7 octobre 1337 : déclenchement de la Guerre de Cent Ans.
Le roi d’Angleterre Edouard III se déclare héritier légitime de la couronne de France en tant que petit-fils (par les femmes) du roi Philippe IV le Bel. Le dernier capétien direct étant mort en 1328 sans héritier mâle, la revendication d’Edouard est cohérente mais est perçue comme une déclaration de guerre au roi de France Philippe VI de Valois.
7 octobre 1571 : bataille de Lépante (Golfe de Corinthe – Grèce).
La Sainte Ligue voulue par le Pape Pie V à la suite du massacre de 20 000 chrétiens de Nicosie (Chypre) par les Ottomans provoque la constitution d’une flotte de combat chrétienne imposante (220 navires venant d’Espagne, de Venise, de Savoie, de Gênes et des états pontificaux) qui lors de la fameuse bataille détruit presque complètement la flotte ottomane (240/300). Le coup d’arrêt infligé aux Ottomans en Méditerranée occidentale est stratégiquement et religieusement magistral. Il est économiquement néfaste et porte un coup au commerce que Venise entretenait traditionnellement avec l’Orient. La victoire semble principalement due aux 6 galéasses vénitiennes (gros navires équipés de canons tirant tous azimuts) et à l’action décisive du fils de Charles Quint, Don Juan d’Autriche qui aborda la galère du chef Turc Ali Pacha, le fit décapiter et ficha sa tête au sommet du mat : l’effet psychologique sur les Ottomans fut radical. Durant cette bataille Cervantès, jeune soldat espagnol et futur auteur de Don Quichotte, perd l’usage de sa main gauche.
7 octobre 1798 : bataille de Sédiman (Égypte).
En 1798, le gouvernement français décide d’un expédition militaire en Égypte dans le but de couper la route des Indes aux Anglais, alors en guerre avec la France. Le général Bonaparte est désigné pour commander l’armée d’orient. Après avoir pris Malte, il débarque près d’Alexandrie et l’enlève d’assaut le 2 juillet 1798. L’armée remonte alors vers le nord, et après avoir défait l’armée mamelouk de Mourad Bey le 21 juillet à la bataille des Pyramides, les Français font leur entrée au Caire le 24 juillet.
Après sa défaite des Pyramides, Mourad Bey s’est replié sur la Haute-Égypte. Le 25 août, le général Desaix s’embarque à la tête de sa division sur une flottille et remonte le Nil. Arrivé à Beni Souef le 31 août, Desaix commence à rencontrer des problèmes de ravitaillement mais remonte le Nil jusqu’à Behneseh puis progresse vers Minieh. Les mamelouks refusent le combat et la flottille est de retour le 12 septembre à l’entrée du canal de Joseph. Desaix y apprend que les mamelouks se trouvent dans la plaine du Fayoum et s’engage dans le canal le 24 septembre.
Le premier contact entre les combattants est établi le 3 octobre, et un deuxième engagement mineur a lieu le 5, ce qui commence à épuiser les vivres et les munitions du corps français.
Au début de la campagne, Desaix commande 2 990 hommes issus de la 21e demi-brigade légère de deuxième formation et des 61e et 88e demi-brigades de ligne de deuxième formation et deux pièces de canons de 5 livres.
Mourad Bey commande à environ 4 000 cavaliers mamelouks auxquels s’ajoutent selon certaines sources 8 000 auxiliaires égyptiens. Les mamelouks disposent aussi de quatre canons.
Le 7 octobre 1798, les troupes de Mourad Bey sortent des retranchements de Sédiman et attaquent les Français qui se disposent en trois carrés, un grand et deux petits à ses angles. Les mamelouks, comme aux Pyramides, chargent avec fureur mais sont repoussés par des salves tirées à dix ou vingt pas. Le petit carré de droite composé des hommes de la 21e demi-brigade légère manque de peu d’être enfoncé.
Les mamelouks tentent une innovation tactique en rassemblant leurs quatre canons en une batterie mais une attaque vigoureusement menée par le capitaine Rapp la capture.
Après plusieurs heures de combat, les Français passent à l’offensive et les mamelouks s’enfuient vers le sud.
Les Français comptent 36 tués et 90 blessés que Rapp escorte rapidement au Caire. Les Turcs comptent environ 400 morts et blessés et abandonnent leur artillerie.
Mourad Bey tente alors de harceler les Français mais est de nouveau battu le 9 octobre au combat de Sédiman. La Moyenne-Égypte est conquise mais les combats se poursuivent au sud.
