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23 décembre 558 : en Gaule, Clotaire 1er devient roi des Francs.
Son nom signifie « Armée de gloire » en vieux haut-allemand.
Après la mort de Clovis survenue le 27 novembre 511, le royaume des Francs est partagé entre Clotaire et ses trois frères : Thierry 1er, Clodomir et Childebert 1er. En raison du droit de la mère (Mutterrecht), il est attribué aux différentes reines, pour leurs fils, une portion de royaume en tenant « la balance égale ». Clovis ayant eu deux épouses, le royaume est d’abord divisé en deux. L’aîné, Thierry, fils de la première épouse, est largement avantagé en recevant le royaume de Reims. Clotaire partage la deuxième moitié avec ses deux autres frères. Clotaire reçoit la partie nord, Childebert la partie centrale (royaume de Paris) et Clodomir la partie sud (royaume d’Orléans).
Le royaume de Clotaire se compose de deux parties, l’une en Gaule belgique, correspondant au royaume des Francs saliens, où il établit sa capitale à Soissons et qui comprend les diocèses d’Amiens, d’Arras, de Saint-Quentin et de Tournai, l’autre en Gaule aquitaine comprenant les diocèses d’Agen, Bazas et Périgueux.
23 décembre 1847 : reddition d’Abd El-Kader (Algérie).
23 décembre 1953 : exécution du dirigeant et ancien chef des services de sécurité soviétiques Lavrenti Beria avec six de ses « complices » (Vladimir Dekanozov, Vsevolod Merkoulov, Bogdan Koboulov, Sergo Goglidzé, Lev Vlodzimirsky, et Pavel Mechik).
Lavrenti Pavlovitch Beria, né le à Merkheoul (Empire russe, actuelle république séparatiste auto-proclamée géorgienne d’Abkhazie) et mort exécuté le à Moscou, est un homme politique soviétique. Bras droit de Joseph Staline, il est une figure clé du pouvoir soviétique de 1938 à 1953. Chef du NKVD en premier lieu, il est à ce titre l’un des responsables du massacre de Katyń. Il est par la suite membre du Politburo de 1946 à son arrestation, et contrôle l’ensemble de la sécurité intérieure et extérieure de l’Union soviétique.
Staline le présente à Ribbentrop comme « le chef de notre Gestapo » lors de la signature du Pacte germano-soviétique ; lors de la conférence de Yalta, il le présente comme « notre Himmler » au président des États-Unis Franklin Roosevelt. Il reste reconnu comme un personnage sadique, cruel et pervers.
Son rôle est primordial dans l’organisation industrielle du Goulag, la répression de la désertion lors de la Seconde Guerre mondiale — il est le créateur du SMERSH —, le développement d’un réseau d’espionnage international performant et la répression dans les États satellites (comme dans l’exemple des procès de Prague). Il organise l’accession de l’Union soviétique au statut de puissance nucléaire.
En 1953, alors que Staline a déjà programmé son élimination en montant de toutes pièces un « complot mingrélien », la mort du dictateur le sauve in extremis.
Quelques mois plus tard, alors qu’il est premier vice-président du Conseil des ministres de l’Union soviétique et prépare sa prise du pouvoir, il est piégé par les autres membres du Politburo, parmi lesquels Nikita Khrouchtchev qui va émerger à la tête de l’URSS. À l’occasion d’une réunion de routine au Kremlin, Beria est arrêté et exécuté. Il existe au moins trois versions différentes de son arrestation, aucune ne pouvant être prouvée comme exacte. Sa mort marque le début de la déstalinisation.
23 décembre 1910 : naissance du SS-Brigadeführer Kurt Meyer, surnommé « Panzermeyer ».
Kurt Adolf Wilhelm Meyer, surnommé Panzermeyer, né le à Jerxheim, dans le duché de Brunswick intégré dans l’Empire allemand, mort le à Hagen en Rhénanie-du-Nord-Westphalie (République fédérale d’Allemagne), a servi en tant qu’officier dans la Waffen-SS, reçu plusieurs décorations militaires, et été condamné pour crimes de guerre.
