4 novembre 1429 : victoire de Jeanne d’Arc, lors du siège de Saint-Pierre-le-Moûtier
Jeanne d’Arc, pour le compte de Charles VII, décida de prendre les dernières places fortes bourguignonnes près de la Loire. Ayant rassemblé des troupes à Bourges, elle partit assiéger la ville de Saint-Pierre-le-Moûtier. La ville était cependant bien fortifiée et entourée d’un large fossé. Jeanne d’Arc fut repoussée après un premier assaut infructueux, rapporte son compagnon d’armes Jean d’Aulon. Jeanne ne renonça pas et renouvela plusieurs assauts jusqu’à ce que la ville capitulât. Jeanne fut alors anoblie par Charles VII.
4 novembre 1576 : sac d’Anvers (Provinces-Unies, actuelle Belgique).
N’étant plus soldée depuis des mois par l’Espagne, une unité de Tercios espagnols en garnison à Anvers se mutine et pille la très prospère ville marchande. L’épisode sanglant (au moins 7 000 morts) est aussi connu sous le nom de furie d’Anvers. Il a contribué à accélérer l’union des provinces contre la domination de l’occupant espagnol. Les provinces du Nord formeront les actuels Pays-Bas (1579). Celles du Sud, la Belgique beaucoup plus tard.
4 novembre 1791 : bataille de la Wabash, également connue sous le nom de défaite de St. Clair, est un affrontement de la guerre indienne du Nord-Ouest qui opposa des troupes de la United States Army à une confédération d’Amérindiens de l’Ohio. Il s’agit d’une large victoire des Amérindiens.
Les Amérindiens étaient menés par Little Turtle de la tribu des Miamis, Blue Jacket de la tribu des Shawnees et Buckongahelas de la tribu des Lenapes, qui a rejoint, avec 480 hommes, les 700 guerriers des deux autres chefs. De leur côté, les troupes américaines comptaient un millier d’hommes menés par le général Arthur St. Clair qui avait fait ses preuves comme commandant pendant la guerre d’indépendance. La confédération amérindienne devait cependant remporter la victoire. La bataille fut la plus importante défaite jamais infligée aux États-Unis par les Amérindiens et, en ce qui concerne le pourcentage de pertes dans les troupes engagées, ce fut la plus terrible défaite de toute l’histoire militaire américaine. En conséquence, le président George Washington contraint St. Clair à quitter son poste, et le Congrès lança pour la première fois une enquête contre le pouvoir exécutif. Sur les mille hommes de St. Clair, seuls 48 revinrent indemnes.
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4 novembre 1806 : prise de Wismar par Schulmeister (Campagne de Prusse).
Entré au service de Napoléon en 1804 grâce au général Savary, le célèbre espion de l’empereur a alterné les fonctions dans l’armée impériale : hussard, policier, espion. Dans la nuit du 4 novembre 1806, il s’empare de la ville de Wismar avec quelques hommes. Coutumier de ces coups de main où la ruse l’emporte sur la violence, Schulmeister a réussi de nombreuses missions dont l’intoxication du Maréchal autrichien Mack permettant les victoires de Michelsberg et Ulm.
4 novembre 1862 : Gatling dépose le brevet de la mitrailleuse (États-Unis).
4 novembre 1892 : prise d’assaut de Cana (ancien Dahomey, actuel Bénin).
Le colonel Alfred Dodds prend la ville défendue par 1500 guerriers Fons du roi Béhanzin.
Dieudonné Costes (Assis sur la photo prise en 1919)
aviateur célèbre notamment pour la première traversée de l’Atlantique sud sans escale en 1927, puis pour la première traversée de l’Atlantique nord sans escale dans le sens est-ouest, avec Maurice Bellonte, en 1930. Durant la Grande Guerre, sur le front d’Orient, il devient avec le grade de sous-lieutenant un « as », avec 6 victoires aériennes, dont plusieurs remportées en collaboration avec ses équipiers Maurice Lashermes et Paul Andrillon. Il est décoré de la Croix de guerre avec 7 palmes et 2 étoiles de vermeil, la médaille militaire et la croix de chevalier de la Légion d’honneur.
Lire le livre de Bernard Bacquié : Dieudonné Costes, le héros oublié
4 novembre 1904 : le ministre de la Guerre giflé.
Le général André est giflé par le député Syveton en pleine séance de la Chambre des députés à la suite de la révélation de l’affaire des fiches (enquête confiée clandestinement à la loge du Grand-Orient de France sur les pratiques religieuses des officiers supérieurs, en vue de favoriser l’avancement des officiers anticléricaux ou au moins républicains). L’incident attise le conflit entre le gouvernement républicain d’Emile Combes et l’Église. André est poussé à la démission, précédant de peu la chute d’Emile Combes dont le remplacement par Maurice Rouvier à la présidence du Conseil conduira à la loi de séparation de l’Église et de l’État.
4 novembre 1918 : assaut de la forteresse du Quesnoy (Nord Pas-de-Calais).
L’offensive dite « de la victoire » se poursuit sur tout le front de l’Ouest. Dans les Flandres, les troupes britanniques piétinent devant les anciennes places fortes de Vauban. La ville fortifiée du Quesnoy est finalement prise d’assaut comme au Moyen-âge à l’aide de simples échelles, par des éléments néo-zélandais de l’ANZAC….
4 novembre 1935 : première promotion de l’École de l’Air (Versailles).