Nommé gouverneur des provinces de Haute-Égypte, Desaix continue sa remontée du Nil et affronte le 22 janvier 1799 au combat de Samhoud l’armée de Mourad Bey reconstituée avec l’aide de combattants venus de la région de La Mecque. Il a entretemps reçu en renfort la cavalerie commandée par Davout.
7 octobre 1800 : prise du Kent par Surcouf (Océan indien).
Le corsaire français Robert Surcouf, à bord de la Confiance réalise l’un de ses plus grands exploits. Il s’attaque au Kent, navire trois fois plus grand et mieux armé que le sien. A la surprise des Anglais, la Confiance passe à l’abordage et les Français s’en rendent maître alors qu’ils combattent à un contre trois. Autre date avancée (et notamment dans le fameux chant de popote ou chanson à virer) : 31 Août. Le peintre, marin et écrivain Louis Garneray faisait partie de l’équipage de Surcouf lors de l’abordage.
7 octobre 1870 : Léon Gambetta, quitte Paris en ballon.
Il vole vers Tours pour aller organiser la guerre en province.
7 octobre 1886 : combat de Cho Chu (Tonkin- actuel Vietnam).
Le capitaine Dallier après un raid d’infiltration de 3 jours vers la base des Pavillons noirs (à plus de 80 km de Tuyen Quang) leur inflige une sévère défaite sans aucune perte pour son détachement (72 tirailleurs et 12 légionnaires).
7 octobre 1946 : service militaire recréé.
Supprimé du fait de l’armistice, le service militaire est restauré.
7 octobre 1947 : opération Léa (Indochine).
L’opération Léa est un épisode de la guerre d’Indochine qui a opposé en les forces de l’Union française aux forces communistes du Viêt Minh. L’opération, nommée du nom d’un col sur la RC 3, se déroule au nord du Tonkin dans la région de Bac Kan et vise à anéantir le « réduit » Viêt Minh situé dans le quadrilatère Cho Chu – Tuyen Quang – Chiem Hoa – Chora.
Les troupes françaises viennent de reprendre pied au Tonkin, Hanoi, Haiphong et le littoral entre Do Son et la Chine ont été libérés. Le général Valluy souhaite porter un coup décisif au Vietminh en décapitant le gouvernement de la RDVN implanté dans la région de Thai Nguyen – Bac Kan. L’objectif de l’opération est de disloquer le réduit Viêt Minh et de couper sa route de ravitaillement avec la Chine.
- : actions préliminaires dans la région de Viet Tri en prélude de l’action du groupement C.
- : le détachement A du groupement Sauvagnac – 700 hommes du 1er BPC et de l’état major de la DBMP – acheminé par 19 avions, saute en deux vagues successives à 8 h 15 et 10 h 45 sur les trois zones de saut de Bac Kan.
A 14 h 52, le détachement B – 230 hommes du III/1er RCP – est parachuté à son tour sur Cho Moï par 14 avions. Les deux localités sont libérées le jour même. Le soir de cette même journée, le groupement B s’élance de Lang Son à destination de Cao Bang.
- : à 11 h 45, à la suite de la transmission d’un message erroné du Catalina radio, 70 hommes sont parachutés sur Bac Kan. Finalement le reste du détachement C du groupement Sauvagnac – 200 hommes du III/1er RCP – saute à 13 h 00 et prend la ville de Cho Don.
- : le groupement C, bloqué à Hanoi pendant deux jours à la suite d’une crue inopinée du fleuve Rouge interdisant le passage de la flottille sous le pont Doumer, s’élance à son tour.
- : le groupement de Vismes – 369 hommes du I/1er RCP – est largué à partir de 11h35 sur les deux zones de saut de Cao Bang afin de libérer la ville et de s’emparer des ponts et permettre ainsi le passage de la colonne Beaufre. L’opération, qui débute par la destruction de l’avion leader, est néanmoins soldée en début d’après midi.
- : jonction du 1er RCP et du BM/5e RTM, avant-garde du groupement B. La colonne rejoint Cao Bang et quitte alors la RC 4 pour s’engager sur les RC 3 et RC 3bis en direction de Bac Kan.
Le groupement Communal s’empare de Phu Doan.
- : le groupement C conquiert Tuyen Quang.
- : le Viêt Minh lance une attaque violente mais infructueuse sur Cho Moi.
- : le 1er BPC et le RICM font leur jonction au col de Deo Giang au nord de Phu Tong Hoa.
- : jonction du III/1er RCP et du groupement Communal à Chiem Hoa.