Il commande la 14e Panzerabwehr Kompanie lors de l’invasion de la Pologne. La nuit du , il est blessé par balle à l’épaule : c’est sa première blessure au combat. Peu après, il est nommé à la tête de la 15e Kradschützen Kompanie. Il reçoit la croix de fer de seconde classe au cours de cette campagne, le .
Il participe à la campagne des Pays-Bas et de France, à la tête de sa compagnie. Il reçoit la croix de fer de première classe le . Sa compagnie devient l’Aufklärungsabteilung (groupe de reconnaissance) de la 1re Panzerdivision SS Leibstandarte SS Adolf Hitler et Meyer est promu au grade de SS-Sturmbannführer (équivalent de commandant). À ce poste, il remporte des succès importants lors de la bataille de Grèce au printemps 1941.
Au cours de l’opération Barbarossa (invasion de l’Union soviétique), à la tête de son unité, Kurt Meyer est le fer de lance de la division en Ukraine et s‘empare de Rostov-sur-le-Don en . Les SS découvrent alors l’hiver russe : la portion de front dont est responsable Kurt Meyer est tellement étendue qu’il n’arrive à tenir ses positions que grâce à l’appui des Ukrainiens enrôlés pour lutter contre les Soviétiques.
En 1943, il participe à la reconquête de Kharkov. Le , il reçoit la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne. Peu de temps avant la bataille de Koursk, il quitte la division Leibstandarte SS Adolf Hitler pour être transféré à la 12e Panzerdivision SS Hitlerjugend : il s’agit d’une division composée de jeunes soldats (que les alliés surnomment la « baby division »), principalement issus des Jeunesses hitlériennes ; ces jeunes pourraient ensuite devenir cadres dans d’autres divisions. Il obtient alors le commandement du Régiment 25 et se voit promu au grade de Standartenführer, l’équivalent de colonel.
La division est transférée en France au printemps 1944 et, lors du Débarquement, reçoit l’ordre de rejoindre la région de Caen pour lutter contre les forces anglo-canadiennes qui menacent de prendre la ville ; Kurt Meyer installe son PC à l’abbaye d’Ardenne, au nord de la ville. Le , après la mort de Fritz Witt, tué lors d’un bombardement côtier de la Royal Navy, Meyer est nommé à la tête de sa division. Les combats pour la défense de la ville sont âpres : Caen n’est complètement conquise par les Alliés que le .
À la suite de ses faits d’armes pendant la bataille de Normandie, le 27 août 1944, il reçoit la croix de chevalier de la croix de fer avec feuilles de chêne et glaives (avec le n° 91).
Lire sur Theatrum Belli : La bataille de Normandie vue de l’autre côté : les Alliés affrontent la « Baby Division »
13 décembre 1972 : mort à 84 ans d’Andreï Tupolev, constructeur aéronautique soviétique.
Andreï Nikolaïevitch Tupolev ou Toupolev, né le 29 octobre 1888 ( dans le calendrier grégorien) à Poustomazovo, dans le gouvernement de Tver (Empire russe) et décédé le à Moscou (Union soviétique), est un concepteur et constructeur aéronautique soviétique.
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Andreï Tupolev étudia à l’université technique d’État de Moscou – École Bauman en 1918.
Il fut un concepteur prééminent à partir de 1929 à l’institut central d’aérohydrodynamique (TsAGI) de Moscou, où plus d’une centaine d’avions (les Tupolev) furent conçus, notamment des bombardiers (dont le Tupolev Tu-26 ou le Tupolev Tu-2) et des avions de ligne comme le Tu-134 et le Tu-154.
Tupolev fut arrêté en 1937 avec un autre concepteur d’avions célèbre, Vladimir Petliakov, sous l’accusation de la création d’un « parti fasciste russe ». En 1939, il fut transféré d’une prison à Bolchevo près de Moscou, dans un camp spécial charachka, où plusieurs de ses collègues étaient incarcérés. Officiellement il fut condamné à dix ans, mais il fut libéré en 1944 pour « services rendus ». Sa réhabilitation complète ne fut cependant accordée que dix ans après la mort de Staline.
