailleurs que Louis le Pieux à la fin de son règne rencontra quelque difficulté à réunir suffisamment de combattants pour maintenir la défense de l’Empire aux frontières. Enfin, compte tenu du fait que le recrutement dépendait du système d’allégeances des vassaux à leur suzerain, il est permis de penser que les disputes continuelles entre les frères, ainsi que les attributions changeantes des territoires aux uns et aux autres, avaient pu saper la fidélité au monarque.
Une estimation, qui paraît basse pour une bataille de cette importance, nous est donnée par le seul contemporain qui en ait fourni une relation, Nithard.
Celui-ci nous raconte qu’au passage de la Seine, en crue, le 31 mars 841, Charles « remplit 28 navires d’hommes armés ». Sachant que ces navires étaient de grosses barques à fond plat, chacune d’elles ne pouvait guère embarquer plus de dix hommes avec leurs montures. Cette troupe complétée par des renforts venant de Bourgogne et d’Aquitaine est finalement estimée à 400 cavaliers.
Puisque d’après Nithard les guerriers de Louis étaient moins nombreux, on peut estimer à 700 cavaliers, environ, les forces des coalisés, celles de Lothaire à moins encore. Il est peu probable en outre, que des fantassins aient pris part à la bataille compte tenu du temps qui leur était nécessaire pour arriver sur les lieux.
En face d’eux, l’armée de Lothaire et de Pépin était à peu près de même force. Donc, le nombre de combattants en présence étant de l’ordre de 1 500 cavaliers, le nombre des morts peut s’évaluer à une ou deux centaines.
En principe, Lothaire se réconcilie sur le tombeau de saint Germain à Auxerre, mais ce n’est qu’un simulacre, aussi le conflit reprend et le 14 février 842, sous une tempête de neige devant les remparts de Strasbourg, Charles et Louis échangèrent devant leurs armées des serments (qui sont les plus vieilles traces connues du pré-roman et du tudesque) destinés à renforcer leur alliance contre Lothaire. Ils obtiennent une nouvelle victoire à l’ouest de Coblence. Lothaire dut s’enfuir d’Aix-la-Chapelle en mars 842, se réfugiant à Lyon.
Des préliminaires de paix furent signés dans une île de la Saône près de Mâcon, le 15 juin 842, dont sortit un traité de partage signé à Verdun au début août 843, confirmé à Yutz en 844 et amendé à Meerssen en 847. La Basse-Bourgogne avec les comtés des villes de Chalon, d’Autun, de Mâcon, de Nevers, d’Auxerre, de Sens, de Tonnerre, d’Avallon et de Dijon, est rattachée au royaume de Charles.
25 juin 1435 : la cavalerie française massacre les archers anglais lors de la bataille de Martignas en Aquitaine.
En ce début d’été 1453, les possessions anglaises en France sont réduites à quelques villes et régions d’Aquitaine. Le roi d’Angleterre a dépêché sur place le vieux baron Talbot et son fils pour commander son armée. Les troupes françaises, aux ordres de Jean II de Bourbon, comte de Clermont, de Gaston IV de Foix-Béarn, comte de Foix et de Joachim Rouault, sillonnent le Bazadais et le Médoc, ne rencontrant que peu de résistance. Plus au nord après une semaine de combat, la ville de Chalais est tombée le 21 juin aux mains de Joachim Rouault : les Anglais se sont repliés dans Bordeaux, que Talbot a repris aux Français en octobre.
Le 21 juin, de Bordeaux, l’amiral Talbot propose au comte de Clermont une « journée », c’est-à-dire une bataille en champ clos de nature à éviter les dommages à la population civile. Le lieu de la rencontre est fixé à Martignas, un village situé à une quinzaine de kilomètres à vol d’oiseau à l’ouest de Bordeaux.
Clermont arrive aux abords de Martignas le 24 juin et comme convenu y attend son adversaire.
Le 25 juin Talbot quitte Bordeaux à la tête d’une armée de 6 000 à 7 000 hommes, promettant de ramener le comte français prisonnier. Il se présente au village, y fait paître ses chevaux et reposer ses hommes pendant deux heures, puis décide de faire demi-tour à toute hâte. Ses éclaireurs ont-ils détecté que l’armée de Clermont était plus importante qu’il ne pensait ? Que les troupes du comte de Foix notamment l’avaient rejointes.