- : attaque Viêt Minh sur la RC 2 entre Tuen Quang et Chiem Hoa contre le BM du 43e RI (8 morts et 12 blessés).
- : un convoi est attaqué à Khoan Bo entre Viet Tri et Phu Doan (9 morts – 30 blessés).
- : nouvelle attaque à Phu Doan (perte d’un LCM – 38 tués)
- : embuscade Viêt Minh sur la RC 4 au nord de That Khé (21 morts)
- : fin de l’opération Léa qui est poursuivie à compter du 19 par l’opération Ceinture.
L’objectif initial qui visait à décapiter l’organisation Viêt Minh afin d’abréger la guerre n’est pas atteint même si le général Giap reconnait néanmoins dans ses mémoires que certains dignitaires du gouvernement, dont lui-même, étaient présents dans la région durant la période :
- Ho Chi Minh, chef du gouvernement, à Dien Mac,
- Vo Nguyen Giap, à Tuyen Quang,
- Nguyen Van Huyen, ministre de l’éducation, à Chiem Hoa,
- Truong Chinh, secrétaire général du parti communiste, à Bac Kan,
- Hoang Van Thai, chef d’état major général, également à Bac Kan.
Le bilan est surtout militaire et industriel :
- rétablissement des postes de la RC 4 entre lang Son et Cao Bang
- démantèlement du collège d’infanterie Tran Quoc Tuan, de la radio La voix du Vietnam, du trésor public et de dix fabriques d’armes,
- confiscation de nombreux stocks de matériels militaire
Bien que l’objectif principal ne soit pas atteint, l’opération a permis la réouverture de la RC 4 jusqu’à Cao Bang, la RC3 sur le tronçon Cao Bang Bac Kan ainsi que la réoccupation de la zone de Nguyen Binh riche en minerais.
D’après Salan, le bilan combiné des deux opérations Léa et Ceinture est de 40 tués, 40 disparus et 580 blessés côté français. D’après les archives du SHAT (service historique de l’armée de terre), les pertes Viet Minh sont de 533 tués et 119 prisonniers ainsi que la capture d’un nombre important d’armes et de matériels. L’opération Ceinture se soldera quant à elle par 260 tués et 49 prisonniers.
7 octobre 1950 : les gardes rouges entrent au Tibet (Chine actuelle).
30 000 soldats chinois renversent le 14e Dalai-Lama en ayant auparavant bousculé sa petite armée. A la fin du mois le pays est presque totalement occupé.
Podcast tiré de l’émission « 2000 ans d’Histoire » sur France Inter, animée par Patrice Gélinet.
7 octobre 1958 : naissance du programme Mercury.
Le programme Mercury est le premier programme spatial américain à avoir envoyé un Américain dans l’espace. Il commence en 1958, quelques mois après la création de l’agence spatiale américaine NASA (National Aeronautics and Space Administration), et s’achève en 1963. Les objectifs du programme sont de placer un homme en orbite autour de la Terre, d’étudier les effets de l’impesanteur sur l’organisme humain et de mettre au point un système de récupération fiable du véhicule spatial et de son équipage.
Six vols spatiaux habités (et dix-neuf vols sans astronaute) ont lieu entre 1959 et 1963 : deux vols suborbitaux effectués par un lanceur Mercury-Redstone et quatre vols orbitaux realisés par un lanceur Atlas. La mission Mercury-Redstone 3 () avec à son bord l’astronaute Alan Shepard, premier vol spatial habité américain, parcourt une trajectoire balistique culminant à 186 km. Le premier vol orbital a lieu le par Mercury-Atlas 6 (astronaute : John Glenn), qui boucle trois révolutions autour de la Terre. La sixième mission habitée est la plus longue : la capsule de Mercury-Atlas 9 (astronaute : Gordon Cooper) parcourt 22 orbites en environ 36 heures. Le programme ne connaît aucun échec, malgré des défaillances parfois graves de la capsule Mercury.
La capsule Mercury est un véhicule spatial minimaliste de 1,5 tonne et de forme conique, conçu pour accueillir un seul astronaute et doté de moteurs d’orientation lui permettant des manœuvres limitées une fois placé en orbite ainsi que de rétrofusées pour sa rentrée dans l’atmosphère. À la base du cône est placé un bouclier thermique constitué d’un matériau ablatif qui permet au vaisseau de résister à la température engendrée par sa rentrée atmosphérique à très grande vitesse dans les couches denses de l’atmosphère. Une tour de sauvetage située au sommet du véhicule doit permettre d’écarter la capsule Mercury en cas de défaillance du lanceur durant la phase propulsée. La récupération du véhicule spatial se fait en pleine mer.
