IN MEMORIAM – Chef de bataillon Jacques SAVEY, compagnon de la Libération (mort au combat à Bir Hakeim le 11 juin 1942)

Fils d’officier de marine, Jacques Savey est né le 9 octobre 1910 à Brest.

Entré en religion, Jacques Savey appartient à l’ordre des Dominicains. Il est ordonné prêtre en 1934 et obtient d’être envoyé, fin 1936, comme missionnaire en Syrie (Haute Djézireh).

Lieutenant de réserve d’infanterie coloniale, le Père Savey est mobilisé à la déclaration de guerre dans les services de renseignements du Levant, au cabinet militaire du haut-commissaire. Il espère en vain une affectation dans une unité combattante lorsque survient l’armistice.

Gardant l’espoir que la France poursuive le combat outremer, il est profondément déçu de l’attitude du commandement au Moyen-Orient. Après une intense et difficile réflexion, il décide de rejoindre les Britanniques pour prendre part au combat contre l’idéologie nazie et parce qu’il considère normal que ses « camarades rebelles » aient un prêtre français avec eux.

Le 21 août, le lieutenant Savey traverse à pied la frontière de Palestine. Après une semaine passée à Jérusalem, il rejoint le Caire où il est accueilli au couvent Dominicain.

Il signe son engagement dans les FFL et rejoint, le 31 août, le camp de Moascar près d’Ismaïlia. La pénurie de cadres ne lui permet pas d’être aumônier militaire comme il le souhaite et on lui donne le commandement de la 3e compagnie du 1er Bataillon d’infanterie de marine (1er BIM) récemment créé .

Avec sa compagnie, il stationne plusieurs mois à El-Daba dans le Western Desert dans l’attente d’un équipement adapté.

Promu capitaine, il participe à partir 03/1941 à la campagne d’Erythrée contre les Italiens à la tête de la 3e Cie, forte de 250 hommes, qui rejoint la Brigade d’Orient du colonel Raoul Monclar. Il prend part à la prise de Keren (27 mars) et se distingue à celle de Massaoua (8 avril) faisant, avec deux sections seulement, 1 900 prisonniers italiens. Il est cité à l’ordre de l’armée.

Il prend part ensuite, 06/1941, à la difficile campagne de Syrie face aux troupes de Vichy ; il est nommé chef de bataillon et reçoit le commandement du 1er BIM.

A la fois très respecté et très proche de ses hommes, il commande son unité pendant la campagne de Libye après avoir insisté pour que son Bataillon, déjà lourdement éprouvé, puisse participer aux opérations de la 1ère BFL du général Koenig. A Bir-Hakeim, il est toujours présent aux endroits les plus exposés, faisant la preuve de son courage, de sa droiture et de sa simplicité.

C’est lors de la sortie de Bir-Hakeim, dans la nuit du 10 au 11 juin 1942, qu’il tombe criblé d’éclats d’obus. Inhumé dans un premier temps à Bir-Hakeim, son corps est transféré en 1946 au cimetière des Dominicains à Etiolles dans l’Essonne, puis en 1972 au cimetière communal.

• Chevalier de la Légion d’Honneur
Compagnon de la Libération
• Croix de Guerre 39/45 avec palme
• Médaille de la Résistance avec Rosette
• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre

Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Jean-Baptiste TOMACHEVSKY
Mon grand-oncle paternel s'est engagé dans la Légion étrangère, parti combattre pendant la guerre d'Algérie. Il est mort pour la France en 1962. C'est lui qui m'a donné l'amour de la Patrie et l'envie de la servir. Appelé sous les drapeaux en février 95, j'ai servi dans 6 régiments et dans 5 armes différentes (le Train, le Génie travaux, l'artillerie sol-air, les Troupes de marine et l'infanterie). J'ai participé à 4 opérations extérieures et à une MCD (ex-Yougoslavie, Kosovo, Côte d'Ivoire, Guyane). Terminant ma carrière au grade de caporal-chef de 1ère classe, j'ai basculé dans la fonction publique hospitalière en 2013 en devenant Responsable des ressources humaines au centre hospitalier de Dieuze. J'ai décidé ensuite de servir la Patrie différemment en devenant Vice-président du Souvenir Français (Comité de Lorquin-57) où je suis amené à participer à une cinquantaine de cérémonies mémorielles par an. Je participe également à des actions mémorielles auprès de notre jeunesse. Je suis également porte-drapeau au sein de l'Union nationale des combattants (UNC) de Lorquin (57) et membre du conseil départemental de l'ONaCVG de la Moselle, collège 2 et 3. J'ai également créé sur un réseau social professionnel un compte qui regroupe près de 16 000 personnes dédié au Devoir de mémoire. Je transmets et partage les destinées de ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour la France. J'ai rejoint THEATRUM BELLI en novembre 2024 pour animer la rubrique "Mémoires combattantes".
ARTICLES CONNEXES

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici


Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Découvrez nos nouveaux produits dérivés dans la boutique TB.

 

M&O 287 de juin 2025

Dernières notes

COMMENTAIRES RÉCENTS

ARCHIVES TB