Informés que Talbot se replie à marche forcée vers Bordeaux, les deux comtes lancent leur cavalerie à sa poursuite. À mi-chemin, les Français s’abattent sur une arrière-garde de 500 ou 600 archers anglais harassés et les exterminent. Talbot et le reste de l’armée anglaise se sont quant à eux déjà mis en sécurité derrière les murailles de la ville.
Moins d’un mois plus tard, le 17 juillet à Castillon, Talbot charge le camp retranché de l’artillerie française. Son cheval est abattu par un boulet de canon. Un archer français l’achève d’un coup de hache. Son fils est tué à ses côtés, et avec eux la moitié des 10 000 Anglais engagés.
25 juin 1673 : mort de d’Artagnan à Maastricht.
L’ironie de l’Histoire veut que d’Artagnan meure sous les ordres de Vauban et en présence du roi Louis XIV. Le mousquetaire est d’un courage légendaire frisant la témérité alors que Vauban est un maître de guerre raisonnable qui inaugure à Maastricht ses techniques de siège qui durant des années économiseront la vie des hommes. Charles de Batz Castelmore, comte d’Artagnan, mousquetaire de grande valeur, sert sous Mazarin avec une grande loyauté puis devient l’un des hommes de confiance du Roi-Soleil. Les circonstances de sa mort sont incertaines : il meurt en recevant une balle de mousquet lors d’une contre-attaque à laquelle il ne peut s’empêcher de participer. Quatre de ses mousquetaires se font tuer en allant chercher son corps tombé côté hollandais.
Le comte de d’Artagnan est passé à la postérité grâce aux romans d’Alexandre Dumas : les trois mousquetaires, Vingt ans après et Le vicomte de Bragelonne, lesquels donnent une vision très romanesque de sa vie.
25 juin 1804 : exécution de Cadoudal (Paris).
S’il l’avait voulu, il serait devenu l’un des généraux de Napoléon puisque ce dernier lui propose sa grâce. Mais fidèle à l’idéal qui l’a amené à combattre les révolutionnaires durant les guerres de Vendée, il préfère être exécuté.
25 juin 1876 : bataille de Little Big Horn (Etats-Unis – Montana).
Le lieutenant-colonel George Armstrong Custer (général à titre provisoire à la fin de la guerre de Sécession) commandant le 7e régiment de cavalerie, fractionne son unité en 3 colonnes et tombe, avec celle qu’il commande (212 hommes), dans une embuscade tendue par 2 500 guerriers Sioux aux ordres du chef Sitting Bull. Tous les cavaliers de son détachement seront massacrés par les Indiens près de la rivière Little Big Horn, dans le Montana. Seul Custer ne fut pas scalpé… De récentes études ont accrédité la thèse de l’incompétence de ses principaux subordonnés comme étant à l’origine de cette défaite.
25 juin 1917 : prise de la caverne du Dragon (sous le Chemin des Dames).
Les galeries de la carrière dans lesquelles les Allemands sont installés depuis janvier 1915 sont parfaitement aménagées pour durer et permettent surtout grâce à leurs 7 entrées des prises à revers en fonction de la position de la ligne de front. Le 152e RI et le 334e RI, en isolant toutes les entrées du secteur allemands, prennent au piège les défenseurs de la caverne. Environ 340 Allemands se rendent.
25 juin 1940 : application du cessez-le-feu en France.
La mise en application de l’armistice franco-allemand était conditionnée (selon l’article 23 de cette convention d’armistice) par la signature de l’armistice franco-italien. Les deux armistices entrèrent en application 6 heures après la signature de l’armistice de la villa Incisa, soit le à 0 h 35.
L’armistice du induit la délimitation de « lignes d’armistice » négociées sur le terrain par les militaires français et italiens dans la journée du . « Lignes d’armistice » qui créent quelques zones frontalières d’occupation séparées, dont Menton, mais globalement désignées par l’expression zone d’occupation italienne en France. En effet, Hitler a rencontré Mussolini le à Munich pour le convaincre de s’en tenir à ses vues : le Duce voulait s’emparer de la flotte et de l’aviation française, occuper la France jusqu’au Rhône, annexer Nice, la Savoie, la Corse, la Tunisie, la Côte française des Somalis, les villes d’Alger, d’Oran et de Casablanca, ce qui n’entrait pas dans les plans de Hitler qui considérait ces prétentions démesurées et de nature à compromettre la signature de l’armistice. Les Français émettent des protestations sur les conditions d’armistice concernant l’Italie, la France n’ayant pas été vaincue par l’Italie de Mussolini dans cette partie du conflit.