Andreï Tupolev est enterré au cimetière de Novodevitchi. Son épouse est décédée en 1962, à 68 ans.
Son fils Alexeï fut aussi un célèbre concepteur aéronautique d’avions de ligne, en particulier du Tupolev Tu-144 appelé par dérision à l’ouest Konkordski à cause de sa ressemblance avec le Concorde.
13 décembre 2013 : mort à 94 ans de Mikhaïl Kalachnikov, ingénieur et lieutenant-général russe, inventeur de l’AK-47, fusil d’assaut qui porte son nom.
Né en 1919 dans une famille paysanne koulak du village de Kouria (alors dans le gouvernement de l’Altaï, aujourd’hui dans le kraï de l’Altaï), il est 17e d’une fratrie de 19 enfants, dont 8 ont survécu. En 1925, alors qu’il n’est âgé que de 6 ans, il contracte une forte fièvre et échappe de peu à la mort. Victime de la « dékoulakisation » organisée par Staline qui veut supprimer les Koulaks (jugés hostiles aux idéaux révolutionnaires), il connaît à l’âge de 11 ans la déportation dans l’oblast de Tomsk, en Sibérie avec toute sa famille. Il s’évade deux fois à l’âge de 15 et de 17 ans, puis travaille dans un dépôt du chemin de fer Turkestan-Sibérie.
En 1938, à l’âge de 19 ans, il fait son service militaire et suit à Kiev une école de conducteurs de chars et montre son intérêt en mettant au point des améliorations pour le Tokarev TT 33, la tourelle de char et un réservoir de moto. Devant cette aptitude, le maréchal Joukov l’envoie suivre un cours de mécanique spécialisée dans la construction de chars d’assaut.
En tant que conducteur de char, il est blessé grièvement pendant la guerre lors de la bataille de Briansk en 1941 lors de l’opération destinée à stopper la percée allemande vers Moscou. Il fait un long séjour à l’hôpital et durant sa convalescence, il se met à dessiner des modèles de pistolets car il avait été frappé par la supériorité technique de l’équipement des soldats de l’armée allemande. Il a l’idée de créer un fusil d’assaut petit, fiable et rapide et de le présenter au maréchal de l’artillerie Nikolaï Voronov. Ce dernier le soutient et le pousse à perfectionner son fusil-mitrailleur qui finalement sera retenu par l’État soviétique pour être produit à partir de 1947. Ce fusil est nommé Avtomat Kalachnikova 1947, le célèbre AK-47 (communément appelé « Kalachnikov » ou « Kalach »). Sa simplicité, sa légèreté et sa rusticité en font un succès mondial, qui aurait été produit à plus de cent millions d’unités, copies comprises. Cependant, la propriété intellectuelle étant collective en droit soviétique, le succès de l’invention n’a pas fait la richesse de l’inventeur, qui a gardé des revenus modestes.
Au total, Mikhaïl Kalachnikov a créé à peu près cent cinquante armes diverses. Il est, selon sa biographie, l’homme le plus décoré de la Russie (ordre de Lénine, prix Staline 1949, deux médailles étoilées de Héros du travail socialiste). Il est fait docteur des sciences et techniques en 1971 et a fait déposer 35 brevets d’invention. Il a été fait général en 1994.
Il fut député au Soviet suprême sous Staline puis sous Khrouchtchev. Il vécut à Ijevsk dans l’Oural, où est installée l’usine d’armements Ijmach. Il a eu un fils, Viktor, qui travaille dans l’usine Ijmach.
Le fait que le fusil de Kalachnikov soit devenu le fusil d’assaut le plus populaire du monde lui a fait affirmer que : « Je suis fier de mon invention, mais je suis triste qu’elle soit utilisée par des terroristes » pendant une visite en Allemagne, ajoutant : « Je préférerais avoir inventé une machine que les gens peuvent utiliser et qui aiderait des fermiers dans leur travail… par exemple une tondeuse. »
Il a déclaré en 2009 que « ce n’est pas agréable de voir que toutes sortes de criminels tirent avec mes armes. »
Il meurt d’une ulcère gastro-duodénal le à l’âge de 94 ans.