Créée par décret le 3 juin 1933, l’École de l’Air reçoit sa première promotion à la caserne des Petites Ecuries. Elle déménage en 1937 à Salon de Provence.
« Elle se compose de cinquante élèves pour la plupart anciens de Saint-Louis, de Sainte-Geneviève ou de la Flèche. Les bâtiments qu’ils découvrent sont vétustes, les installations très sommaires et dépourvues du panache des autres grandes écoles de Saint-Cyr ou de Polytechnique. L’Air n’aura qu’une caserne à partager avec d’autres armes. Par la force des choses, les traditions n’existent pas, l’Ecole est sans âme, tout est à créer. La promotion commandée par le commandant Mairey, puis par le lieutenant-colonel Barjaud se divise en trois brigades : les « lions », emmenés par les capitaines Emery puis Cornu, les « pénibles » avec les capitaines Moulignat puis Turben et les « bas bretons » (à cause du nombre de noms en « ec » qui la composent) avec les capitaines Gros puis Vladimir de Bertrem. C’est cette première promotion qui. tout naturellement, prendra comme parrain le capitaine Guynemer « héros légendaire tombé en plein ciel de gloire… » En tant que premiers admis, les élèves-aviateurs ne sont pas baptisés ; ils s’attachent plus particulièrement à créer un esprit d’école et cherchent à reprendre les meilleures traditions de Navale et de Saint-Cyr pour donner à leur école les premières bases de ce qui deviendra plus tard l’« Esprit du Piège ».
C’est ainsi qu’est introduit dans l’école, parallèlement à l’esprit militaire, celui du scoutisme fort à la mode à cette époque. Des réunions de « promo » sont organisées et le sentiment communautaire se développe. Un chant d’école est trouvé : « Les Rapaces », refrain d’escadrille de 1914 remis à la mode par le cinéma. Un insigne est dessiné : le « Charognard » offrant à ses petits encore au nid le poignard d’officier. Il est créé par le frère de Le Blevec. Et enfin, la très fameuse devise « Faire face » vient s’inscrire au fronton de l’Ecole.
Tout en s’ingéniant à créer l’âme de leur Ecole, les élèves en suivent aussi les cours : instruction générale et militaire, vols d’observation et de navigation sur Potez 25 et Lioré 20 jusqu’en mars 1936. A cette date, commence le stage de pilotage au camp d’Avord. Il durera jusqu’en août; les appareils utilisés seront les Morane 315 et 230 ainsi que le Potez 25 devenu « Avion d’armes ». L’hiver est passé de nouveau à Versailles où l’on continue à voler comme observateur, mitrailleur, bombardier et navigateur. L’entraînement au pilotage se fait toujours à Saint-Cyr sur Potez 540. Puis différents stages vont se dérouler d’avril à août 1937 : école à feu et entraînement à la coopération d’artillerie à Orléans-Saran, manœuvre et navigation à Mourmelon, tir et bombardement à Cazaux.
Après cette longue période d’entraînement et de cours, les élèves subissent leur examen de sortie. Promus sous-lieutenants, une déception les attendait puisqu’il n’y eut pas d’affectation directe dans la chasse. Deux voies leur sont offertes, soit retourner à l’Ecole en tant qu’instructeur et bénéficier ainsi des cours de perfectionnement qui y sont donnés, soit rejoindre à Istres, le groupe IV, pour un stage de pilotage sur bimoteurs (Léo 20, Amiot 143 et Bloch 200). »
Source : tradition-air.fr
4 novembre 1956 : l’armée soviétique matte la tentative de révolution hongroise (Budapest).
Cherchant à s’échapper de l’emprise soviétique, les Hongrois font pression sur leur nouveau chef du gouvernement, Nagy. Ils réclament plus de liberté et obtiennent même la sortie du pacte de Varsovie. C’en est trop pour Moscou qui envoie 2000 chars rétablir l’ordre chahuté depuis le 23 octobre. La répression fait de nombreux morts (2 à 3000) dans la capitale et en province. Nagy est fusillé en 1958. L’Occident proteste mais n’intervient pas : la guerre froide bat son plein.
4 novembre 1970 : Concorde passe Mach 2.
Pendant 53 minutes, le supersonique franco-britannique vole à 2469 km/h. Les premiers vols supersoniques ont débuté en 1969. Le record de vitesse est atteint à Mach 2,23 (2753 km/h) en mars 1974. Le Concorde était le seul avion commercial capable de faire traverser l’Atlantique à 100 passagers en 3 heures.
4 novembre 1979 : prise d’assaut de l’ambassade américaine de Téhéran (Iran).
Les Iraniens séquestrent jusqu’en 1981 les 52 Américains de l’ambassade.
4 novembre 1982 : Volkoff, prix de l’Académie française (Paris).
Vladimir Volkoff reçoit le Grand prix du roman de l’Académie française pour Le montage. Le roman décrit les mécanismes de l’infiltration soviétique dans le monde de la presse occidentale. Il est également l’auteur de romans d’espionnage pour adolescent avec le personnage de LANGELOT, sous le pseudonyme Lieutenant Xs parus initialement à la Bibliothèque Verte.
4 novembre 1995 : assassinat du Premier ministre israélien (Tel Aviv – Israel).
Yitzhak Rabin reçoit 2 balles dans le dos tirées par un juif extrémiste alors qu’il vient de prononcer un discours en faveur de la paix.