Ces zones frontalières occupées ne cumulent que 800 km2 et 28 000 habitants. Et ne concernent que quatre départements français ainsi partiellement occupés : Alpes-Maritimes, Basses-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence depuis 1970), Hautes-Alpes, Savoie.
En outre, de la frontière franco-suisse au nord à la Méditerranée au sud, une zone « démilitarisée » est établie en territoire français sur une largeur de 50 km à vol d’oiseau à partir soit des « lignes d’armistice » ayant créé ces zones frontalières d’occupation italienne, soit — le cas échéant — de la frontière franco-italienne là où les Italiens n’ont rien conquis par les armes. Le département de la Corse ne fut ni occupé ni démilitarisé.
Pétain annonce aux Français les conditions de l’armistice le 25 juin avec ces mots : « l’honneur est sauf » et « je ne serais pas digne de rester à votre tête si j’avais accepté de répandre le sang des Français pour prolonger le rêve de quelques Français mal instruits des conditions de la lutte. Je n’ai placé hors du sol de France ni ma personne ni mon espoir ».
De Gaulle lui répond par un message à la BBC le 26 juin : « Cet armistice est déshonorant. Les deux tiers du territoire livrés à l’occupation de l’ennemi, et de quel ennemi ! Notre armée tout entière démobilisée. Et c’est du même ton, monsieur le maréchal, que vous conviez la France livrée, la France liée, la France asservie à reprendre son labeur, à se refaire, à se relever. Mais dans quelle atmosphère ? Par quels moyens ? »
25 juin 1942 : Eisenhower nommé chef en Europe.
e département de la guerre américain officialise la mise en place d’un théâtre d’opérations pour l’Europe ayant son QG à Londres et nomme le général D. D. Eisenhower, chef des forces terrestres alliées en Europe.
25 juin 1948 : le général américain Lucius D. Clay donne l’ordre de lancer la mise en place d’un gigantesque pont aérien, pour ravitailler Berlin-Ouest.
En mai 1945 Clay fut nommé représentant du général Eisenhower, après la capitulation allemande comme gouverneur militaire délégué du secteur américain d’occupation.
Du 15 mars 1947 au 15 mai 1949, il reçut lui-même le titre de gouverneur général de la zone américaine. À ce titre, il lança la formation de la bizone, accéléra la démocratisation dans sa zone, inventa et fut responsable de l’installation du pont aérien de Berlin à partir de 1948. Il fut remplacé par le général John McCloy.
25 juin 1950 : début de la guerre de Corée.
À 4 heures du matin, les avant-gardes de l’armée nord-coréenne, forte de 120 000 hommes, franchissent la ligne de démarcation du 38e parallèle qui sépare leur État, sous gouvernement communiste, de la Corée du Sud, sous régime pro-occidental. Moins nombreux, mal instruits, mal armés et peu motivés, les soldats sud-coréens lâchent bientôt pied. Quelques heures après, le président américain Harry Truman saisit l’ONU et obtient du Conseil de sécurité, en l’absence du représentant soviétique depuis le mois de janvier précédent, un accord pour assurer la paix dans la région et rétablir la Corée du Sud dans ses droits, par l’envoi d’une force militaire internationale commandée, à partir du 7 juillet, par le général Mac Arthur.
Lire sur TB :
25 juin 1953 : réception officielle à l’Académie française du maréchal Alphonse Juin (1888-1967).
Parmi ses ouvrages, Trois siècles d’obéissance militaire. Sur un total de 728 « immortels », on compte une vingtaine de militaires élus en tant que militaires. Les derniers militaires élus sont Pierre Loti (1891), Albert de Mun (1897), Louis-Hubert Lyautey (1912), Joseph Joffre (1918), Ferdinand Foch (1918), Maurice de Broglie (1934), Philippe Pétain (1929), Maxime Weygand (1931), Louis Franchet d’Esperey (1934), Lucien Lacaze (1936), et enfin Alphonse Juin (1952).
25 juin 1991 : explosion de la RSFY (ex-Yougoslavie).
Les provinces croate et slovène proclament leur indépendance entraînant de facto la fin de la République socialiste fédérative de Yougoslavie et le début de la dernière guerre des Balkans.