Le programme Mercury est suivi du programme Gemini qui utilise un véhicule spatial beaucoup plus sophistiqué pour la mise au point des techniques de vol spatial et des technologies nécessaires au programme Apollo.
7 octobre 1967 : arrestation de Che Guevara en Bolivie. Il est exécuté 2 jours plus tard.
Ernesto Guevara, plus connu comme « Che Guevara » ou « le Che », né le à Rosario (Argentine) et mort exécuté le à La Higuera (Bolivie), est un révolutionnaire marxiste-léniniste et internationaliste argentin ainsi qu’un homme politique d’Amérique latine. Il a notamment été un dirigeant de la révolution cubaine, qu’il a théorisée et tenté d’exporter, sans succès, vers le Congo puis la Bolivie où il trouve la mort.
Alors qu’il est jeune étudiant en médecine, Guevara voyage à travers l’Amérique latine, ce qui le met en contact direct avec la pauvreté dans laquelle vit une grande partie de la population. Son expérience et ses observations l’amènent à la conclusion que les inégalités socioéconomiques ne peuvent être abolies que par la révolution. Il décide alors d’intensifier son étude du marxisme et de voyager au Guatemala afin d’apprendre des réformes entreprises par le président Jacobo Árbenz Guzmán, renversé quelques mois plus tard par le coup d’État de 1954 appuyé par la CIA. Peu après, Guevara rejoint le mouvement du , un groupe révolutionnaire dirigé par Fidel Castro. Après plus de deux ans de guérilla durant laquelle Guevara devient commandant, ce groupe prend le pouvoir à Cuba en renversant le dictateur Fulgencio Batista en 1959.
Dans les mois qui suivent, Guevara est commandant en chef de la prison de La Cabaña. Il est désigné procureur d’un tribunal révolutionnaire qui exécute les opposants. Puis il crée des camps de « travail et de rééducation ». Il occupe ensuite plusieurs postes importants dans le gouvernement cubain qui écarte les démocrates, réussissant à influencer le passage de Cuba à une économie du même type que l’économie de l’Union soviétique, et à un rapprochement politique avec le bloc de l’Est, mais échouant dans l’industrialisation du pays en tant que ministre. Guevara écrit pendant ce temps plusieurs ouvrages théoriques sur la révolution et la guérilla.
En 1965, après avoir dénoncé l’exploitation du tiers monde par les deux blocs de la guerre froide, il disparaît de la vie politique et quitte Cuba avec l’intention d’étendre la révolution et de propager ses convictions marxistes communistes. Il se rend d’abord au Congo-Léopoldville, sans succès, puis en Bolivie où il est capturé et exécuté sommairement par l’armée bolivienne entraînée et guidée par la CIA. Il existe des doutes et de nombreuses versions sur le degré d’influence de la CIA et des États-Unis dans cette décision.
7 octobre 1973 : décès de l’ingénieur aéronautique Lucien Servanty (Toulouse).
L’un des plus grands ingénieurs aéronautiques français. Père de nombreux avions de l’armée de l’Air (Espadon, Trident, Triton qui est le premier avion à réaction français qui effectuera son premier vol en novembre 1946) et surtout du Concorde.
7 octobre 2023 : attaque terroriste massive du Hamas à l’encontre de civils et de militaires israéliens.
Les attaques commencent tôt le matin par une attaque massive de 2 500 à 5 000 roquettes contre Israël. Des terroristes palestiniens franchissent la barrière entre la bande de Gaza et Israël, tuant des civils dans les communautés israéliennes voisines et attaquant des bases militaires.
En une seule journée, plus de 350 soldats et policiers israéliens et plus de 760 civils israéliens sont tués, dans les villes voisines, les kibboutz, les bases militaires et lors d’un festival de musique près de Réïm. Environ 200 civils et soldats israéliens sont capturés afin de les échanger contre des prisonniers palestiniens et sont détenus dans la bande de Gaza, dont une quarantaine d’enfants et adolescents. L’armée israélienne aurait mis en œuvre la « directive Hannibal » qui consiste à empêcher le risque de prise d’otage, même au prix de la mort des captif.
En décembre 2023, selon des données de la sécurité sociale, le nombre des victimes est évalué à 1 139 : 695 civils israéliens (dont 36 mineurs parmi lesquels 20 enfants de moins de 15 ans), 71 ressortissants étrangers et 373 membres des forces de sécurité. Cinq personnes sont portées disparues, dont quatre Israéliens.