Robert Fleig, né le 28 juin 1893 à Strasbourg, est un résistant français pendant la Seconde Guerre mondiale. Lors de la charge de la 2e division blindée pour libérer Strasbourg, il renseigne et guide la colonne du lieutenant-colonel Rouvillois du 12e RC et lui permet de surprendre les défenses allemandes et d’entrer dans la ville. Constamment en tête de la colonne.
Le 23 novembre 1944, à sept heures du matin, Robert Fleig monte dans la jeep du lieutenant Le Quellec, officier de liaison, et sert de guide à tout le sous-groupement Rouvillois. Très rapidement, Mommenheim est pris. Le génie parvient à empêcher la destruction des ponts de Brumath et de Vendenheim, le fort Desaix à Mundolsheim est pris par surprise, la libération de Strasbourg se précise. Vers 9h10, les premiers éléments entrent dans Schiltigheim, dans les faubourgs de la capitale alsacienne, et sèment la panique parmi les autorités nazies. Robert Fleig sert de guide également dans la ville et très rapidement, les points névralgiques sont conquis. Mais l’objectif ultime de cette journée est le pont de Kehl permettant ainsi d’établir une tête de pont sur le Rhin.
Robert Fleig définit deux trajets, l’un au nord passant par l’avenue de la Forêt-Noire, l’autre au sud passant par la place de la Bourse. Néanmoins, la résistance s’intensifie et vers 16 heures, grâce à l’appui de l’artillerie, une brèche est ouverte dans les défenses allemandes et les éléments avancés du sous-groupement Rouvillois peuvent entamer une progression sur l’île entre le canal et le petit Rhin.
Vers 16h30, alors qu’il se trouve à proximité du garage Eichenberger à Strasbourg-Neudorf, le lieutenant Le Quellec reçoit une mission de liaison du capitaine (commandant le détachement avancé du 12e Cuirassiers) auprès du colonel se trouvant à proximité du pont de Kehl. Très rapidement, Robert Fleig, connaissant parfaitement les lieux, demande à l’accompagner et se retrouve dans une Jeep précédée par quelques chars lourds dont celui du maréchal-des-logis, Albert Zimmer, le Cherbourg.
La résistance devient opiniâtre et les coups pleuvent de partout. Passant à proximité du stand de tir Desaix, la jeep est la cible de rafales, Robert Fleig décède sur le coup alors que le lieutenant Le Quellec est blessé. Peu de temps après, le Cherbourg est touché par une charge de Panzerfaust et le maréchal des logis Albert Zimmer est tué sur le coup.
Le caporal Robert Fleig est cité à l’ordre de l’armée en août 1945.
Croix de guerre 1939-1945, palme de bronze (à titre posthume en 1947.
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Lire sur Theatrum Belli : 23 novembre 1944 : les cuirassiers de la 2e DB de Leclerc entrent dans la ville de Strasbourg